Ils sont au nombre de 240 enseignants recrutés par la commission nationale de recrutement des enseignants du supérieur (Cners) et qui jusque-là, sont sans salaire. Pour des pères de familles, cette situation est invivable. Devant cette situation jugée inacceptable, le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) que nous avons joint hier au téléphone, depuis Daloa où il est en déplacement, s'insurge: "C'est une situation grave et qui dénote des nombreuses difficultés qu'il y a dans nos universités. Généralement, c'est 3 voire 6 mois pour les nouveaux enseignants avant de toucher leur rappel mais deux ans, cela est inacceptable". Nul n'a besoin de se trouver dans cette situation pour décrire sa gravité pour le corps enseignant. Dans pareille situation, l'on peut deviner l'état d'esprit dans lequel les cours sont dispensés dans les amphis. "Nous demandons à l'Etat de faire diligence pour payer nos collègues" a clamé Traoré Flavien. La Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs a promis, au dire de son secrétaire général Traoré Flavien, réagir face à cette situation qui n'a que trop duré. Et d'indiquer "Il y a un certain nombre de difficultés qui font que nos collègues n'ont pas été payés depuis plus d'un an, ils ont été recrutés en 2008 et ils ont attendu toute l'année 2009 croyant qu'ils allaient être payés, et ils ne l'ont pas été et nous sommes en 2010. Des travailleurs qui travaillent et qui n'ont pas de salaire?" s'est-il interrogé. Mais à côté de cela, il a, en outre, évoqué la question des heures supplémentaires qui, depuis 2 ans, n'ont pas été payées et les primes de recherches qu'ils doivent percevoir depuis décembre 2009 et qui ne sont, elles aussi, pas payées.
Jean Prisca
Jean Prisca