Soro II s’est transformée en un ‘’grand oral’’ des quatre leaders de cette alliance. Les militants qui ont été ‘’convoqués’’ par la direction à la Maison du PDCI à Cocody, ne se sont pas fait prier pour dire ce qu’ils ressentaient. Face aux présidents Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié, Albert Mabri Toikeusse et Anaky Kobena, la base a parlé avec son cœur. Et pour la circonstance, c’est Noël Akossi Bendjo, qui, aux noms des militants PDCI a percé l’abcès. En posant tout haut des questions que la plupart des militants se posent tout bas. Morceaux choisis des préoccupations de la base dont il s’est fait le porte-parole: « (…) Nous avons le devoir de vous traduire Messieurs les Présidents, le sentiment d’insatisfaction et de mécontentement qui habite les militantes et militants que nous sommes.
En effet, les conditions dans lesquelles la CEI a été rétablie ainsi que les tractations liées à la formation du Gouvernement ont paru aux militants, humiliantes, désobligeantes et inacceptables. (…)Toutes choses, Messieurs les Présidents, qui amènent les militants à se poser les questions suivantes : Pourquoi avons-nous suspendu les manifestations? Que gagnons –nous à entrer dans le Gouvernement aux conditions voulues par le candidat Laurent Gbagbo? Quelle garantie avons-nous par rapport à la tenue de l’élection présidentielle à fin avril début mai 2010? A quand la date de l’élection présidentielle?
Pendant combien de temps encore allons-nous subir le diktat de Laurent Gbagbo? Telles sont les préoccupations et inquiétudes des militants du PDCI-RDA auxquelles nous aimerions vous voir apporter des réponses et assurances pour éviter de démobiliser et de démotiver la base”. Avant lui, son prédécesseur de l’UDPCI, Adom Pacôme a d’abord rendu un vibrant hommage aux militants avant de préciser que désormais «aucun mot d’ordre ne nous fera arrêter». Des propos salués à leur juste valeur par les militants qui ont effectué le déplacement. En tout état de cause, ces préoccupations et autres inquiétudes de la base n’ont pas été sans réponse.
Les quatre leaders du RHDP, convaincus de la pertinence des propos de leurs militants, y ont apporté des réponses claires et précises. Ainsi tour à tour les quatre présidents qui ont parlé à leur base avec leur cœur ont salué à sa juste valeur, leur lutte. Mais aussi et surtout, ils ont insisté sur une chose.
Ce bout de phrase, la quasi-totalité des leaders du RHDP l’ont répété hier devant leurs partisans : « (…) Je sais que vous n’êtes pas contents. (…) Moi, je voudrais vous demander de nous faire confiance. Le gouvernement n’est pas important. Mais dans tout combat, il faut choisir le bon moment. Faites-nous confiance » a martelé le président du RDR. Pour sa part, le président du PDCI, Henri Konan Bédié qui a été bref n’a pas dit autre chose. Avec l’humour qui le caractérise, le leader du PDCI s’est ainsi exprimé : « (…) Chers frères, chers sœurs, faites nous confiance. C’est le maitre mot que nous devons garder à l’esprit à l’issue de cette cérémonie. Faites nous confiance pour la résolution de tous les problèmes en suspend.» a-t-il préconisé. Non sans avoir auparavant appeler les uns et les autres à rester vigilants: « (…) restons vigilants et prêts à bondir en cas de nouveau blocage. A bondir pour chasser Laurent Gbagbo. Faites nous confiance.» Pour le président de l’UDPCI, la solution pour aller aux élections n’est autre que mettre Laurent Gbagbo à l’écart : « (…) C’est pour cela que notre position doit être que Gbagbo Laurent soit écarté de la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire si l’on veut aller aux élections. Tant qu’il sera chef d’Etat, tant qu’il conduira quelque force, il refusera d’aller aux élections. Et comprenez le, il a déjà perdu les élections. C’est à nous de faire en sorte qu’il quitte le palais et qu’il descende dans l’arène pour préparer sa campagne.» Poursuivant, Albert Mabri Toikeusse a adressé ses félicitations et encouragements aux militants du RHDP : « (…) Je voudrais donc vous saluer et vous féliciter. Féliciter cette mobilisation qui n’a même pas attendu le dernier bureau politique conjoint pour se mettre en marche. Féliciter cette mobilisation qui s’est faite sans moyen. Dans les villes.»
Premier intervenant des leaders du RHDP, le président du MAF, Innocent Anaky Kobena, avec la fougue qu’on lui connait, a dit les choses telles qu’il les sentait. Souvent de façon crue et directe. « (…) Nous sommes timorés par rapport au peuple. Que faut-il faire face à quelqu’un qui ne joue pas le même jeu que vous?» s’est-il interrogé. Puis d’y répondre lui-même: « (…) Il faut explorer une autre voie de sortie autre que les élections », conseille-t-il.
