La note est salée pour l'Etat qui doit réhabiliter ses édifices publics saccagés ou incendiés par des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), lors des marches éclatées pendant les deux dernières semaines du mois de février. Près d'un milliard de nos francs, voilà ce que coûtera approximativement la restauration des tribunaux de Man, Katiola et des sous-préfectures de Vavoua, Dania, Seitifla, et Bouaké. Ce point de la situation a été fait, hier, à Abidjan, par Eben-Ezer Guébo Dja, secrétaire exécutif du Cnpra (Comité national de pilotage du redéploiement de l'Administration). Il était l'invité de ''Les petits déjeuners de la majorité présidentielle'', un plateau d'échanges initié par la Coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo.
Avec regret, le patron du Cnpra fait remarquer que l'enveloppe à dégager pour la restauration des édifices en question équivaut au budget de construction de vingt centres de santé. «Dans les débats politiques et sociaux, les Ivoiriens doivent savoir raison garder. Ils doivent faire la distinction entre le patrimoine de l'Etat et les acteurs politiques », préconise Guébo Dja. S'il se garde de juger les mots d'ordre qui ont conduit à la destruction des biens de l'Etat, il fait appel aux politiques : « Lorsque des acteurs politiques invitent leurs militants, c'est entendu que cela se passe en dehors du patrimoine de l'Etat. Sinon, on ne doit pas détruire ce qui n'appartient pas à soi, parce que temporaire ».
Toutefois, la destruction des édifices n'entame en rien la politique de redéploiement de l'Administration, rassure le fonctionnaire. Selon lui, l'opération en question est irréversible parce que longtemps avant la signature de l'Accord politique de Ouagadougou, le chef de l'Etat était, dès 2003, dans l'esprit cordial dudit projet. Sur 3.778 bâtiments publics à restaurer, seulement 519 l'ont été, dont des logements et bureaux des membres du corps préfectoral. L'effort est fait à ce niveau, a dit M. Guebo, pour satisfaire les doléances des préfets et sous-préfets.
Pour ce qui est de la réalité de la réunification du pays, le secrétaire exécutif observe que l'entreprise n'est pas vaine. 23.552 fonctionnaires sont employés sur 24.437. Et « depuis l'Accord politique de Ouagadougou, la différence est spectaculaire », constate Eben-Ezer G. Dja, parlant de l'état de la circulation des hommes et des biens entre ex-zones sud et nord du pays. Le chef de l'Etat et le Premier ministre « se battent avec abnégation», remarque-t-il, pour maintenir haut le drapeau, en ce qui concerne la réunification totale du territoire national.
Bidi Ignace
Avec regret, le patron du Cnpra fait remarquer que l'enveloppe à dégager pour la restauration des édifices en question équivaut au budget de construction de vingt centres de santé. «Dans les débats politiques et sociaux, les Ivoiriens doivent savoir raison garder. Ils doivent faire la distinction entre le patrimoine de l'Etat et les acteurs politiques », préconise Guébo Dja. S'il se garde de juger les mots d'ordre qui ont conduit à la destruction des biens de l'Etat, il fait appel aux politiques : « Lorsque des acteurs politiques invitent leurs militants, c'est entendu que cela se passe en dehors du patrimoine de l'Etat. Sinon, on ne doit pas détruire ce qui n'appartient pas à soi, parce que temporaire ».
Toutefois, la destruction des édifices n'entame en rien la politique de redéploiement de l'Administration, rassure le fonctionnaire. Selon lui, l'opération en question est irréversible parce que longtemps avant la signature de l'Accord politique de Ouagadougou, le chef de l'Etat était, dès 2003, dans l'esprit cordial dudit projet. Sur 3.778 bâtiments publics à restaurer, seulement 519 l'ont été, dont des logements et bureaux des membres du corps préfectoral. L'effort est fait à ce niveau, a dit M. Guebo, pour satisfaire les doléances des préfets et sous-préfets.
Pour ce qui est de la réalité de la réunification du pays, le secrétaire exécutif observe que l'entreprise n'est pas vaine. 23.552 fonctionnaires sont employés sur 24.437. Et « depuis l'Accord politique de Ouagadougou, la différence est spectaculaire », constate Eben-Ezer G. Dja, parlant de l'état de la circulation des hommes et des biens entre ex-zones sud et nord du pays. Le chef de l'Etat et le Premier ministre « se battent avec abnégation», remarque-t-il, pour maintenir haut le drapeau, en ce qui concerne la réunification totale du territoire national.
Bidi Ignace