La Voix du Nord - Ils sont Calaisiens, d'origine africaine pour certains, et ont tous dans le coeur la Côte d'Ivoire. Liliane Beugre vient de créer Mandjy, une association pour venir en aide à la population de Totrodrou, un village dont elle est originaire. Mais aussi pour faire découvrir la culture de son pays.
PAR AMANDINE FARAUD
calais@lavoixdunord.fr PHOTO LA VOIX
Souriante et pleine d'énergie, Liliane Beugre a décidé d'agir. Elle qui a quitté la Côte d'Ivoire en 1997 et voit la situation se détériorer dans son village d'origine. « Quand je suis partie, il y avait deux écoles, un château d'eau qui fonctionnait... Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une école de six classes primaires alors que la population est de 8 000 habitants. Et le principal problème est celui de l'eau potable, les gens sont obligés d'aller chercher l'eau dans des puits, ce qui pose des problèmes pour leur santé. » Face à ce constat, elle a décidé d'agir, en créant l'association Mandjy (« J'arrive », dans le dialecte de Totroudrou). Le but : récolter des fonds, mais aussi des dons comme des médicaments, des cahiers et des crayons pour les écoliers, des livres, voire de la nourriture ou des outils agricoles... « Tout ce que les gens peuvent donner peut aider », souligne Liliane Beugre.
Faire découvrir la culture africaine
Mais plus que de simples dons, c'est aussi l'échange culturel qu'elle veut encourager. « Notre but, c'est d'aider la population de Totrodrou, mais aussi que les Calaisiens qui ne connaissent pas la Côte d'Ivoire puissent voir ce qu'est la vie là-bas. » Installée depuis huit ans à Calais, elle avait ce projet en tête depuis longtemps. Aujourd'hui, l'association est créée et elle commence par faire découvrir l'Afrique à travers le langage universel de la danse. « Nous apprenons toutes sortes de danses, de la plus traditionnelle au contemporain. On apprend même le coupé-décalé que l'on danse dans les boîtes de nuit ! » À terme, la présidente espère organiser des événements qui pourront mêler spectacles, nourriture africaine, coiffure (les fameuses tresses africaines)...
Mais pour l'instant, la toute jeune association se concentre sur les cours de danse. Avec une idée derrière la tête : proposer un spectacle en fin d'année, si l'association trouve les moyens pour le faire.
Quant aux missions humanitaires, elles seront assurées par les membres de l'association. « Nous allons nous déplacer pour mettre en place les projets. Nous ne voulons pas envoyer de l'argent et ne pas savoir ce qu'il devient. » Parmi leurs ambitions : reconstruire un château d'eau pour le village, donner à la population les moyens de cultiver des champs de riz, envoyer des médicaments, et même aider à reconstruire une deuxième école.
Du travail de longue haleine, qui ne fait que commencer. •
PAR AMANDINE FARAUD
calais@lavoixdunord.fr PHOTO LA VOIX
Souriante et pleine d'énergie, Liliane Beugre a décidé d'agir. Elle qui a quitté la Côte d'Ivoire en 1997 et voit la situation se détériorer dans son village d'origine. « Quand je suis partie, il y avait deux écoles, un château d'eau qui fonctionnait... Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une école de six classes primaires alors que la population est de 8 000 habitants. Et le principal problème est celui de l'eau potable, les gens sont obligés d'aller chercher l'eau dans des puits, ce qui pose des problèmes pour leur santé. » Face à ce constat, elle a décidé d'agir, en créant l'association Mandjy (« J'arrive », dans le dialecte de Totroudrou). Le but : récolter des fonds, mais aussi des dons comme des médicaments, des cahiers et des crayons pour les écoliers, des livres, voire de la nourriture ou des outils agricoles... « Tout ce que les gens peuvent donner peut aider », souligne Liliane Beugre.
Faire découvrir la culture africaine
Mais plus que de simples dons, c'est aussi l'échange culturel qu'elle veut encourager. « Notre but, c'est d'aider la population de Totrodrou, mais aussi que les Calaisiens qui ne connaissent pas la Côte d'Ivoire puissent voir ce qu'est la vie là-bas. » Installée depuis huit ans à Calais, elle avait ce projet en tête depuis longtemps. Aujourd'hui, l'association est créée et elle commence par faire découvrir l'Afrique à travers le langage universel de la danse. « Nous apprenons toutes sortes de danses, de la plus traditionnelle au contemporain. On apprend même le coupé-décalé que l'on danse dans les boîtes de nuit ! » À terme, la présidente espère organiser des événements qui pourront mêler spectacles, nourriture africaine, coiffure (les fameuses tresses africaines)...
Mais pour l'instant, la toute jeune association se concentre sur les cours de danse. Avec une idée derrière la tête : proposer un spectacle en fin d'année, si l'association trouve les moyens pour le faire.
Quant aux missions humanitaires, elles seront assurées par les membres de l'association. « Nous allons nous déplacer pour mettre en place les projets. Nous ne voulons pas envoyer de l'argent et ne pas savoir ce qu'il devient. » Parmi leurs ambitions : reconstruire un château d'eau pour le village, donner à la population les moyens de cultiver des champs de riz, envoyer des médicaments, et même aider à reconstruire une deuxième école.
Du travail de longue haleine, qui ne fait que commencer. •