En tout état de cause, les explications des présidents et leurs arguments ont fini par convaincre à la fin des différents exposés, leurs militants, qui, certainement bien instruits, sont repartis chez eux, rassurés. Yves-M. ABIET
En effet, les conditions dans lesquelles la CEI a été rétablie ainsi que les tractations liées à la formation du Gouvernement ont paru aux militants, humiliantes, désobligeantes et inacceptables. (…)Toutes choses, Messieurs les Présidents, qui amènent les militants à se poser les questions suivantes : Pourquoi avons-nous suspendu les manifestations? Que gagnons –nous à entrer dans le Gouvernement aux conditions voulues par le candidat Laurent Gbagbo? Quelle garantie avons-nous par rapport à la tenue de l’élection présidentielle à fin avril début mai 2010? A quand la date de l’élection présidentielle?
Pendant combien de temps encore allons-nous subir le diktat de Laurent Gbagbo? Telles sont les préoccupations et inquiétudes des militants du PDCI-RDA auxquelles nous aimerions vous voir apporter des réponses et assurances pour éviter de démobiliser et de démotiver la base”. Avant lui, son prédécesseur de l’UDPCI, Adom Pacôme a d’abord rendu un vibrant hommage aux militants avant de préciser que désormais «aucun mot d’ordre ne nous fera arrêter». Des propos salués à leur juste valeur par les militants qui ont effectué le déplacement. En tout état de cause, ces préoccupations et autres inquiétudes de la base n’ont pas été sans réponse.
Les quatre leaders du RHDP, convaincus de la pertinence des propos de leurs militants, y ont apporté des réponses claires et précises. Ainsi tour à tour les quatre présidents qui ont parlé à leur base avec leur cœur ont salué à sa juste valeur, leur lutte. Mais aussi et surtout, ils ont insisté sur une chose.
Ce bout de phrase, la quasi-totalité des leaders du RHDP l’ont répété hier devant leurs partisans : « (…) Je sais que vous n’êtes pas contents. (…) Moi, je voudrais vous demander de nous faire confiance. Le gouvernement n’est pas important. Mais dans tout combat, il faut choisir le bon moment. Faites-nous confiance » a martelé le président du RDR. Pour sa part, le président du PDCI, Henri Konan Bédié qui a été bref n’a pas dit autre chose. Avec l’humour qui le caractérise, le leader du PDCI s’est ainsi exprimé : « (…) Chers frères, chers sœurs, faites nous confiance. C’est le maitre mot que nous devons garder à l’esprit à l’issue de cette cérémonie. Faites nous confiance pour la résolution de tous les problèmes en suspend.» a-t-il préconisé. Non sans avoir auparavant appeler les uns et les autres à rester vigilants: « (…) restons vigilants et prêts à bondir en cas de nouveau blocage. A bondir pour chasser Laurent Gbagbo. Faites nous confiance.» Pour le président de l’UDPCI, la solution pour aller aux élections n’est autre que mettre Laurent Gbagbo à l’écart : « (…) C’est pour cela que notre position doit être que Gbagbo Laurent soit écarté de la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire si l’on veut aller aux élections. Tant qu’il sera chef d’Etat, tant qu’il conduira quelque force, il refusera d’aller aux élections. Et comprenez le, il a déjà perdu les élections. C’est à nous de faire en sorte qu’il quitte le palais et qu’il descende dans l’arène pour préparer sa campagne.» Poursuivant, Albert Mabri Toikeusse a adressé ses félicitations et encouragements aux militants du RHDP : « (…) Je voudrais donc vous saluer et vous féliciter. Féliciter cette mobilisation qui n’a même pas attendu le dernier bureau politique conjoint pour se mettre en marche. Féliciter cette mobilisation qui s’est faite sans moyen. Dans les villes.»
Premier intervenant des leaders du RHDP, le président du MAF, Innocent Anaky Kobena, avec la fougue qu’on lui connait, a dit les choses telles qu’il les sentait. Souvent de façon crue et directe. « (…) Nous sommes timorés par rapport au peuple. Que faut-il faire face à quelqu’un qui ne joue pas le même jeu que vous?» s’est-il interrogé. Puis d’y répondre lui-même: « (…) Il faut explorer une autre voie de sortie autre que les élections », conseille-t-il.
En tout état de cause, les explications des présidents et leurs arguments ont fini par convaincre à la fin des différents exposés, leurs militants, qui, certainement bien instruits, sont repartis chez eux, rassurés. Yves-M. ABIET