L’insécurité dans le département de Duékoué a atteint son summum. Chaque jour, le centre social enregistre des cas de viols et de violence causée aux femmes. Révoltée par cette situation, la seule femme de l’élection présidentielle, a décidé de faire parler son cœur. Ainsi, pour s’imprégner véritablement de la situation, Lohouess Oble a envoyé sur le terrain des émissaires. Ceux-ci ne sont pas venus les mains vides. La candidate leur a remis une enveloppe afin de soulager les victimes M. Célémy, directeur du centre social de Duekoué, a fait aux envoyés de la juriste un rapport sur les viols perpétrés dans le département. A l’en croire, pour l’année 2009 et fin février 2010, l’on a enregistré 111 cas de violences faites aux femmes et 1cas de décès suite à ces violences (coups et blessures). Dans le village de Lokosso, 65 cas de viols ont été enregistrés dont 31 perpétrés sur des mineurs. 11 femmes ont été violées le 26 janvier sur la piste menant à Kouassikro par des bandits armés de Kalachnikovs. Poursuivant, il a souligné que la plupart des braquages et viols se font sur les axes reliant la ville aux villages et campements ou sur les grandes voies. Pour clore son intervention, le directeur du centre social exhorté tous ceux qui seraient victimes de viol de se rendre immédiatement au centre social où la prise en charge est gratuite. Pour sa part, M. Kahé Jean Marc, représentant Mme Oble Jacqueline a dit les raisons qui ont poussé sa patronne à venir soutenir ses sœurs en détresse. La candidate au palais a indiqué que c’est parce qu’elle est femme comme ces victimes qu’elle est touchée dans sa chair. Ne pouvant pas rester insensible, a souligné son émissaire, l’ancienne doyenne de la faculté de droit a fait venir une délégation pour dire sa compassion aux victimes des barbaries. Pour terminer, l’envoyé a remis une enveloppe et offert un repas aux pensionnaires du centre. Avant la cérémonie, une réunion s’est tenue sur l’insécurité sur la piste qui mène dans le campement de Kouassikro. Face à cette situation d’insécurité, les populations souhaitent avoir une autorisation des autorités pour sécuriser elles-mêmes avec les chasseurs traditionnels (Dozo), les voies menant dans les villages et campements du département. Kouamé Bi Tibé Robert, secrétaire général de préfecture, représentant le préfet, a rassuré que des mesures idoines seront prises pour mieux sécuriser Duekoué.
K. Blaise
Correspondant régional
K. Blaise
Correspondant régional