Enfin le gouvernement au grand complet. En plus dans l’équipe, tous ceux dont Gbagbo ne voulait pas ne figurent pas. Le chef de l’Etat peut savourer son lot de consolation. C’est lui le patron. Même s’il n’a pas réussi à former une équipe sans les autres partis politiques comme il le voulait initialement, il a tout de même usé d’un droit de veto. Celui de refuser les têtes qui ne luisent pas à sa convenance. Et toute chose étant égale par ailleurs, Gbagbo s’est voulu triomphateur chahutant tel nouvel entrant, apostrophant tel autre. Question de bien faire comprendre que c’est lui « le faiseur » de ministres. Pour jouer en plus sérieux, Gbagbo a donné les orientations et les consignes au nouveau gouvernement. Cap sur les élections dans trois mois. Et pour cela, tout le monde au travail en se débarrassant des colorations politiques. Bien dit. A ce niveau, le chef de l’Etat doit donner l’exemple. Gbagbo, pour être conséquent, devra abandonner sa casquette de capitaine de son équipe. Et faire rouler le ballon pour la Côte d’Ivoire. Celle-ci veut et doit aller aux élections. Des consultations qui exigent que les calculs partisans soient mis sous le boisseau. Elles nécessitent que le pays connaisse la tranquillité et la sérénité. Des conditions très souvent mises à mal par les hommes de Gbagbo. Des hommes présents au gouvernent, au premier chef le ministre de l’Intérieur, Tagro Désiré. Les actions de ce dernier pour remettre en cause la liste électorale ne sont mues que par le dessein de tailler à son candidat, Laurent Gbagbo, une majorité avant scrutin. Difficile de dire, en propulsant une telle personnalité au rang de ministre d’Etat, que la volonté est de mettre les ministres hors de l’emprise de leur parti aux fins uniquement de servir le pays. A moins que le pays ne se confonde avec le candidat Gbagbo et son parti, le Fpi.
D. Al Seni
D. Al Seni