Walfadjri, Sénégal - Après avoir obtenu satisfaction sur le rétablissement de la Commission électorale indépendante (Cei), l’opposition ivoirienne se dit prête à entrer dans le gouvernement du Premier ministre, Guillaume Soro. Elle a annoncé mercredi la liste de ses représentants dans le nouveau cabinet où elle dispose de 11 ministres sur les 27 que compte cette équipe.
Après des longues et interminables tractations, l’opposition ivoirienne est finalement parvenue à s’entendre sur les noms de ses ministres devant siéger dans le nouveau gouvernement. Elle a déposé mercredi une liste de dix personnalités sur le bureau du Premier ministre, Guillaume Soro. Cette liste devra toutefois être encore validée par le camp présidentiel avant de voir ces futurs ministres entrer dans l’équipe de Soro. La mouvance présidentielle est opposée, en effet, à l’entrée dans le gouvernement, de certaines personnalités de l’opposition. Une fois leurs noms acceptés, ces personnalités viendront compléter le cabinet de Guillaume Soro qui compte 27 ministres dont 11 pour l’opposition. Les partis politiques d’oppositions regroupés au sein du Rassemblement des hophouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ont déjà fait savoir qu’ils n’enverront pas une autre liste si celle-ci est rejetée par le camp présidentiel. ‘Nous n’enverrons pas une autre liste si celle-ci est refusée’, a déclaré à Rfi un membre du Rhdp. C’est dire que rien n’est encore joué en Côte d’Ivoire où des menaces pèsent encore sur le processus électoral. Le premier mandat du président Gbagbo est terminé depuis 2005. Les Ivoiriens attendent, depuis lors, l’organisation de nouvelles élections pour pouvoir élire leur président de la République. Pour les opposants, le président Gbagbo est l’unique responsable de ces reports incessants de la présidentielle. Ils l’accusent d’inventer des prétextes fallacieux pour repousser le scrutin par crainte d’être battu.
DES INCERTITUDES PLANENT SUR LE PROCESSUS ELECTORAL : L’opposition et le camp présidentiel ne s’entendent pas sur le fichier électoral
L’opposition avait crié victoire, au lendemain de la nomination de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Youssou Bakayoko, à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei). Elle estime avoir obtenu ce qu’elle voulait, c’est-à-dire, imposer une personnalité issue de ses rangs, à la présidence de cette structure. La désignation de ce militant du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (Pdci) de l’ancien président Konan Bédié, est, en fait, perçue par nombre d’Ivoiriens, comme une reculade du président Laurent Gbagbo. A vrai dire, le chef de l’Etat ivoirien n’avait pas tellement le choix. Il a du lâcher du lest devant la forte pression de son opposition qui a réussi à paralyser quasiment le pays pour exiger le rétablissement de la Cei. C’est aujourd’hui chose faite. Youssouf Bakayoko qui semble faire l’unanimité, est appelé à la rescousse pour sauver le processus électoral. Il remplace un autre militant de l’opposition en l’occurrence, Robert Beugré Mambé qui a été chassé, par le chef de l’Etat, lors de la double dissolution de la Cei et du gouvernement et lâché par les siens. Les principaux partis politiques d’opposition se sentent, aujourd’hui, ragaillardis par cette victoire. Mieux encore, aucune modification n’a été opérée dans la composition de la Cei.
L’opposition significative qui regroupe le Rassemblement des républicains (Rdr) de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, le Pdci et leur allié de circonstance, le parti de l’indépendance et du travail (Pit) et les Forces nouvelles dont est issu le Premier ministre, Guillaume Soro, conservent les ¾ des sièges contre ¼ pour le camp présidentiel. On se demande, toutefois, si l’opposition n’avait pas crié trop tôt victoire. Le président Gbagbo qui est un habile joueur de Poker, n’a certainement pas dit son dernier mot. Le camp présidentiel exige, en effet, le toilettage du fichier électoral qui serait truffé d’électeurs frauduleux. Ce qui reviendrait à remettre en cause le fichier de 5,3 millions d’électeurs considéré par l’opposition comme le meilleur fichier. Le camp président conteste ce fichier et accuse l’ancien président de la Cei d’avoir inscrit près de 500 mille faux électeurs sur les listes électorales et demande leur radiation. Ces électeurs qui seraient, pour l’essentiel, des militants du Rdr rejettent ces accusations et clament leur ‘ivoirité’. Ils n’excluent pas de redescendre dans la rue si le pouvoir tente, à nouveau, de les priver de leur droit de citoyen.
