Quatre jours après son élection à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko a été reçu hier par le Premier ministre qui lui a demandé d'établir «un chronogramme fiable » pouvant mener à l'élection présidentielle.
Il n'est rien de dire que le nouvel homme fort de la Commission électorale indépendante (Cei) arrive à la tête de l'institution dans un climat de tensions. Les attentes des observateurs et des acteurs politiques à son endroit sont donc énormes. Il n'aura ni le droit à l'erreur, ni à la perte de temps. Bakayoko Youssouf l'a compris, en annonçant après son élection, jeudi dernier, qu'il se mettrait à la tâche pour donner satisfaction aux Ivoiriens.
Eh bien, il est au pied du mur car, hier, il a entrepris des rencontres de prise de contact avec les principaux acteurs de l'Accord politique de Ouagadougou. Le « plan de travail » qu'il va recevoir incessamment a fait le menu des échanges que le successeur de Robert Beugré Mambé a eus avec le Premier ministre Guillaume Soro, lundi au cabinet de ce dernier. Selon des sources informées, les deux hommes ont abordé la question de la poursuite des préparatifs de l'élection présidentielle. Notamment, les grands chantiers qui restent à achever avec l'étape du vote, attendu depuis 2005. « Nous sommes venus voir le Premier ministre pour échanger avec lui sur les questions d'ordre pratique », a confié M. Bakayoko au sortir de cette audience, se gardant de révéler son contenu exact. Toujours discret Bakayoko Youssouf a indiqué l'enjeu de la mission qui lui a été confiée. « L'objectif qui nous est assigné, a-t-il expliqué, est de conduire à l'organisation d'élections transparentes. Il nous faut donc prendre les mesures appropriées. C'est ce que nous sommes en train de faire ».
La déclaration du Représentant spécial du facilitateur dans le dialogue ivoirien est plus révélatrice du contenu réel du huis clos avec le Monsieur élection. Bouréima Badini, au terme d'un entretien avec Guillaume Soro, a indiqué qu'ils ont évoqué les voies et moyens d'établir un chronogramme électoral. Il a été donc question de « sortir un chronogramme fiable ». C'est seulement à partir dudit repère que le processus électoral sera remis sur les rails. M. Badini annonce aussi que « nous pourrons entreprendre les différentes activités menant à la liste électorale définitive ». Selon l'émissaire burkinabé, le chef du gouvernement a attiré l'attention de Bakayoko Youssouf sur cette priorité de l'heure. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Young Jin Choi, reçu juste après le président de la Cei, a pour sa part été précis sur les « activités » à prendre en compte dans l'établissement du chronogramme. « Nous sommes tout près », s'est réjoui le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), parlant des acquis du processus électoral. « Il ne faut pas rater cette opportunité puisqu'on doit au peuple ivoirien la sortie de crise ».
Si le contentieux devait reprendre, Choi recommande que le mode opératoire soit respecté. Toute réclamation ou récusation d'une personne enrôlée doit se faire sur la base de « preuves », a-t-il souhaité. A ceux qui figurent sur la liste grise, YJ Choi a reconnu le droit de démarcher pour être inscrits sur la liste blanche. A condition, a-t-il insisté, d'apporter les preuves de leur qualité d'Ivoiriens. Ces questions qui précédent, ont été également discutées avec les ambassadeurs du Burkina Faso, Emile Ilboudo, de France, Jean-Marc Simon, des Etats Unis, Wanda Nesbitt et la Secrétaire générale de l'ambassade d'Espagne, qui représentait son patron, ont également échangé avec le Premier ministre.
Bamba K. Inza (stagiaire)
Il n'est rien de dire que le nouvel homme fort de la Commission électorale indépendante (Cei) arrive à la tête de l'institution dans un climat de tensions. Les attentes des observateurs et des acteurs politiques à son endroit sont donc énormes. Il n'aura ni le droit à l'erreur, ni à la perte de temps. Bakayoko Youssouf l'a compris, en annonçant après son élection, jeudi dernier, qu'il se mettrait à la tâche pour donner satisfaction aux Ivoiriens.
Eh bien, il est au pied du mur car, hier, il a entrepris des rencontres de prise de contact avec les principaux acteurs de l'Accord politique de Ouagadougou. Le « plan de travail » qu'il va recevoir incessamment a fait le menu des échanges que le successeur de Robert Beugré Mambé a eus avec le Premier ministre Guillaume Soro, lundi au cabinet de ce dernier. Selon des sources informées, les deux hommes ont abordé la question de la poursuite des préparatifs de l'élection présidentielle. Notamment, les grands chantiers qui restent à achever avec l'étape du vote, attendu depuis 2005. « Nous sommes venus voir le Premier ministre pour échanger avec lui sur les questions d'ordre pratique », a confié M. Bakayoko au sortir de cette audience, se gardant de révéler son contenu exact. Toujours discret Bakayoko Youssouf a indiqué l'enjeu de la mission qui lui a été confiée. « L'objectif qui nous est assigné, a-t-il expliqué, est de conduire à l'organisation d'élections transparentes. Il nous faut donc prendre les mesures appropriées. C'est ce que nous sommes en train de faire ».
La déclaration du Représentant spécial du facilitateur dans le dialogue ivoirien est plus révélatrice du contenu réel du huis clos avec le Monsieur élection. Bouréima Badini, au terme d'un entretien avec Guillaume Soro, a indiqué qu'ils ont évoqué les voies et moyens d'établir un chronogramme électoral. Il a été donc question de « sortir un chronogramme fiable ». C'est seulement à partir dudit repère que le processus électoral sera remis sur les rails. M. Badini annonce aussi que « nous pourrons entreprendre les différentes activités menant à la liste électorale définitive ». Selon l'émissaire burkinabé, le chef du gouvernement a attiré l'attention de Bakayoko Youssouf sur cette priorité de l'heure. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Young Jin Choi, reçu juste après le président de la Cei, a pour sa part été précis sur les « activités » à prendre en compte dans l'établissement du chronogramme. « Nous sommes tout près », s'est réjoui le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), parlant des acquis du processus électoral. « Il ne faut pas rater cette opportunité puisqu'on doit au peuple ivoirien la sortie de crise ».
Si le contentieux devait reprendre, Choi recommande que le mode opératoire soit respecté. Toute réclamation ou récusation d'une personne enrôlée doit se faire sur la base de « preuves », a-t-il souhaité. A ceux qui figurent sur la liste grise, YJ Choi a reconnu le droit de démarcher pour être inscrits sur la liste blanche. A condition, a-t-il insisté, d'apporter les preuves de leur qualité d'Ivoiriens. Ces questions qui précédent, ont été également discutées avec les ambassadeurs du Burkina Faso, Emile Ilboudo, de France, Jean-Marc Simon, des Etats Unis, Wanda Nesbitt et la Secrétaire générale de l'ambassade d'Espagne, qui représentait son patron, ont également échangé avec le Premier ministre.
Bamba K. Inza (stagiaire)
