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Art et Culture Publié le jeudi 6 novembre 2014 | Ministères

Ouverture du SILA au Palais des Sports de Treichville: allocution du ministre de la culture et de la francophonie

© Ministères Par Atapointe
Culture/Ouverture du Salon International du Livre d`Abidjan (SILA)
Du 05 au 09 Novembre 2014 se tient au Parc des Sports de Treichville l`édition 2014 du Salon International du Livre d`Abidjan (SILA). Les ministres Kandia Camara (Education) et Bandama Maurice (Culture) étaient présents à la cérémonie d`ouverture.
C’est avec un plaisir particulier et un grand honneur que je m’adresse à la grande famille du livre et, plus généralement, à tous ceux qui ont une attention pour le livre et la lecture.
Je me satisfais de la tenue du SILA au Palais des sports qui témoigne de la proximité entre le livre et le sport.

En effet, le livre offre un confort à l’esprit ; le sport, lui, offre un confort au corps.
Ce lieu est le signe qu’il nous faut donner au livre la place qu’il mérite aux côtés des secteurs destinés au grand public, comme le sport.

Je me réjouis de la présence, parmi nous, de Mme le Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique qui témoigne, chaque fois que nécessaire, du lien étroit à établir entre le livre et l’école.

L’école, c’est ce lieu où la Nation éduque ses enfants.
L’école, c’est ce lieu où le livre doit servir de levier, pour un meilleur accès des enfants à la connaissance.

Le livre doit être fêté constamment, car il est un espace d’humanisation et unetranche de notre humanité.

Madame la Ministre, je tiens à vous féliciter pour toutes les actions que vous conduisez au profit du livre et de la lecture.

Sous votre égide, les écoles de Côte d’Ivoire se dotent de bibliothèques scolaires, en grand nombre. Cela assure aux apprenants de meilleurs résultats, en même temps que cette politique permetà l’industrie du livre de se renforcer. Les tirages des éditeurs sont de plus en plus nombreux, et tous les acteurs de la chaîne du livre en tirent profit.

Je tiensà remercier, avec des mots pleins de chaleur et de fraternité, nos invitésvenus des pays amis pour servir la cause du livre,à nos côtés.

A ceux qui connaissent déjà notre pays, je dis : « Bon séjour chez vous ». A ceux qui arrivent pour la première fois, je dis :« Akwaba » (bienvenus).

Je me dois defélicitertous ceux qui, à quelque titre que ce soit, prennent part au SILA, en particulier les professionnels ivoiriens du livre. Par leur présence, ils contribuent au rayonnement de cette manifestation qui fait d’Abidjan l’une des principales capitales du livre de notre continent.

Abidjan est une ville vivante. Ses éditeurs, ses écrivains, tous ses professionnels du livre sont des acteurs plein d’énergie.

Depuis ma prise de fonction, je me réjouis des rencontres régulières que nous avons, dans le cadre des activités que nous menons tous ensemble, au profit de nos populations.
De façon constante, le livre de Côte d’Ivoire occupe le devant de la scène. Pas un mois, pas une semaine ne passent sans qu’il n’y ait une activité marquante dans ce secteur si particulier de la vie culturelle nationale.

Cela montre le grand dynamisme des acteurs de notre chaîne du livre. Le SILA nous invite justement à découvrir ce dynamisme.

Le livre de Côte d’Ivoire est présent également hors de nos frontières. Mon département ministériel ne ménage aucun effort pour faire participer les acteurs de la chaîne du livre aux grandes rencontres internationales.

Nous nous sommes donné pour mission d’impulser le mouvement. Il est heureux que nos partenaires aient compris notre démarche et qu’ils nous suivent dans cette belle marche.
En ma qualité de premier responsable du livre, je n’ai de cesse de saluer le travail fait par ces partenaires. Leur savoir-faire est reconnu au-delà de nos frontières, à l’échelle de notre continent.

Dans ce monde de grande compétition, de quête constante de qualité, il est heureux que le livre ivoirien connaisse ce destin envié. Au plan économique et au plan de sa structuration, notre industrie du livre est un exemple de ce que doit être l’industrie culturelle dans son ensemble. En dépit des tempêtes, elle tient debout.

