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Politique Publié le lundi 8 mars 2010 | Le Patriote

Anne Desirée Ouloto (Porte-parole principale d’Ado): "Voici ce que ADO a dit à ses ministres"

Le Patriote : Le gouvernement SORO II est enfin connu et au complet. Quels commentaires faites-vous?
AO : Après la réinstallation de la CEI conformément aux accords de Pretoria et de OUAGA, je me félicite de la restauration de ce gouvernement qui, à son tour, respecte dans sa forme, tous les accords depuis Marcoussis.
Nous avons tous suivi avec intérêt ce qui a entouré la constitution de ce gouvernement. Le Premier ministre n’a certainement pas eu la tâche facile, mais le plus important, c’est que le processus ait été remis sur les rails.
Toutefois, je regrette que la dissolution du précédent gouvernement ait été faite dans le seul but évident de régler quelques petits comptes. Cela a fait perdre inutilement du temps à la Nation toute entière.
Je déplore également le maintien de M. Désiré Tagro dans ce gouvernement de mission. Il aurait dû être le seul à être récusé pour son intrusion dans le processus de sortie de crise. Son maintien ne s’explique pas du tout et manque de cohérence ! Que cherche-t-il exactement ? C’est à croire qu’il a une mission à accomplir et qu’il a été maintenu uniquement pour tenter à nouveau, d’atteindre ses objectifs. C’est dommage parce nous le voyons nager!

LP : Dans quel état d’esprit les ministres RDR arrivent dans ce gouvernement ?
AO : C’est difficile de répondre à leur place, mais je crois que tout citoyen appelé à servir son pays à ce niveau, doit avoir un sentiment de fierté et de reconnaissance !
Je peux en tout cas affirmer que le Président Ouattara qui les a désignés pour y représenter le RDR, reste pour eux, un modèle d’humilité, de compétence, de rigueur, d’éthique, de loyauté et de grande responsabilité qu’ils auront constamment à l’esprit !
Ils sont très déterminés à apporter la contribution du RDR et réaffirmer notre engagement dans le processus de sortie de crise.
Je souhaite en tout cas que cet état d’esprit soit franchement partagé par l’ensemble des membres du gouvernement qui ont une très lourde responsabilité vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire : nous mener fin avril-début mai à des élections ouvertes à tous, justes et transparentes.

LP : Est-il vrai que le choix des ministres n’a pas été facile pour le président ADO ?
AO : Je sais plutôt que pour le président Alassane Dramane Ouattara, la dissolution de ce gouvernement ne se justifiait pas, d’autant plus que nous avons tout au plus trois mois pour aller aux élections. Le plus important était la réinstallation de la CEI et non la question du gouvernement.
De plus, nous avons été offusqué par la récusation de certains ministres sérieux et compétents, notamment ceux du RHDP, pendant que M. Désiré Tagro qui avait fait une grossière immixtion dans le processus au mépris des attributions de la CEI, était curieusement reconduit. C’est vraiment curieux comme logique !
Je voudrais en tout cas profiter de cette tribune pour rendre hommage aux ministres Amadou Gon Coulibaly, Marcel Amon Tanoh et Hamed Bakayoko, grands commis de l’Etat, qui ont fait la fierté du RDR. Ils ont très rapidement compris que leurs récusations étaient encore des fallacieux prétextes pour faire durer le blocage et régler de petits comptes. Ce sont de grands hommes ! Nous en sommes très fiers !
Plus tard, la Côte d’Ivoire devra leur être reconnaissante pour services rendus à la nation, et pour leur contribution à la sortie de crise.
Sachez que notre parti est un vivier de cadres loyaux et fidèles au parti et au président ; compétent, dynamique et travailleur et qui méritaient d’être proposés par le président Ouattara. Je n’aurais pas aimé être à la place de Ouattara !
Dans tous les cas, sa connaissance parfaite de tous ses cadres, son objectivité et sa bonne connaissance du pays, lui ont permis de procéder à des désignations objectives et équitables.
Les choix de nos représentants tiennent compte, de façon évidente et pertinente, des critères objectifs et sont à la vérité, des signaux très forts à l’endroit des responsables locaux, de toutes les régions du pays, des femmes et des jeunes.
ADO saura une fois au pouvoir après son élection, faire la promotion de toutes les filles et de tous les fils de notre pays, de façon objective et équitable.
Je tiens en tout cas à féliciter les entrants, les ministres Coulibaly Sangafowa Mamadou et Houga Bi Gohoré Jacques qui, avec Jeanne Peuhmond et Cissé Ibrahim Bacongo, sont désormais nos porte-flambeaux au gouvernement.

LP : En tant que femme, que pensez-vous de la représentation des femmes dans ce gouvernement ?
AO : J’ai été très choquée du taux de représentation des femmes dans cette équipe Soro II.
2 femmes sur 27 ; ce n’est pas normal !
Je suis au regret de constater que la politique du genre reste méconnue de la majorité de nos décideurs. Et pourtant, ce ne sont pas des femmes compétentes qui manquent à la Côte d’Ivoire. Il faut y remédier le plus rapidement possible par une ferme volonté politique !
Ceci me ramène à mon candidat ADO, qui montre bien qu’il tient parole et mérite la confiance des femmes ! Il a en projet, sitôt élu, de faire voter une loi en vue de proposer la parité systématique homme/femme dans la vie politique et dans les postes de décisions de l’administration.
Ouattara ici est encore imbattable ! Il sait faire confiance à la femme et c’est tout à son honneur ! Tenez : au RDR, nous avons une femme Secrétaire Générale, une secrétaire générale adjointe, de nombreuses secrétaires nationales et Présidentes de commissions techniques ; de nombreuses Directrices départementales et locales de campagne ; une femme porte-parole principale, et plusieurs autres porte-parole… etc. Aujourd’hui, sur quatre ministres RDR, une femme. Je suis en tout cas fière de la voir choisie et de soutenir sa campagne.
Je lance donc un appel à toutes les femmes de Côte d’Ivoire et les invite à faire du Président du RDR, le futur Président de la République, parce qu’il a compris l’adage qui dit que « si l’homme construit les routes, la femme trace les chemins ».

Interview réalisée par www.ivoircampagne.net

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