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Politique Publié le mardi 2 mars 2010 | Nord-Sud

Le défi du contentieux

Prévue, hier, la poursuite du contentieux judiciaire de la liste électorale provisoire a finalement été remise à plus tard, le temps pour les nouvelles autorités de la Commission électorale indépendante (Cei) de déterminer clairement les contours de l'opération. C'est donc sur des chapeaux de roue que l'ancien ministre des Affaires étrangères, Youssouf Bakayoko, élu jeudi dernier à la tête de la Cei, devra entamer sa mission. Et, au-delà de la restauration du climat de confiance au sein de l'organe en charge du processus électoral et de la relance du contentieux, c'est la capacité du successeur de Robert Beugré Mambé à asseoir cette phase du processus électoral sur son mode opératoire qui entre ainsi en jeu. Car, tout en se félicitant de son élection, le clan présidentiel n'a pas manqué de lui faire savoir qu'il tient toujours à la reprise pure et simple du contentieux. « La nouvelle Cei doit reprendre le contentieux là où les problèmes ont commencé », avait asséné, dimanche dernier, Marie Odette Lorougnon, présidente des femmes du Front populaire ivoirien. L'opposition ivoirienne, notamment le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui n'est pas de cet avis, souhaite, pour gagner du temps, de produire la liste électorale définitive sur la base de la « liste blanche » contenant les 5.300.000 Ivoiriens exempts de reproches sur la nationalité. Dès que l'affaire des 429.000 pétitionnaires a éclaté au grand jour, le Rhdp, dans le souci de respecter le délai de fin février-début mars prescrit pour la tenue du premier tour de la présidentielle, a préconisé la suspension du contentieux. Il faudra donc beaucoup de tacts et de diplomatie à Youssouf Bakayoko pour déjouer les pièges contenus dans chacune des positions affichées par le camp présidentiel et par le Rhdp. A la vérité, les velléités d'épuration de la liste électorale de la part des partisans du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, sur fond de dénonciations calomnieuses n'ont pas encore disparue. Le début du désamour avec le clan présidentiel pourrait venir de là. C'est donc dire que c'est sur des œufs que marche le président Youssouf Bakayoko qui attend de prendre fonction pour relancer le contentieux.

Marc Dossa
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