En vue de la préparation de la grande réunion du bureau politique conjoint des partis du Rhdp de ce jour, le Bureau politique du PDCI-RDA s`est retrouvé, hier, en fin d`après-midi, pour harmoniser sa vision. La réunion était présidée par le Secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady.
La chaleur suffocante du fait du délestage n`a pas empêché les membres du Conseil politique et du Bureau politique du PDCI-RDA de faire le plein de la grande salle de la direction du Parti. Cette réunion était d`autant importante qu`elle devait permettre à chaque membre de donner sa position et son opinion par rapport au dernier développement de l`actualité politique en Côte d`Ivoire. C`était donc une sorte de "bois sacré" qui préparait les grandes retrouvailles de ce jour. La réunion avait deux principaux points à l`ordre du jour. Notamment, la préparation de la réunion conjointe du Bureau Politique du RHDP d`aujourd`hui et le point de la situation sociopolitique et de la lutte qui a été menée par le RHDP. Mais ces deux points se tiennent en ce sens que c`est du point qui sera fait de la situation que l`on pourrait préparer la grande réunion.
Pour ce qui est donc du point de la situation et de la lutte du RHDP, le Secrétaire général a rappelé comment la crise provoquée par le camp présidentiel le 08 janvier 2010 a atteint son point culminant par la décision de Laurent Gbagbo de dissoudre à la fois la CEI et le Gouvernement. Il a rappelé la réaction du RHDP qui a fait une déclaration le lendemain 13 janvier pour s`opposer à ces décisions arbitraires et pour indiquer à ses militants la conduite à tenir, mais aussi et surtout qui a annoncé deux principales mesures : à savoir, la démission de Laurent Gbagbo et le rétablissement de la CEI dans ses droits comme indiqués par l`accord de Pretoria II. La formation d`un gouvernement conformément aux accords de Marcoussis étant subordonnée à la réinstallation de la CEI. Il s`en était suivi une vague de protestations et de manifestations des Ivoiriens dans toutes les villes et contrées du pays et la répression brutale des Forces de défense et de sécurité qui a fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Le Pr Mady a fait le rappel également de la médiation du Facilitateur Blaise Compaoré tant à Ouagadougou (avec Tagro Désiré, Soro Guillaume, les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara) qu`à Abidjan qui a abouti à des décisions telle la réinstallation de la CEI, tout en reconnaissant que Mambé n`avait commis aucune faute et la formation d`un gouvernement conformément aux accords de Marcoussis. Non sans oublier la libération des militants du RHDP incarcérés à la suite des manifestations pour réclamer soit le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, soit le rétablissement de la CEI, soit pour dire non aux radiations orchestrées par le pouvoir FPI. Il a expliqué également à l`assemblée, le passage du Facilitateur, les négociations avec les différentes parties, les tractations et les propositions des partis pour le pourvoir la présidence de la CEI, les compromis qui ont abouti à l`élection de Youssouf Bakayoko comme président de la CEI et la désignation de ses quatre vice-présidents issus du RDR, de la Présidence, des Forces nouvelles et du MFA. Le Secrétaire général du PDCI-RDA a eu aussi à faire le point sur les efforts faits de part et d`autres pour que la CEI se remette rapidement au travail, tout en préservant les acquis de l`ère Mambé, et que le processus soit relancé pour que jusqu`en fin avril-début mai 2010, l`on ait le premier tour de l`élection présidentielle. Pour ce qui est du contentieux