Cela n'a l'air de rien mais bientôt, une autre crise, après celle de la Cei qui a déjà reporté l'élection présidentielle pour la 7ème fois, va surgir. Car apparemment, le Fpi qui a déclenché cette crise, ne semble guère satisfait par la moisson constituée de la tête de Beugré Mambé, de celle de quelques ministres de l'opposition qui refusent d'utiliser la brosse à reluire et, cerise sur le programme électoral, d'un report de deux nouveaux mois. A peine la nouvelle Cei installée que le Fpi sort-il de sa casquette, plusieurs nouveaux chantiers. Il veut maintenant une recomposition totale de toutes les Cei locales. Il veut maintenant la reprise totale de la liste électorale provisoire de 5,3 millions de personnes positivement croisées. C'est ce qu'il appelle l'audit et la désinfection de la liste électorale. Il veut maintenant (exit l'accord complémentaire 4 de Ouagadougou), le désarmement et la réunification du pays. Le mot d'ordre, lancé par l'ancien ministre Lida Kouassi, a été repris en chœur par les ayants-voix du parti (Blé Goudé, Affi N'guessan, Bro Grégbé, etc.) Ça n'a l'air de rien mais le Fpi a le mérite d'annoncer toujours d'avance ce qu'il va faire. Le départ de Mambé ne lui a pas suffi. Il veut plus. Le report pur et simple de l'élection aux calendes non plus grecques mais ivoiriennes. Cette expression convient mieux à présent à la situation ivoirienne. Déjà, le comportement du nouveau président de la Cei laisse songeur. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, il ne s'est pas encore mis au travail. Le contentieux qui devait démarrer il y a plus d'une semaine, n'a pas encore commencé. Il lui faut se mettre au travail au plus vite s'il ne veut pas que la période annoncée de fin avril-début mai ne soit pas déjà un vieux souvenir. De son côté, l'opposition politique regroupée au sein du Rhdp a cette fois-ci intérêt à ne pas dormir sur ses lauriers et à se laisser surprendre par une autre crise dont on sent déjà les prémices. C'est maintenant qu'il faut adopter une attitude qui ne prête à aucune confusion. Il faut réagir. Prendre le taureau par les cornes et anticiper sur ce qui arrive. Les gens ne se rendent peut-être pas compte, mais les Ivoiriens et la Côte d'Ivoire se meurent de jour en jour, malgré les discours des dirigeants. Plus rien ne va. Absolument rien. Et si par d'autres subterfuges, l'élection devrait être reportée pour une 8ème fois, on serait tenté de se demander s'il n'y a pas un complot contre le peuple de Côte d'Ivoire. Venant de ses dirigeants politiques. Toutes tendances politiques confondues. Et dans ce cas, attention à la perte de confiance du peuple.
ASSALE TIEMOKO.
ASSALE TIEMOKO.
