Ce qu`il n’ose pas dire

Il est certainement l'un des plus fidèles parmi les fidèles opposants qui arpentent, nuit et jour, les murs de la présidence. Pour réclamer la pitance, à celui " qu'on ne reconnaît plus comme chef de l'Etat " le matin. Et après être passé à la caisse, on chante ses louanges à qui veut l'entendre. Les militants du Rhdp et particulièrement ceux du Pdci sont vraiment loin de connaître leur " chef du théâtre des opérations ", le bien nommé Djédjé Mady. S'il a eu le courage de dire devant ses militants qu'il a reçu 5 millions de Fcfa des mains du président de la république, pour les obsèques de sa sœur récemment décédée, le Sg du Pdci a omis de parler de ses incessants va-et-viens chez le chef de l'Etat. Où il en ressortait toujours avec un large sourire et une grosse enveloppe kaki entre les mains. " Si tu as des problèmes, vient voir Laurent (Gbagbo). Il va résoudre tes problèmes ", avait-il dit à l'ambassadeur Gnamien Yao qui l'avait croisé chez le président de la république, sortant avec sa traditionnelle enveloppe entre les doigts. Les 150 millions de Fcfa reçus du président de la république, après que sa résidence a pris feu, Djédjé Mady n'en a jamais fait cas. Ni à son entourage encore moins aux militants de son parti. Qui n'ont nullement besoin de savoir que leur Sg du parti, ne manque pas de raser les murs du palais présidentiel. Cette cagnotte n'a malheureusement pas servi à achever sa maison, puisqu'elle est loin d'être terminée. Tout ce qu'il a pu faire, c'est s'attacher des meubles cossus pour orner ses salons de dignitaire du Pdci-Rda. Et c'est le même Djédjé Mady qui joue aux opposants bons teints. En narguant ses propres militants." Mais si Gbagbo était bon, je devrais avoir beaucoup d'argent. Mais il ne m'en donne pas…", a osé affirmer haut et fort Djédjé Mady, mardi dernier face à la presse. Quelqu'un qui, à longueur de journée, ‘rançonne’ à la présidence. Certainement ces déclarations du porte-parole du Rhdp ont fait rire plus d'un. Surtout ceux qui sont habitués à voir la stature de Djédjé Mady dans les environs du palais présidentiel. Ainsi va-t-il de ces politiciens qui se disent opposants le jour et qui mendient portefeuilles ministériels et autres espèces sonnantes et trébuchantes, la nuit. C'est à juste titre que le camp présidentiel affirme qu'il n'y a pas d'opposition en Côte d'Ivoire. Un peu de pudeur et de respect donc messieurs du Rhdp, pour ces ivoiriens que vous beurrez avec des illusions.

Frank Toti