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Économie Publié le mardi 2 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Point achèvement de l`initiative Ppte, Ag de la Bad : L`attente sera longue… pour la Côte d`Ivoire

Les travailleurs ont poussé un grand ouf de soulagement, quand leur pays, la Côte d'Ivoire, a obtenu son ticket en 2009, pour le passage difficile que constituait le point de décision de l'initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte). Avant cette élection, le gouvernement Soro 1 ne jurait que par cette opération dont les retombées doivent aider l'Etat à faire face aux nombreuses sollicitations des fonctionnaires du pays dont les souffrances restent "palpables". Aussi, a-t-on pu remarquer que la première étape franchie, (le point de décision), les institutions de Bretton Woods notamment le Fonds monétaire international (Fmi, plus de 80 milliards F) et la Banque mondiale (Bm, plus de 80 milliards F), la Banque africaine de développement (Bad, plus de 69 milliards F), la Banque ouest-africaine de développement (Boad)… n'ont pas hésité à octroyer des fonds importants à la Côte d'Ivoire pour commencer à éponger la dette intérieure, allouer de l'argent pour l'amélioration des infrastructures sanitaires, routières, investir en complément pour booster le processus électoral. Bref, ce fut une certaine bouffée d'oxygène pour les caisses de l'Etat de Côte d'Ivoire. Qui en avait véritablement besoin. La suite ne fut pas rassurante. Le pays a enregistré, en un temps record, une succession d'annulations de dette publique ivoirienne. Evidemment, en matière de financement et donc de comptabilité, une telle situation ne peut être que bien accueillie par les autorités compétentes et singulièrement celle qui a en charge le département de l'Economie et des finances dans un pays où les capitaux étrangers se font de plus en plus rares. Du fait bien sûr de la crise née depuis septembre 2002, mais aussi et surtout des nombreux manquements relevés dans la gestion des secteurs stratégiques et névralgiques du café-cacao, du pétrole…Le mal et le bien finissant toujours par se séparer et s'exposer tels, la communauté internationale s'est rendue à l'évidence, que des membres du gouvernement avaient fait de la bonne gouvernement et du travail excellent, les principales raisons de leur présence au gouvernement du Premier ministre, Guillaume Soro.

Du gâchis
La preuve a été évoquée et saluée par les émissaires des différentes délégations conjointes du Fmi, de la Bm, de la Banque africaine de développement (Bad)…en Côte d'Ivoire. Madani Tall, chef des opérations de la Banque mondiale à Abidjan (Côte d'Ivoire), Philip Egoumé, représentant (local) du Fmi, le Directeur général du Fmi, Dominique Strauss-Kahn, Robert Zoellick, président de la Banque mondiale et bien d'autres patrons du monde de la finance internationale ont félicité et encouragé le ministre des Finances et de l'économie, Charles Diby Koffi. Dont le rôle dans l'élection du pays à l'initiative Ppte a été reconnu par ces férus de la haute finance. Avec de tels résultats, la Côte d'Ivoire était en voie d'espérer que le point d'achèvement soit atteint le plus tôt possible. Robert Zoellick, lors de son dernier séjour en terre ivoirienne, (27-29 janvier 2010) l'avait clairement expliqué : "Le point d'achèvement peut être difficile à atteindre, mais cette avancée peut s'obtenir rapidement si les autorités respectent les engagements devant faciliter cet autre passage de grande importance. Cela peut durer plusieurs années mais aussi, le point peut être atteint en un an". Mais le président de la Banque mondiale n'a pas omis de dire à mots couverts que "sans élections, il sera difficile pour les bailleurs de fonds d'aider davantage la Côte d'Ivoire". Il fallait en effet comprendre que sans les élections, l'attente sera longue pour le point d'achèvement. Qui croyait poindre déjà à l'horizon. Avec les efforts accomplis par le ministre de l'Economie et des finances. Ainsi, le pays s'éloigne de cette décision des institutions du Fmi et donc des institutions de Bretton Woods, par la faute d'un candidat et de ses partisans. Qui ont, délibérément, inventé des histoires pour porter un coup regrettable au processus électoral en cours. Une fois encore, ils ne se sont pas souciés des souffrances du peuple. Ils ne veulent que le bonheur pour eux en demeurant au pouvoir par la voie malheureuse des blocages savamment orchestrés. Un véritable gâchis pour la Côte d'Ivoire, qui est également sur le point se voir refuser l'organisation de l'Assemblée annuelle de la Bad en mai (27-28 certainement) 2010 à Abidjan. Et l'administrateur du pays à la Bad, Pr Tchétché N'guessan, ne se le cache, car conscient que la dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement Soro 1 est une grosse erreur aux conséquences fort négatives pour le pays. Espérons que l'œuvre de Diby ne sera pas entièrement détruite. Et que les finances se portent vraiment bien, comme il l'a, lui-même, indiqué hier, à la Primature au Plateau.
Parfait Tadjau



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