électoral qui devait avoir repris hier, Mady a réexpliqué en long et en large la procédure prévue par les textes qui consiste à ce que les réclamations soient faites devant les CEI locales avec toutes les preuves pour demander l`ajout ou le retrait d`une personne de la liste. Ce n`est qu`en cas d`incompétence de la CEI locale que la saisine du tribunal devait intervenir. Il est revenu sur les méthodes cavalières du FPI de faire radier des milliers de personnes et qui provoqua aussi des manifestations populaires. Il rappela enfin que les différentes réunions des présidents du RHDP et du PIT recommandent la vigilance. Il dira aussi que le RHDP et le PIT ont décidé de rentrer au gouvernement, puisque l`objectif de faire rétablir la CEI qu`ils s`étaient fixé était atteint. Du fait de la restriction de l`effectif global du Gouvernement, le PDCI et le RDR avaient perdu chacun un portefeuille ministériel. Mais face au PDCI-RDA et au RDR qui avaient voulu reconduire leurs anciens ministres, Gbagbo a opposé la récusation de trois anciens ministres sur quatre. A l`UDPCI, le seul à reconduire a été récusé." Voyant donc la volonté manifeste de Gbagbo de bloquer une fois de plus le processus électoral, puisqu`en agissant ainsi, Laurent Gbagbo espérait rendre responsable l`opposition du non déroulement normal du gouvernement, les présidents du RHDP et du PIT ont arrêté de contourner les blocages de Laurent Gbagbo. Ils ont arrêté donc de proposer d`autres cadres. "Car plus nous perdons le temps, plus nous entrons mains et pieds joints dans le jeu de Laurent Gbagbo… Plus nous contournons ses blocages, plus nous libérons la Côte d`Ivoire…", a expliqué en substance le Secrétaire général du PDCI-RDA. Il a souhaité, avant de terminer, que la mobilisation soit maintenue, même si les manifestations sont suspendues. "C`est à la réunion de demain (Ndlr : aujourd`hui) que nous devons préparer maintenant que nous déciderons la conduite à tenir. Notamment, reconduire la mobilisation générale permanente ; rendre un hommage aux victimes et assister les familles des défunts et des blessés, sans oublier ceux qui ont été arrêtés". Il a terminé en insistant que l`objectif primordial du RHDP, c`est d`aller aux élections et de les gagner, mais la question est de savoir comment contraindre Gbagbo à aller aux élections. Pour ce qui est des médias d`Etat, il s`est demandé s`il faut ou non engager une action spéciale. Il a souhaité qu`au terme des débats en interne, le Bureau politique du PDCI-RDA ait un porte-parole aujourd`hui, pour dire la position aux autres partis du RHDP. Par la suite, un large débat a été ouvert et les membres du Bureau politique ont eu à dire ce qu`ils ressentaient. Ils se sont vidés et se sont compris avec la direction du parti.
Eddy PEHE
La chaleur suffocante du fait du délestage n`a pas empêché les membres du Conseil politique et du Bureau politique du PDCI-RDA de faire le plein de la grande salle de la direction du Parti. Cette réunion était d`autant importante qu`elle devait permettre à chaque membre de donner sa position et son opinion par rapport au dernier développement de l`actualité politique en Côte d`Ivoire. C`était donc une sorte de "bois sacré" qui préparait les grandes retrouvailles de ce jour. La réunion avait deux principaux points à l`ordre du jour. Notamment, la préparation de la réunion conjointe du Bureau Politique du RHDP d`aujourd`hui et le point de la situation sociopolitique et de la lutte qui a été menée par le RHDP. Mais ces deux points se tiennent en ce sens que c`est du point qui sera fait de la situation que l`on pourrait préparer la grande réunion.