J’ai pleinement conscience des difficultés et des gangrènes qui minent ce secteur.
L’une de ces gangrènes est la contrefaçon de livres qui gagne en ampleur et qui affecte les chiffres d’affaires.

Mes services et moi-même étudions les meilleures approches pour juguler ce fléau.
L’espace de ce Salon sera également le lieu de partager nos vues et de mêler nos stratégies, pour une Côte d’Ivoire toujours soucieuse de protéger ceux qui créent des emplois, ceux qui créent de la richesse, ceux qui gagnent honnêtement leur vie, ceux qui vendent le rêve pour que nos concitoyens se donnent un destin reluisant.

Le livre doit être un outil au service du destin de nos pays, pour leur développement rapide.
C’est donc à juste titre que nous avons choisi pour thème de ce Salon : « Le livre au cœur de l’émergence ».

Pour nous les Africains, le livre au cœur de l’émergence, c’est le renforcement de la rentabilité économique du livre.

Par le passé, l’édition se limitait à la version papier du livre.
Par le passé, l’édition ne savait pas ce qu’était l’Internet et le numérique.

Aujourd’hui, nul ne peut dire qu’il ignore la grande force économique de l’Internet et des technologies de l’information et de la communication.

Le livre d’aujourd’hui, c’est aussi le livre lancé dans les immenses capacités commerciales du numérique.

Le livre d’aujourd’hui, c’est aussi la tablette, la liseuse.
Le livre d’aujourd’hui, c’est aussi le téléphone portable.
Le livre d’aujourd’hui, c’est aussi le livre non transportable dans les lourds cartons.
Aujourd’hui, il nous faut utiliser tous les canaux qui permettront à nos maisons d’édition et à nos librairies de continuer de tenir debout.

Chers professionnels du livre, nous ne devons pas être en marge des technologies qui nous ouvrent les portes du monde et des affaires.
Se mettre en marge de ces technologies, c’est choisir d’affronter les mauvais vents et risquer sa perte.

J’invite donc, avec force, nos éditeurs à opter pour la double édition : l’édition du livre papier et l’édition numérique.

C’est dans cette double aventure du papier et du numérique que se joue l’avenir du livre.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Pour soutenir la vie du livre, mon département ministériel étudie, avec la meilleure attention, la création d’un Fonds national pour le livre. Le dossier, qui est partagé par un grand nombre de personnes, avance très bien.

Le projet de Loi sur le livre est en instance de validation par le Gouvernement, avant d’être présenté au Parlement.

Ce projet de Loi, qui a fait l’objet d’un travail consensuel impliquant les Institutions étatiques, notamment le Ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, le Ministère de la Culture et de la Francophonie, la Primature ; les éditeurs, libraires, écrivains, imprimeurs… viendra réglementer le secteur et mettre fin aux pratiques « saisonnières » qui le minent, et impulser une véritable politique du livre.

Au plan international, nous défendons le projet de création du Centre Francophone du Livre. Ce centre devrait corriger en partie les faiblesses constatées ici et là, dans la mise en œuvre des politiques locales du livre.

Tout à l’heure, il a été procédé à la remise des tous nouveaux Prix littéraires nationaux créés par le Ministère de la Culture et de la Francophonie.

J’ai vu des yeux pétiller de joie et transporter l’émotion du bonheur,car pour un auteur, pour un éditeur, recevoir un prix est un grand moment ; un moment inoubliable.
Nos auteurs ont des ambitions et des aspirations.

Il faut que les prix qu’ils reçoivent aident à l’enrichissement de leurs productions et au renouvellement de leur inspiration.

Ces nouveaux prix littéraires sont des moments importants où se forgent, chez les éditeurs et les écrivains principalement, l’esprit de gagneur et de compétiteur, pour un livre ivoirien constamment tiré par le haut.

Je souhaite bon vent aux lauréats des Prix littéraires nationaux.
Bon Salon à tous.
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