Rhdp - Pourquoi le mot d’ordre n’est pas levé ?

Dans la sphère politique, chaque adversaire est un serpent à tuer. Pour le faire, chacun possède son arme à lui. En son temps, Laurent Gbagbo avait lancé cette fameuse phrase « ne jetez pas le bâton, le serpent n’est pas encore mort ». En lançant cette phrase, le président Gbagbo faisait allusion au Pdci et le bâton à ne pas jeter était les grèves et autres manifestations de rue. Le temps s’est écouté et le tueur de serpent est de venu le serpent le plus venimeux de la sphère politique nationale. Aujourd’hui, ce n’est pas lui qui a le bâton en main, mais c’est bien le Rhdp. Cette alliance des partis politiques ayant épousé la philosophie de paix de Félix Houphouët Boigny, a enfin décidé d’aller au charbon et de jouer pleinement son rôle d’opposant. Ainsi, depuis la dissolution du gouvernement et la Cei, ainsi que les tractations qui ont entouré la formation du nouveau gouvernement et de la Cei, le Rhdp a lancé un mot d’ordre de manifestations populaires. Ce mot d’ordre a surpris plus d’un par son succès et son ampleur à travers toute l’étendue du territoire en vue d’instaurer la vraie démocratie en Côte d’Ivoire. Connaissant la versatilité de son adversaire, le Rhdp n’entend pas lever le mot d’ordre, parce que, pour une fois, Bédié, Ado, Mabri et Anaky ont reconnu l’efficacité de ces actions et comptent maintenir la pression sur leur adversaire en maintenant le mot d’ordre. Une sorte de bâton que tient le Rhdp pour surveiller le moindre mouvement du serpent qui refuse de mourir au premier coup de bâton. C’est certainement pour cette raison que les Houphouëtistes ont choisi de suspendre les mouvements sans lever le mot d’ordre. Alors, si ce serpent ne veut pas recevoir un autre coup de bâton sur la tête, il a intérêt à rester sage. Puisque tout le monde veut des élections et vite, il sera donc tout à fait normal que tout le monde s’inscrive honnêtement et sincèrement dans l’organisation de ces élections. Gare à celui qui va se mettre au travers du processus de sortie de crise, semble dire le Rhdp, à travers le maintien de son mot d’ordre.

Rodolphe Flaha