x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 8 mars 2010 | Le Patriote

Mamadou Sanogo (DCCQE): “Il n’est pas question de remettre en cause les CEI locales”

Le Front populaire ivoirien remet en cause les CEI locales après le bureau de l’ex-président Mambé. Affi N’Guessan a réclamé leur renouvellement la semaine dernière. Avant-hier, Blé Goudé a répété la leçon au Champroux. Mamadou Sanogo, directeur de campagne chargé des questions électorales du RDR, réagit sur la question.

L.P.: Le camp présidentiel par la voix d’Affi N’Guessan et de Blé Goudé, réclame le renouvellement des commissions locales de la CEI. Quelle est votre réaction sur la question?
Mamadou Sanogo: Nous n’en sommes pas du tout surpris. Le FPI est dans sa logique permanente de créer des conditions qui font retarder au maximum, le processus électoral. Le FPI vient de dévoiler ses vraies intentions. Ceux qui, de bonne foi, croyaient que le FPI avait raison de réclamer le départ de Mambé suite à l’affaire des 429.000 électeurs, vont se convaincre qu’en réalité, ce parti ne cherche qu’à gagner du temps. Nous nous demandons bien ce qui peut motiver une telle démarche? Est-ce que les CEI locales sont responsables de l’affaire des 429.000 électeurs?
Par ailleurs, l’accord obtenu avec le facilitateur suite à sa visite à Abidjan le 22 février dernier, mentionne que c’est seulement le président de la CEI et ses 4 vice-présidents de la Commission centrale qui feront l’objet de renouvellement et que les acquis doivent être maintenus. Parmi ces acquis, il y a la liste des 5 millions 300 mille électeurs et les commissions locales de la CEI. Il n’est pas question pour nous de remettre en cause ce qui est considéré comme un acquis. Cette position a été réaffirmée aussi bien par le Facilitateur Blaise Compaoré que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, M. Choï. Je me demande qui va financer une telle opération? Vous conviendrez avec moi, qu’ à vouloir renouveler les 240 CEI locales, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’Etranger, c’est au moins une affaire de six mois.

L.P.: Le camp présidentiel a toujours eu gain de cause de ce qu’il a réclamé au cours de ce processus électoral. Ne pensez-vous pas que cette fois-ci, il arrivera à imposer son point de vue à l’opposition?
M.S: Vous avez entièrement raison. La question que vous posez nous amène à réfléchir sur le véritable rôle des structures où des institutions nationales ou internationales qui ont le rôle d’arbitrage. A un moment donné, nous seront amenés à nous préoccuper de leurs attitudes. Effectivement, Comme vous le rappelez si bien, il y a beaucoup de faits qui n’étaient pas prévus dans le mode opératoire, que nous avons acceptés malgré nous-mêmes, suite à des négociations et des interventions auprès des leaders du RHDP, des structures qui jouent le rôle d’arbitres.
C’est structures ont appelé l’opposition à accéder à ces requêtes du FPI afin que le processus puisse avancer. Ces requêtes sont d’abord le croisement avec de la liste électorale avec les fichiers dits historiques. Ensuite, l’exigence des photocopies des extraits d’acte de naissance pour l’enrôlement, l’affichage de deux listes électorales, l’une appelée liste blanche et l’autre liste grise. Enfin, les multiples prolongations du contentieux sur la liste électorale. Aujourd’hui, nous sommes à la quatrième prolongation du contentieux électoral, toujours réclamée par le FPI. Tous ces faits n’étaient pas prévus par le mode opératoire. Je pourrai même aller loin en disant que le choix des ministres des partis politiques selon l’accord de Marcoussis ne devrait pas être soumis au bon vouloir du chef de l’Etat. Il y a toute une série de choses sur lesquelles les structures d’arbitrages ont approché le RHDP pour qu’il accepte les conditions du FPI. Je crois que trop c’est trop. Je profite de cette occasion pour dire à ces structures qu’il n’est pas question pour le RHDP en général, et le RDR en particulier, de faire un pas en arrière. Il n’est pas question qu’on vienne tenter de proposer une telle idée à nos leaders du RHDP. Il faut que ces arbitres puissent dire au FPI que trop c’est trop.

L.P: Avez-vous un message à l’endroit de vos représentants dans vos CEI locales?
M.S : Je leur demanderai de demeurai sereins. Il ne sera pas question de remettre en cause les CEI locales. Qu’ils demeurent mobilisés. Le RDR est plutôt préoccupé par la date des élections. Si dans les quatre semaines, le contentieux n’est pas terminé et que la liste électorale définitive n’est pas en place, nous en tirerons toutes les conséquences au niveau du RHDP. Nous demandons aux militants de rester à l’écoute de leur direction.
Propos recueillis par IBK

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