Compétitivité : Les entreprises orientées vers la logistique

Au moment où la reprise économique montre le bout du nez, outiller les entreprises ivoiriennes à affronter efficacement le marché. C’est le sens des conférences du cabinet Logistics & supply chain consulting (Lsc). Le premier rendez-vous de cette année, une conférence débat, a eu lieu le 25 février dernier à Abidjan, sur “Performance logistique et compétitivité des entreprises ivoiriennes”. Selon le directeur technique du cabinet, Marcellin Koffi, ce thème répond à l’actualité économique en Côte d’Ivoire. Il l’a évoqué ainsi : “L’économie ivoirienne ayant été mise à mal depuis l’an 2000, par les troubles sociopolitiques, il convient qu’avec la sortie de crise qui se fait de plus en plus imminente, les opérateurs économiques et les pouvoirs publics puissent avoir à leur disposition tous les leviers à même de participer à la relance économique”.

L’un de ces leviers est la logistique, qui joue un rôle important dans le développement d’une entreprise. Selon le conférencier, Sylvain Kouakou, la logistique est un facteur de compétitivité. Elle doit être au coeur de la stratégie des structures. Car, la fonction logistique permet de résoudre les conflits naissant entre les différents départements d’une société. M. Kouakou a indiqué que les facteurs critiques de succès logistique sont la qualité, la maîtrise des coûts et le volume des ventes.

Ces facteurs sont constamment appréciés, à tous les niveaux de la chaîne logistique, à savoir: l’approvisionnent, la production, la distribution et le service après vente. A chacune de ses étapes, il appartient à l’opérateur d’avoir une attitude d’optimisation de ses opérations. Ainsi, au stade de l’approvisionnement, le chef d’entreprise devra avoir, entre autres, une nomenclature complète des produits dont il a besoin. L’avantage est de faire les meilleurs choix au moment de l’achat. Au niveau de la production, il sera question pour le manager de bien identifier les coûts variables des coûts fixes d’une part, et de faire la différence entre les heures normales et celles supplémentaires, d’autre part. Dans cette voie, la sous-traitance ne doit pas être négligée.

Après avoir produit, l’entreprise doit écouler ses produits. C’est pourquoi, a dit M. Kouakou, la localisation des locaux d’entreposage, les ruptures de charge (au cours du transport), l’usage de code barre, la traçabilité et l’emballage, sont des facteurs qui doivent retenir l’attention des dirigeants de la société. Quant au service après vente, il a pour mission d’assurer une meilleure utilisation du produit ou du service et de lui assurer une certaine longévité. Rappelons que la conférence sur la logistique a été précédée de celle sur l’état des lieux de l’économie ivoirienne, prononcée par la consultant Augustin Guèye.

Adama Koné