Mamadou Aliou DIALLO
Après des longues et interminables tractations, l’opposition ivoirienne est finalement parvenue à s’entendre sur les noms de ses ministres devant siéger dans le nouveau gouvernement. Elle a déposé mercredi une liste de dix personnalités sur le bureau du Premier ministre, Guillaume Soro. Cette liste devra toutefois être encore validée par le camp présidentiel avant de voir ces futurs ministres entrer dans l’équipe de Soro. La mouvance présidentielle est opposée, en effet, à l’entrée dans le gouvernement, de certaines personnalités de l’opposition. Une fois leurs noms acceptés, ces personnalités viendront compléter le cabinet de Guillaume Soro qui compte 27 ministres dont 11 pour l’opposition. Les partis politiques d’oppositions regroupés au sein du Rassemblement des hophouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ont déjà fait savoir qu’ils n’enverront pas une autre liste si celle-ci est rejetée par le camp présidentiel. ‘Nous n’enverrons pas une autre liste si celle-ci est refusée’, a déclaré à Rfi un membre du Rhdp. C’est dire que rien n’est encore joué en Côte d’Ivoire où des menaces pèsent encore sur le processus électoral. Le premier mandat du président Gbagbo est terminé depuis 2005. Les Ivoiriens attendent, depuis lors, l’organisation de nouvelles élections pour pouvoir élire leur président de la République. Pour les opposants, le président Gbagbo est l’unique responsable de ces reports incessants de la présidentielle. Ils l’accusent d’inventer des prétextes fallacieux pour repousser le scrutin par crainte d’être battu.
DES INCERTITUDES PLANENT SUR LE PROCESSUS ELECTORAL : L’opposition et le camp présidentiel ne s’entendent pas sur le fichier électoral
L’opposition avait crié victoire, au lendemain de la nomination de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Youssou Bakayoko, à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei). Elle estime avoir obtenu ce qu’elle voulait, c’est-à-dire, imposer une personnalité issue de ses rangs, à la présidence de cette structure. La désignation de ce militant du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (Pdci) de l’ancien président Konan Bédié, est, en fait, perçue par nombre d’Ivoiriens, comme une reculade du président Laurent Gbagbo. A vrai dire, le chef de l’Etat ivoirien n’avait pas tellement le choix. Il a du lâcher du lest devant la forte pression de son opposition qui a réussi à paralyser quasiment le pays pour exiger le rétablissement de la Cei. C’est aujourd’hui chose faite. Youssouf Bakayoko qui semble faire l’unanimité, est appelé à la rescousse pour sauver le processus électoral. Il remplace un autre militant de l’opposition en l’occurrence, Robert Beugré Mambé qui a été chassé, par le chef de l’Etat, lors de la double dissolution de la Cei et du gouvernement et lâché par les siens. Les principaux partis politiques d’opposition se sentent, aujourd’hui, ragaillardis par cette victoire. Mieux encore, aucune modification n’a été opérée dans la composition de la Cei.
L’opposition significative qui regroupe le Rassemblement des républicains (Rdr) de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, le Pdci et leur allié de circonstance, le parti de l’indépendance et du travail (Pit) et les Forces nouvelles dont est issu le Premier ministre, Guillaume Soro, conservent les ¾ des sièges contre ¼ pour le camp présidentiel. On se demande, toutefois, si l’opposition n’avait pas crié trop tôt victoire. Le président Gbagbo qui est un habile joueur de Poker, n’a certainement pas dit son dernier mot. Le camp présidentiel exige, en effet, le toilettage du fichier électoral qui serait truffé d’électeurs frauduleux. Ce qui reviendrait à remettre en cause le fichier de 5,3 millions d’électeurs considéré par l’opposition comme le meilleur fichier. Le camp président conteste ce fichier et accuse l’ancien président de la Cei d’avoir inscrit près de 500 mille faux électeurs sur les listes électorales et demande leur radiation. Ces électeurs qui seraient, pour l’essentiel, des militants du Rdr rejettent ces accusations et clament leur ‘ivoirité’. Ils n’excluent pas de redescendre dans la rue si le pouvoir tente, à nouveau, de les priver de leur droit de citoyen.
Mamadou Aliou DIALLO