Pour ce qui est donc du point de la situation et de la lutte du RHDP, le Secrétaire général a rappelé comment la crise provoquée par le camp présidentiel le 08 janvier 2010 a atteint son point culminant par la décision de Laurent Gbagbo de dissoudre à la fois la CEI et le Gouvernement. Il a rappelé la réaction du RHDP qui a fait une déclaration le lendemain 13 janvier pour s`opposer à ces décisions arbitraires et pour indiquer à ses militants la conduite à tenir, mais aussi et surtout qui a annoncé deux principales mesures : à savoir, la démission de Laurent Gbagbo et le rétablissement de la CEI dans ses droits comme indiqués par l`accord de Pretoria II. La formation d`un gouvernement conformément aux accords de Marcoussis étant subordonnée à la réinstallation de la CEI. Il s`en était suivi une vague de protestations et de manifestations des Ivoiriens dans toutes les villes et contrées du pays et la répression brutale des Forces de défense et de sécurité qui a fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Le Pr Mady a fait le rappel également de la médiation du Facilitateur Blaise Compaoré tant à Ouagadougou (avec Tagro Désiré, Soro Guillaume, les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara) qu`à Abidjan qui a abouti à des décisions telle la réinstallation de la CEI, tout en reconnaissant que Mambé n`avait commis aucune faute et la formation d`un gouvernement conformément aux accords de Marcoussis. Non sans oublier la libération des militants du RHDP incarcérés à la suite des manifestations pour réclamer soit le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, soit le rétablissement de la CEI, soit pour dire non aux radiations orchestrées par le pouvoir FPI. Il a expliqué également à l`assemblée, le passage du Facilitateur, les négociations avec les différentes parties, les tractations et les propositions des partis pour le pourvoir la présidence de la CEI, les compromis qui ont abouti à l`élection de Youssouf Bakayoko comme président de la CEI et la désignation de ses quatre vice-présidents issus du RDR, de la Présidence, des Forces nouvelles et du MFA. Le Secrétaire général du PDCI-RDA a eu aussi à faire le point sur les efforts faits de part et d`autres pour que la CEI se remette rapidement au travail, tout en préservant les acquis de l`ère Mambé, et que le processus soit relancé pour que jusqu`en fin avril-début mai 2010, l`on ait le premier tour de l`élection présidentielle. Pour ce qui est du contentieux électoral qui devait avoir repris hier, Mady a réexpliqué en long et en large la procédure prévue par les textes qui consiste à ce que les réclamations soient faites devant les CEI locales avec toutes les preuves pour demander l`ajout ou le retrait d`une personne de la liste. Ce n`est qu`en cas d`incompétence de la CEI locale que la saisine du tribunal devait intervenir. Il est revenu sur les méthodes cavalières du FPI de faire radier des milliers de personnes et qui provoqua aussi des manifestations populaires. Il rappela enfin que les différentes réunions des présidents du RHDP et du PIT recommandent la vigilance. Il dira aussi que le RHDP et le PIT ont décidé de rentrer au gouvernement, puisque l`objectif de faire rétablir la CEI qu`ils s`étaient fixé était atteint. Du fait de la restriction de l`effectif global du Gouvernement, le PDCI et le RDR avaient perdu chacun un portefeuille ministériel. Mais face au PDCI-RDA et au RDR qui avaient voulu reconduire leurs anciens ministres, Gbagbo a opposé la récusation de trois anciens ministres sur quatre. A l`UDPCI, le seul à reconduire a été récusé." Voyant donc la volonté manifeste de Gbagbo de bloquer une fois de plus le processus électoral, puisqu`en agissant ainsi, Laurent Gbagbo espérait rendre responsable l`opposition du non déroulement normal du gouvernement, les présidents du RHDP et du PIT ont arrêté de contourner les blocages de Laurent Gbagbo. Ils ont arrêté donc de proposer d`autres cadres. "Car plus nous perdons le temps, plus nous entrons mains et pieds joints dans le jeu de Laurent Gbagbo… Plus nous contournons ses blocages, plus nous libérons la Côte d`Ivoire…", a expliqué en substance le Secrétaire général du PDCI-RDA. Il a souhaité, avant de terminer, que la mobilisation soit maintenue, même si les manifestations sont suspendues. "C`est à la réunion de demain (Ndlr : aujourd`hui) que nous devons préparer maintenant que nous déciderons la conduite à tenir. Notamment, reconduire la mobilisation générale permanente ; rendre un hommage aux victimes et assister les familles des défunts et des blessés, sans oublier ceux qui ont été arrêtés". Il a terminé en insistant que l`objectif primordial du RHDP, c`est d`aller aux élections et de les gagner, mais la question est de savoir comment contraindre Gbagbo à aller aux élections. Pour ce qui est des médias d`Etat, il s`est demandé s`il faut ou non engager une action spéciale. Il a souhaité qu`au terme des débats en interne, le Bureau politique du PDCI-RDA ait un porte-parole aujourd`hui, pour dire la position aux autres partis du RHDP. Par la suite, un large débat a été ouvert et les membres du Bureau politique ont eu à dire ce qu`ils ressentaient. Ils se sont vidés et se sont compris avec la direction du parti.
Eddy PEHE
