Le déficit engendré par la baisse constante des marges internationales de raffinage et le blocage des prix ex-raffinerie sont en voie d’être résolus. Les négociations entreprises par les responsables de l’entreprise vont aboutir à des solutions concrètes.
Comment sauver la Sir
L’avenir est prometteur pour la Société ivoirienne de raffinage (Sir), dans une situation critique depuis 2009 du fait de la dégradation du contexte économique du raffinage qui a eu pour conséquence une perte de 50 milliards Fcfa. La direction générale, les banques partenaires et le gouvernement ont entrepris des discussions en vue de résoudre le problème. Au regard de l’importance des problèmes qui minent le fleuron de l’industrie ivoirienne, nul ne peut le laisser couler. En effet, la société de raffinage joue un rôle clé dans la fourniture de carburant dans la sous-région. Disposant du seul hydrocraqueur de l’Afrique de l’Ouest, la Sir approvisionne le Mali, le Burkina, le Niger à hauteur de 18 millions tonnes de distillats légers et moyens par an. Le Nigeria reste aussi un partenaire privilégié de l’entreprise. Ce pays lui fournit 50% du brut qu’elle traite. D’où tout l’intérêt accordé à la recherche de solutions. De sources sûres, les négociations avancent bien. «On avance vers des solutions concrètes. Il y a un bon espoir. Tout va rentrer progressivement dans l’ordre sous peu. N’eût été la dissolution du gouvernement, les solutions seraient déjà trouvées», a révélé un responsable de l’entreprise sous le sceau de l’anonymat. Il s’est voulu rassurant quant à l’avancée des négociations sans toutefois dévoiler le contenu de l’accord entre la Sir et les banques partenaires auxquelles elle doit. Mais, nul n’est sans ignorer qu’outre le déficit de 50 milliards Fcfa engendré par la baisse des marges de raffinage, la première entreprise ivoirienne a enregistré un manque à gagner de 70 milliards Fcfa en 2009. Selon son directeur général, Joël Dervain, dans un entretien accordé à un confrère, ce manque à gagner qui représente le fonds de roulement de l’entreprise s’explique par la non répercussion de l’envolée des prix du pétrole en 2008 sur le portefeuille des consommateurs (blocage des prix ex-raffinerie). Elle s’est depuis lors retrouvée dans une situation de très grande dépendance par rapport aux banques. Il importe donc que l’Etat veille à éponger cette dette non négligeable pour sauver l’entreprise. L’Etat, actionnaire principal de la société à travers la Petroci, doit intervenir afin que la Sir puisse supporter la baisse des marges de raffinage même si celle-ci est inédite. C’est certes une dégradation du contexte économique mondial, mais il peut jouer son rôle régalien et intervenir comme l’a fait l’Etat américain au moment où l’industrie automobile était confrontée à une crise. Les constructeurs automobiles américains General Motors et Chrysler ont obtenu, en effet, en décembre 2008 des prêts gouvernementaux d'un montant total de 17,4 milliards de dollars pour financer un plan de restructuration et éviter ainsi la faillite. Pour rappel, les marges internationales de raffinage sont passées de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009. Pour éviter que le durcissement du contexte économique de raffinage affecte la raffinerie, la direction générale de la Sir avait reporté les investissements et l’entretien cyclique des unités. Elle a aussi renforcé la fiabilité des unités de raffinage et maîtrisé les charges de fonctionnement. Malheureusement, elle a été confrontée à un déficit de 50 milliards Fcfa. Et depuis le 26 janvier, des menaces de fermeture planent sur l’entreprise.
Nimatoulaye Ba
Légende: Les négociations entreprises par Joël Dervain, Directeur général de la Sir, les banques partenaires et les autorités vont certainement aboutir à des solutions concrètes.
Comment sauver la Sir
L’avenir est prometteur pour la Société ivoirienne de raffinage (Sir), dans une situation critique depuis 2009 du fait de la dégradation du contexte économique du raffinage qui a eu pour conséquence une perte de 50 milliards Fcfa. La direction générale, les banques partenaires et le gouvernement ont entrepris des discussions en vue de résoudre le problème. Au regard de l’importance des problèmes qui minent le fleuron de l’industrie ivoirienne, nul ne peut le laisser couler. En effet, la société de raffinage joue un rôle clé dans la fourniture de carburant dans la sous-région. Disposant du seul hydrocraqueur de l’Afrique de l’Ouest, la Sir approvisionne le Mali, le Burkina, le Niger à hauteur de 18 millions tonnes de distillats légers et moyens par an. Le Nigeria reste aussi un partenaire privilégié de l’entreprise. Ce pays lui fournit 50% du brut qu’elle traite. D’où tout l’intérêt accordé à la recherche de solutions. De sources sûres, les négociations avancent bien. «On avance vers des solutions concrètes. Il y a un bon espoir. Tout va rentrer progressivement dans l’ordre sous peu. N’eût été la dissolution du gouvernement, les solutions seraient déjà trouvées», a révélé un responsable de l’entreprise sous le sceau de l’anonymat. Il s’est voulu rassurant quant à l’avancée des négociations sans toutefois dévoiler le contenu de l’accord entre la Sir et les banques partenaires auxquelles elle doit. Mais, nul n’est sans ignorer qu’outre le déficit de 50 milliards Fcfa engendré par la baisse des marges de raffinage, la première entreprise ivoirienne a enregistré un manque à gagner de 70 milliards Fcfa en 2009. Selon son directeur général, Joël Dervain, dans un entretien accordé à un confrère, ce manque à gagner qui représente le fonds de roulement de l’entreprise s’explique par la non répercussion de l’envolée des prix du pétrole en 2008 sur le portefeuille des consommateurs (blocage des prix ex-raffinerie). Elle s’est depuis lors retrouvée dans une situation de très grande dépendance par rapport aux banques. Il importe donc que l’Etat veille à éponger cette dette non négligeable pour sauver l’entreprise. L’Etat, actionnaire principal de la société à travers la Petroci, doit intervenir afin que la Sir puisse supporter la baisse des marges de raffinage même si celle-ci est inédite. C’est certes une dégradation du contexte économique mondial, mais il peut jouer son rôle régalien et intervenir comme l’a fait l’Etat américain au moment où l’industrie automobile était confrontée à une crise. Les constructeurs automobiles américains General Motors et Chrysler ont obtenu, en effet, en décembre 2008 des prêts gouvernementaux d'un montant total de 17,4 milliards de dollars pour financer un plan de restructuration et éviter ainsi la faillite. Pour rappel, les marges internationales de raffinage sont passées de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009. Pour éviter que le durcissement du contexte économique de raffinage affecte la raffinerie, la direction générale de la Sir avait reporté les investissements et l’entretien cyclique des unités. Elle a aussi renforcé la fiabilité des unités de raffinage et maîtrisé les charges de fonctionnement. Malheureusement, elle a été confrontée à un déficit de 50 milliards Fcfa. Et depuis le 26 janvier, des menaces de fermeture planent sur l’entreprise.
Nimatoulaye Ba
Légende: Les négociations entreprises par Joël Dervain, Directeur général de la Sir, les banques partenaires et les autorités vont certainement aboutir à des solutions concrètes.