La page est-elle définitivement tournée en ce qui concerne l` ``affaire Mambé``, du nom de l`ancien président de la Commission électorale indépendante ? Une chose est certaine, c`est que l`intéressé a transmis les dossiers électoraux qu`il avait à charge. C`était lors d`une passation de charge, hier, avec Youssouf Bakayoko, président de la nouvelle Cei. Le personnel de l`institution a vécu l`émotion du départ de M. Mambé.
«Au revoir ! » C`est par cette expression familière que l`ancien président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, a fait ses adieux hier au personnel de l`institution. C`était peu avant 14 h 08, sous un soleil de plomb que des personnels, dont d`anciens et de nouveaux commissaires, ont bravé pour dresser une haie le long du perron de la résidence Angoua qui abrite la ``maison des élections``, à Cocody II-Plateaux. On dénombrait environ trente personnes dans cette haie d`honneur. « Anne, viens vite, viens vite ! », s`est écriée au téléphone cellulaire une demoiselle dans le rang, comme pour inviter une collègue à ne pas manquer l`occasion. De faibles acclamations émanant de la tête de file, annoncent la présence de Robert Mambé dans le vestibule. Il jettera un regard, peut-être le dernier, sur le sigle CEI inscrit dans le fond d`un tableau présentant la carte de la Côte d`Ivoire. On comprend que M. Mambé saluait maintenant ses anciens collaborateurs, pour s`acheminer vers le perron au bas duquel l`attendait son véhicule, de type 4X4 luxe, couleur noire et de marque japonaise. Youssouf Bakayoko, le nouveau président de la Cei, ne l`a pas accompagné. Youssouf Bakayoko avait sa première séance de travail avec ses vice-présidents, à niveau supérieur du siège de la Cei.
«Eh, tu n`es pas allé à la mosquée aujourd`hui ? », s`est-il interrogé, à la vue d`une figure qui semble plus familière. « Eh, Atébi je vais t`appeler tout à l`heure », a-t-il rassuré une autre connaissance. Et Robert Mambé de continuer à serrer des mains ; des salutations qu`il ponctuait de mots de gratitude du genre : « merci du travail que vous avez fait ». Et puis ayant constaté que la file était longue, l`homme s`est surpris en ces termes : « Ah mais, je ne sais pas qu`il y avait cette haie d`honneur !» Pendant ce temps, des agents du protocole s`affairaient autour lui ; qui ayant ouvert la porte du 4X4 attendaient qu`il y prenne place, qui prenant soin d`éviter la bousculade. Quelques policiers et gendarmes en service à la Cei ont partagé cette scène pathétique. Dr Traoré Fatoumata Diop, ex-première vice-présidente de la Cei dissoute le 12 février dernier, qui a rejoint quelques instants plus tard Robert Mambé, voulait la séparation plus gaie. En témoignent les propos, un peu comme un reproche, qu`elle a adressés au comité…d`accueil. « Gardez le sourire pour pouvoir travailler. C`est quoi ça, vous faites on dirait qu`il y a mort d`homme. On travaille toujours avec le sourire, les gars », a d`abord recommandé, tout sourire l`ancienne représentante des Forces nouvelles au sein du bureau central de la défunte Cei. Et Me Fatoumata Diop d`ajouter, cette fois à Robert : « Mais, M. le président dites à nos amis-là de garder le sourire ». Tous deux échanges une poignée de mains avant que Robert Beugré M. prenne place sur la banquette arrière du 4X4. M. Mambé a, à nouveau, jeté un regard aux bâtiments qui furent jusqu`au 12 février dernier son lieu de travail pendant cinq ans. Pour rappel, Robert Mambé et son équipe ont été investis en 2005. Se tenant tout près de la portière ouverte de la voiture, l`élu, déchu, a dit un au revoir ponctué d`un grand geste de la main droite illuminé par un large sourire. « On a dit plus de déclaration », lance-t-il, à un confrère européen, avant de s`installer dans sa voiture. A 14 h 29 par-là, la page était tournée ; le sobre cortège (le véhicule de commandement, un pick up avec à bord deux personnes en tenue civile, et d`un 4x4 des Casques bleus) avait franchi les portails de la nouvelle Cei. Pour s`ébranler vers le boulevard Latrille.
