La Guinée serait-elle devenue beaucoup plus fréquentable. Avec l’arrivée le 23 décembre 2008 de la junte au pouvoir après le décès du président Lansana Conté, le pays a été suspendu de plusieurs organisations internationales. Notamment l’UA, la Cedeao. Et les choses avaient empiré après la répression sanglante, le 28 septembre 2009, d’une manifestation d’opposants qui disaient “non à la dictature” et refusaient l’éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara. Depuis la formation par le Premier ministre Jean-Marie Doré d’un gouvernement d’union nationale le 15 février, tout semble rentrer dans l’ordre. La France a annoncé le lendemain la reprise de sa coopération civile et militaire avec le pays pour marquer son soutien au gouvernement et au général Sékouba Konaté au pouvoir depuis la tentative d’assassinat du capitaine Dadis Camara le 3 décembre 2009 par son aide de camp. Les organisations internationales font leur retour. La presse rappelle le récent passage entre autres des délégations de la Cedeao, de l’Union africaine et de l’Organisation internationale du travail (Oit). La semaine prochaine, ce sera le tour d’une délégation de onze experts américains de se rendre le 8 mars à Conakry pour aider la Guinée dans la restructuration de son armée. Puis ce sera l’Union européenne qui dépêchera des émissaires à Conakry. Le programme des émissaires européens portera en particulier sur l’évaluation de la situation sociopolitique en Guinée. Ils feront également l’état des lieux de l’économie guinéenne. Outre les autorités en place, la délégation de l’Union européenne s’entretiendra avec les acteurs politiques, la Ceni, le Cnt et le département en charge des élections. Selon guineeconakry.info, c‘est à l’issue de cette visite que l’Union européenne décidera de la nécessité de la reprise ou non de sa coopération avec la Guinée. Affaire à suivre.
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf
