Massacre de mars 2004 et février 2010 - Amadou Gon Coulibaly (DNC) : “La CPI sera saisie cette semaine”

Le Directeur national de campagne du Dr. Alassane Dramane Ouattara a eu une importante rencontre avec les directeurs régionaux de campagne et les départementaux. Au cours de cette séance de travail, Amadou Gon Coulibaly a révélé que concernant les massacres de mars 2004 et ceux de février 2010, les plaintes seront déposées par le RHDP en bonne et due forme devant la Cour Pénale Internationale, dès cette semaine. «Il est vraisemblable que dès la semaine prochaine, la saisine adéquate au plan international par les présidents du RHDP pour faire en sorte que cette culture d’impunité cesse en Côte d’Ivoire, se fasse » a affirmé le DNC d’ADO.
A l’ordre du jour de la réunion, il y avait deux points importants : le bilan des activités du RHDP suite à la crise de la CEI et du Gouvernement et les préparatifs du contentieux sur la liste électorale provisoire. Concernant le premier point, le Dr. Adama Coulibaly, membre de la Direction nationale de campagne d’ADO, a fait le bilan des manifestations du RHDP contre la dissolution de la CEI et du Gouvernement par Laurent Gbagbo. Il en ressort que le mot d’ordre du Directoire a été largement suivi, toute chose, a-t-il dit, qui dénote d’un désaveu de la majorité des Ivoiriens par rapport à la dictature que veut instaurer Gbagbo. Anne Oulotto, secrétaire nationale à la solidarité et porte-parole principale du candidat ADO, a fait le bilan des prises en charge des blessés et morts pendant les manifestations. Quant à Me Soungalo Coulibaly, il a fait le point des démarches qui ont permis de libérer les militants du RHDP qui avaient été interpellés, très souvent à leur domicile. Enfin, Mamadou Sanogo, directeur de campagne chargé des questions électorales, est intervenu sur le contentieux sur la liste électorale qui s’ouvre bientôt. Il en a profité pour donner des consignes aux responsables locaux de campagne. Prenant la parole, pour se prononcer sur le premier point, Amadou Gon Coulibaly a tiré les leçons de la crise suscitée par le camp présidentiel. La première, selon lui, c’est que cette crise a permis à l’opinion nationale et internationale de se rendre compte que l’opposition ivoirienne est une alternative crédible avec des leaders responsables. Il ajoute que «le débat de la mobilisation est clos». La deuxième leçon, c’est que tout le monde sait maintenant que c’est Laurent Gbagbo et ses partisans qui font blocage à la tenue des élections. «C’est important de le savoir. C’est une grande victoire du RHDP», a-t-il dit. Au cours des échanges qui ont suivi, les participants ont relevé quelques préoccupations allant des objectifs du RHDP à l’impunité dont jouissent les Forces de l’ordre en passant par les nouvelles crises que préparent le camp présidentiel et ses mouvements satellites. L’objectif du RHDP en déclenchant les manifestations de rue, à en croire le DNC d’ADO, était de freiner la dictature que tentait de faire prospérer Laurent Gbagbo. Il a ajouté que la prochaine étape, sera de lui arracher les élections. « Notre objectif c’est au minimum arracher les élections à Gbagbo, au maximum, obtenir son départ du pouvoir », a-t-il martelé. Pour ce faire, le DNC de Ouattara a demandé aux responsables locaux de campagne de dire à la base de se tenir mobilisée afin de répondre à tout moment au mot d’ordre de la direction du RHDP en général et du RDR en particulier. Concernant les massacres à Gagnoa, Daloa, Abobo, etc., il a dénoncé l’attitude du Commissaire du Gouvernement près du Tribunal militaire tendant à dissimuler les preuves, brouiller les pistes en se précipitant pour faire des autopsies des corps de victimes. Enfin, le DNC du candidat Ouattara a dénoncé les multiples obstacles que dresse Gbagbo sur le chemin des élections. Et de déclarer : «Gbagbo fait courir un danger à la Côte d’Ivoire ». Aussi, a-t-il averti, «on n’acceptera pas qu’il continue de mener la Côte d’Ivoire dans l’abîme».
Ibrahima B. Kamagaté