Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Côte d’Ivoire l’avait promis, la guerre contre les pseudos avocats allait bientôt entrer dans la phase de la répression. C’est chose faite depuis hier avec le procès en flagrant délit de Soro Souleymane, reconnu coupable par le tribunal d’usurpation du titre d’avocat.
Soro Souleymane, jeune ivoirien de 34 ans est diplômé d’une maitrise de droit à l’Université de Cocody et d’un DESS en droit des affaires, mais surtout il a échoué en 2003 au concours du CAPA qui devait faire de lui un avocat. Qu’à cela se tienne, il se sent avocat dans l’âme et agira désormais en tant que tel. Soro Souleymane postule donc en tant que avocat à Xantera, une société spécialisée dans l’exploitation minière. Mais entre la pratique et le désir d’être avocat, il y a un monde. C’est ainsi que ces conseils inopportuns conduisent son directeur M. Diarassouba devant la police économique le jeudi 18 février dernier. C’est en toute logique que M. Diarassouba requiert les services de ‘’Me Soro l’avocat’’ de la structure. Mais de toute évidence, celui-ci a du mal à le tirer d’affaire. Et Soro Souleymane, de faire appel à un autre conseil juridique en la personne de Me Kouassi, un vrai avocat inscrit lui, au barreau ivoirien. Le samedi 20 février, Me Kouassi pensant s’entretenir avec Me Soro Souleymane, car ce qu’on a oublié de dire, c’est qu’il existe un avocat de ce nom inscrit à l’Ordre, se retrouve en face d’un parfait inconnu. Pour plus de sécurité, il appelle le vrai Me Soro Souleymane qui lui fait dire qu’il est chez lui à la maison. La police et le client du faux avocat se trouvent de toute évidence devant un flagrant délit d’usurpation de titre. Ce dernier a été sine die déféré à la MACA et son procès s’est tenu hier mardi. A cette occasion, l’Ordre des avocats s’est constitué partie civile et, par la voix de Me Thomas N’Dri a demandé réparation pour le préjudice moral subit par la corporation. Me N’Dri a en effet indiqué que l’infraction est constituée car, depuis 1998, seuls les avocats sont habilités lors d’une enquête préliminaire à assister un client ou un justiciable. C’est ce qu’a compris le Parquet en affirmant que le dénommé Soro Souleymane tombe sous le coup de l’article 308 du code pénal qui stipule qu’est puni ceux qui se prévalent de diplômes exigés par la loi pour exercer un métier en cette qualité. Le juge a donc suivi la plaidoirie du ministère public et a condamné le prévenu à une peine de deux (02) ans d’emprisonnement ferme et 500.000 FCFA d’amende. Il a été aussi condamné à payer la somme de 2,5 millions de francs à Xantera pour le préjudice subit et un franc symbolique à l’Ordre des avocats.
Olivier Guédé
Soro Souleymane, jeune ivoirien de 34 ans est diplômé d’une maitrise de droit à l’Université de Cocody et d’un DESS en droit des affaires, mais surtout il a échoué en 2003 au concours du CAPA qui devait faire de lui un avocat. Qu’à cela se tienne, il se sent avocat dans l’âme et agira désormais en tant que tel. Soro Souleymane postule donc en tant que avocat à Xantera, une société spécialisée dans l’exploitation minière. Mais entre la pratique et le désir d’être avocat, il y a un monde. C’est ainsi que ces conseils inopportuns conduisent son directeur M. Diarassouba devant la police économique le jeudi 18 février dernier. C’est en toute logique que M. Diarassouba requiert les services de ‘’Me Soro l’avocat’’ de la structure. Mais de toute évidence, celui-ci a du mal à le tirer d’affaire. Et Soro Souleymane, de faire appel à un autre conseil juridique en la personne de Me Kouassi, un vrai avocat inscrit lui, au barreau ivoirien. Le samedi 20 février, Me Kouassi pensant s’entretenir avec Me Soro Souleymane, car ce qu’on a oublié de dire, c’est qu’il existe un avocat de ce nom inscrit à l’Ordre, se retrouve en face d’un parfait inconnu. Pour plus de sécurité, il appelle le vrai Me Soro Souleymane qui lui fait dire qu’il est chez lui à la maison. La police et le client du faux avocat se trouvent de toute évidence devant un flagrant délit d’usurpation de titre. Ce dernier a été sine die déféré à la MACA et son procès s’est tenu hier mardi. A cette occasion, l’Ordre des avocats s’est constitué partie civile et, par la voix de Me Thomas N’Dri a demandé réparation pour le préjudice moral subit par la corporation. Me N’Dri a en effet indiqué que l’infraction est constituée car, depuis 1998, seuls les avocats sont habilités lors d’une enquête préliminaire à assister un client ou un justiciable. C’est ce qu’a compris le Parquet en affirmant que le dénommé Soro Souleymane tombe sous le coup de l’article 308 du code pénal qui stipule qu’est puni ceux qui se prévalent de diplômes exigés par la loi pour exercer un métier en cette qualité. Le juge a donc suivi la plaidoirie du ministère public et a condamné le prévenu à une peine de deux (02) ans d’emprisonnement ferme et 500.000 FCFA d’amende. Il a été aussi condamné à payer la somme de 2,5 millions de francs à Xantera pour le préjudice subit et un franc symbolique à l’Ordre des avocats.
Olivier Guédé