Il a eu certainement plus de chance. Blessé par balle lors de la manifestation du RHDP violemment réprimée à Gagnoa, Kamagaté Losséni (23 ans) est aujourd’hui hors de danger. Nous l’avons rencontré hier, au CHR de Gagnoa.
« Ce jour-là, nous étions sortis pour marcher. Je précise qu’il s’agissait d’une marche pacifique, donc nous étions des manifestants aux mains nues. Mais dès que nous commencions à entendre les premiers coups de feu, chacun cherchait à regagner son domicile. C’est en ce moment-là que, avec un ami, nous sommes pris à partie par deux policiers qui venaient dans notre direction, au niveau du carrefour de la mosquée communément appelée « la mosquée en bois », au quartier Dioulabougou. Ces derniers, sans même réfléchir, tiraient à balles réelles dans tous les sens. Mon ami et moi, avons donc décidé de rebrousser chemin. Dans la course, j’ai senti un choc au niveau de mon pied et je suis tombé. En me relevant, j’ai vu que mon pied saignait et que je ne pouvais plus courir. Mais j’ai réussi tout de même à forcer l’entrée d’une cour pour me réfugier, en attendant que les tirs s’arrêtent. Et c’est en ce moment que je me suis rendu compte que j’avais effectivement pris une balle dans la jambe gauche. Et par la même occasion, la jambe a été fracturée. N’ayant pas mon téléphone portable et aucun moyen de communication sur moi, je décide donc de rester toujours sur place. Et quant les tirs ont cessé, je suis sorti de ma cachette. Dieu merci, parmi les quelques personnes qui passaient, certaines m’ont reconnu. Ces gens m’ont secouru et m’ont amené chez ma petite sœur. De là, j’ai été conduit chez mon oncle infirmier qui a une clinique. Et c’est là-bas que j’ai pu bénéficier des premiers soins. Après quoi, mon oncle m’a envoyé chez un tradi-praticien pour qu’il s’occupe de ma jambe fracturée. C’est pendant ces soins que j’ai reçu la visite du président départemental RJR, M. Dembélé, qui a exigé auprès de ma famille que je sois transféré au CHR. Ainsi, depuis le jeudi (avant-hier), je suis au CHR de Gagnoa. On a pu extraire la balle de mon pied et aujourd’hui, je ne peux que remercier Dieu le Tout Puissant, de m’avoir permis d’être en vie ».
Recueillis à Gagnoa par Diawara Samou
« Ce jour-là, nous étions sortis pour marcher. Je précise qu’il s’agissait d’une marche pacifique, donc nous étions des manifestants aux mains nues. Mais dès que nous commencions à entendre les premiers coups de feu, chacun cherchait à regagner son domicile. C’est en ce moment-là que, avec un ami, nous sommes pris à partie par deux policiers qui venaient dans notre direction, au niveau du carrefour de la mosquée communément appelée « la mosquée en bois », au quartier Dioulabougou. Ces derniers, sans même réfléchir, tiraient à balles réelles dans tous les sens. Mon ami et moi, avons donc décidé de rebrousser chemin. Dans la course, j’ai senti un choc au niveau de mon pied et je suis tombé. En me relevant, j’ai vu que mon pied saignait et que je ne pouvais plus courir. Mais j’ai réussi tout de même à forcer l’entrée d’une cour pour me réfugier, en attendant que les tirs s’arrêtent. Et c’est en ce moment que je me suis rendu compte que j’avais effectivement pris une balle dans la jambe gauche. Et par la même occasion, la jambe a été fracturée. N’ayant pas mon téléphone portable et aucun moyen de communication sur moi, je décide donc de rester toujours sur place. Et quant les tirs ont cessé, je suis sorti de ma cachette. Dieu merci, parmi les quelques personnes qui passaient, certaines m’ont reconnu. Ces gens m’ont secouru et m’ont amené chez ma petite sœur. De là, j’ai été conduit chez mon oncle infirmier qui a une clinique. Et c’est là-bas que j’ai pu bénéficier des premiers soins. Après quoi, mon oncle m’a envoyé chez un tradi-praticien pour qu’il s’occupe de ma jambe fracturée. C’est pendant ces soins que j’ai reçu la visite du président départemental RJR, M. Dembélé, qui a exigé auprès de ma famille que je sois transféré au CHR. Ainsi, depuis le jeudi (avant-hier), je suis au CHR de Gagnoa. On a pu extraire la balle de mon pied et aujourd’hui, je ne peux que remercier Dieu le Tout Puissant, de m’avoir permis d’être en vie ».
Recueillis à Gagnoa par Diawara Samou