Bidi Ignace
«Au revoir ! » C`est par cette expression familière que l`ancien président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, a fait ses adieux hier au personnel de l`institution. C`était peu avant 14 h 08, sous un soleil de plomb que des personnels, dont d`anciens et de nouveaux commissaires, ont bravé pour dresser une haie le long du perron de la résidence Angoua qui abrite la ``maison des élections``, à Cocody II-Plateaux. On dénombrait environ trente personnes dans cette haie d`honneur. « Anne, viens vite, viens vite ! », s`est écriée au téléphone cellulaire une demoiselle dans le rang, comme pour inviter une collègue à ne pas manquer l`occasion. De faibles acclamations émanant de la tête de file, annoncent la présence de Robert Mambé dans le vestibule. Il jettera un regard, peut-être le dernier, sur le sigle CEI inscrit dans le fond d`un tableau présentant la carte de la Côte d`Ivoire. On comprend que M. Mambé saluait maintenant ses anciens collaborateurs, pour s`acheminer vers le perron au bas duquel l`attendait son véhicule, de type 4X4 luxe, couleur noire et de marque japonaise. Youssouf Bakayoko, le nouveau président de la Cei, ne l`a pas accompagné. Youssouf Bakayoko avait sa première séance de travail avec ses vice-présidents, à niveau supérieur du siège de la Cei.
«Eh, tu n`es pas allé à la mosquée aujourd`hui ? », s`est-il interrogé, à la vue d`une figure qui semble plus familière. « Eh, Atébi je vais t`appeler tout à l`heure », a-t-il rassuré une autre connaissance. Et Robert Mambé de continuer à serrer des mains ; des salutations qu`il ponctuait de mots de gratitude du genre : « merci du travail que vous avez fait ». Et puis ayant constaté que la file était longue, l`homme s`est surpris en ces termes : « Ah mais, je ne sais pas qu`il y avait cette haie d`honneur !» Pendant ce temps, des agents du protocole s`affairaient autour lui ; qui ayant ouvert la porte du 4X4 attendaient qu`il y prenne place, qui prenant soin d`éviter la bousculade. Quelques policiers et gendarmes en service à la Cei ont partagé cette scène pathétique. Dr Traoré Fatoumata Diop, ex-première vice-présidente de la Cei dissoute le 12 février dernier, qui a rejoint quelques instants plus tard Robert Mambé, voulait la séparation plus gaie. En témoignent les propos, un peu comme un reproche, qu`elle a adressés au comité…d`accueil. « Gardez le sourire pour pouvoir travailler. C`est quoi ça, vous faites on dirait qu`il y a mort d`homme. On travaille toujours avec le sourire, les gars », a d`abord recommandé, tout sourire l`ancienne représentante des Forces nouvelles au sein du bureau central de la défunte Cei. Et Me Fatoumata Diop d`ajouter, cette fois à Robert : « Mais, M. le président dites à nos amis-là de garder le sourire ». Tous deux échanges une poignée de mains avant que Robert Beugré M. prenne place sur la banquette arrière du 4X4. M. Mambé a, à nouveau, jeté un regard aux bâtiments qui furent jusqu`au 12 février dernier son lieu de travail pendant cinq ans. Pour rappel, Robert Mambé et son équipe ont été investis en 2005. Se tenant tout près de la portière ouverte de la voiture, l`élu, déchu, a dit un au revoir ponctué d`un grand geste de la main droite illuminé par un large sourire. « On a dit plus de déclaration », lance-t-il, à un confrère européen, avant de s`installer dans sa voiture. A 14 h 29 par-là, la page était tournée ; le sobre cortège (le véhicule de commandement, un pick up avec à bord deux personnes en tenue civile, et d`un 4x4 des Casques bleus) avait franchi les portails de la nouvelle Cei. Pour s`ébranler vers le boulevard Latrille.
Bidi Ignace