Le Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) en Côte d’Ivoire s’apparente à un retour en casernes pour les troupes et un rangement des armes en râteliers : sauf, sont remises aux Forces Impartiales (F.I) les armes défectueuses pour être détruites.
Le plan conjoint des Opérations (P.C.O)
C’est le document opérationnel élaboré par les parties en conflit au terme du séminaire des 07,08, 09 janvier 2004 à Yamoussoukro, à partir de la Feuille de route de Grand-Bassam dressée au cours des travaux du 15 au 27 mai 2003. Le PC.O détermine la conduite du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion en Côte d’Ivoire.
Quelles sont les cibles du DDR
en Côte d’Ivoire ?
Les groupes cibles du DDR
en Côte d’Ivoire sont :
1- Les Forces de Défense
et de Sécurité
l Forces Terrestres ;
l Forces Aériennes ;
l La Marine Nationale ;
l La gendarmerie nationale ;
l La Police Nationale ;
l La Douane :
l Les Eaux et Forêts
l Les individus recrutés après
le 19 septembre
2- Les forces Armées des Forces Nouvelles
l Les FDS en activité au 19 septembre 2002
l Les FDS à la retraite et récupérées par les FAFN ;
l Les FDS déserteurs, en exil ou portée disparues
- Les individus recrutés après le 19 Septembre 2002
3 – Les groupes ou Individus en armes
l les milices
l les mercenaires étrangers ;
l les organisations et groupes
spéciaux
l les individus détenant illégalement des armes
Les groupes spéciaux
Les groupes spéciaux sont composés des femmes associées aux groupes et forces ex-belligérantes, les ex-combattants handicapés, blessés ou mutilés de guerre, les veuves, orphelins de parenté directe, les ex-combattants handicapés, blessés ou mutilés de guerre, les veuves, orphelins de parenté directe, les ex-combattants de plus de 40 ans et les enfants associés aux forces et groupes armés, les communautés rendues vulnérables du fait de la crise.
Les différentes étapes du DDR sont :
Le Profilage
Le profilage permet d’identifier l’ex-combattant, son profil, de confirmer son appartenance à une force et de connaître son aspiration par rapport aux opportunités de réinsertion. C’est la phase préparatoire préalable au DDR. Par le profilage, le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC) a réalisé une base de données des ex-combattants et ex-éléments de groupe d’auto-défense (G.A.D)
Le regroupement
Le regroupement des ex-combattants se fait à partir des listes issues de la base de données constituée grâce au profilage. C’est une opération militaire menée par le CCI et la force concernée par l’opération.
Chez les FAFN, à l’étape du regroupement s’effectue la démobilisation des volontaires et de tous les éléments qui ne répondent pas aux critères pour intégrer la nouvelle armée. Ceux-ci sont orientés vers le PNDRRC en vue de leur intégration dans les différents programmes et projets de réinsertion.
Seuls restent sous l’autorité de la force militaire, les Volontaires à l’Armée Nouvelle (VAN) répondant aux critères de la nouvelle armée. Ces derniers à l’instar des FDS-CI intègrent les casernes et leurs armés rangées et râtelier.
Le désarmement
Le désarment est l’opération de déséquipement des démobilisés et des éléments des G.A.D de leurs attributs militaires (tenues et tout matériel militaire en leur possessions).
A cette occasion, toutes armes défectueuses, munition et explosifs défectueux sont remis aux forces impartiales par le CCI en vue de leur destruction.
Démobilisation
La démobilisation conduite conjointement par le CCI et la force concernée (FAFN) et le PNRRC, pour les aspects civils ; elle marque la fin de la vie de combattant et de début de la vie civile. La démobilisation est sanctionnées par la remise de la carte de démobilisé (par le PNNR) qui donne accès aux avantages de la réinsertion en Côte d’Ivoire.
Le démantèlement
Cette opération est conduite conjointement par le CCI et le PNRRC, et marque la fin de l’appartenance à un groupe armé constitué (G.A.D) et concerne tous les éléments de tous les Groupes d’Auto-défense et Milices en Côte d’Ivoire. Une carte de démantelée remise par le PNRRC donne accès aux bénéficiaires détenteurs de celles-ci, aux avantages de la réinsertion.
La réinsertion
La réinsertion est la prise en charge socio-économique : elle consiste à accueillir, orienter, former et aider les groupes cibles du DDR et du DDM à mener des activités génératrices de revenus qui leur permettent de se prendre en charge.
Laurent Gbagbo à propos du désarmement :
“Vous pouvez aller à Ferké, Odienné, Bouna et en revenir”
Interviewé par la Télévision Première chaîne, mardi 28 avril 2009, Laurent Gbagbo se réjouissait du retour de la sécurité dans les zones CNO.
Vous avez annoncé la présidentielle dans 6 mois à peu près ; mais le désarmement n’a pas encore commencé.
Tout à l’heure, je vous ai parlé des 8000 hommes à déployer. On le fera à partir du 5 mai (2009, ndlr). Le désarmement, qu’est ce que c’est ? Quand on aura fait cela et comme le texte le dit aussi, les autres ex-combattants, viendront dans 4 villes ou bien dans 4 camps. En tout cas, ces camps sont dans 4 villes : Bouaké, Man, Séguéla et Korhogo. C’est là qu’ils vont être concentrés. Et, en entrant dans le camp, ils laissent tomber leurs fusils. C’est cela le désarmement. C’est écrit.
Je pense qu’en Côte d’Ivoire, on ne lit pas souvent les textes. Donc, les gens ont des paniques. Sur cela, il y a une lenteur, mais je dis que nous sommes en train de la rattraper ; et aujourd’hui même, les Officiers sont en train de se réunir pour faire les affectations nominales des 8000 hommes dans les différents endroits. Après quoi, on fera venir les autres, qui ne sont pas concernés, dans les camps, et leurs fusils seront déposés.
Est-ce que le déploiement des 8.000 hommes sur l’étendue du territoire, est le début de la nouvelle armée ?
On peut le dire. Mais, ce déploiement répond d’abord et avant tout à un souci sécuritaire, du moment et des lieux.
En réalité, je ne souhaite pas qu’on dise que c’est le début de la nouvelle Armée. Parce qu’une Armée se construit avec des critères ; de plus, on ne forme pas une Armée avec des Policiers et des Gendarmes ! Donc, c’est pour cela que je ne parle pas de nouvelle Armée.
Mais, que vont devenir ces hommes après les élections ?
Madame, depuis 1945, il y a des élections en Côte d’Ivoire. Chaque fois qu’il y a des élections, on affecte des gens pour la sécurité et puis après, ils retournent dans leurs Corps d’origine. C’est donc ce qui va se faire.
Est-ce que vous pensez que les Ivoiriens sont prêts à accepter les éléments des Forces Nouvelles sur l’autre partie du territoire ?
Il y en a qui sont déjà venus ici. Ce n’est pas la première fois. Même si les Ivoiriens n’ouvrent pas souvent bien les yeux, mais nous en avons déjà fait venir ici.
Peut- être qu’ils ne le savent pas aussi ?
Mais, ce n’est pas de ma faute ! Sinon, nous les avons déjà fait venir à d’autres occasions. Ils sont restés ici 1 ou 2 semaines, puis, ils sont repartis. Je voudrais aussi préciser qu’il y a des éléments des FANCI (NDLR : Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire) qui sont le long de la frontière guinéenne à Danané, Man, Touba, Odienné, avec ceux des Forces Nouvelles. Et cela ne pose aucun problème.
Vous êtes confiant ?
Oui ! Je constate que depuis qu’il y a eu le changement de régime en Guinée, nous avons déployé les soldats des FANCI le long de la frontière guinéenne. Ils ont été rejoints par leurs frères d’armes des FAFN (NDLR : Forces Armées des Forces Nouvelles) et ils vivent tranquillement, ensemble, depuis des mois, sans problèmes. Pour moi, c’est une expérience grandeur nature.
Où en est- on avec la démobilisation des ex- combattants et quelle est aujourd’hui, la situation des miliciens ? Des promesses ont été faites autrefois, et jusque- là, rien n’a encore changé !
Non ! Vous ne pouvez pas dire cela ! Aujourd’hui, vous pouvez aller à Ferkessédougou, Odienné, Bouna et en revenir. Vous pouvez même y dormir. Donc, on ne peut pas dire rien n’a changé ! J’aimerais que les Ivoiriens nous donnent acte de ce qui se fait. J’ai été à Lamékaha, dans le village de mon Photographe, dans la région de Korhogo. C’est un village lointain, mais, j’y ai mangé. Vous comprenez donc que ce qu’on fait aujourd’hui, on ne le faisait pas hier ! Des choses ont changé. Bien entendu, des choses restent à parfaire. Et nous y travaillons. Le déploiement des 8.000 hommes tend à accepter la situation sécuritaire. Quand nous l’aurons achevé, nous allons faire le point pour savoir si la situation s’est améliorée ou pas. Des choses restent donc à parfaire. Mais, on ne peut pas dire que rien n’a changé.
Toujours sur les ex- combattants, certains se sont attribués eux-mêmes des grades. Est-ce que, Monsieur le Président de la République, ceux-là conservent ces grades pour de bon ?
Non. Pour moi, ce n’est pas un problème important. J’ai toujours dit que ce n’était pas un problème important. On voit ce genre de problème dans toutes les luttes. Mais, ce que je veux dire, c’est que l’Accord 4 de Ouagadougou a été clair. Dès les élections, ils vont perdre ces grades. C’est ce qu’on a appelé des grades à titre opérationnel. Il faut appliquer les Accords ; il faut appliquer la parole qu’on a donnée.
Monsieur le Président de la République, est ce qu’aujourd’hui, les ex- combattants sont dans les dispositions pour désarmer ?
Tout ce que je vous dis sur eux, c’est d’eux que je le tiens. Mais, sachez que les difficultés que l’on peut avoir sur ce point là, sont des difficultés d’ordre politique. Vous ne trouverez pas des gens qui ont pris des armes, qui ont conquis des positions, et qui laissent du jour au lendemain ces armes-là, de gaieté de cœur. Je n’ai jamais vu cela. Aujourd’hui, par exemple, en Guinée Bissau, on vit encore au rythme des convulsions de ce qui reste de la guerre de libération nationale. En RDC, on a vécu récemment la rébellion de Laurent Nkunda, à l’Est, au rythme des convulsions de ce qui reste de la guerre civile. Donc, quand il y a une guerre, elle laisse des traces et il faut du temps pour les guérir.
La décision est prise, avec le Secrétaire Général des Forces Nouvelles, qui se trouve être le Premier Ministre, qu’aujourd’hui, il n’y a pas un problème politique entre la Direction des Forces Nouvelles et l’Etat. Il n’y en a pas. Il y a, ici et là, des gens qui ne sont pas très contents, mais, on avance. Et on avance même très bien. L
Le CPC met les jeunes “Patriotes” en garde
La Coalition Pour le Changement, sous la présidence de Monsieur TOURE Mamadou, Président du Directoire, s’est réunie en assemblée générale extraordinaire, le dimanche 07 mars 2010, de 13 heures à 17 heures, pour plancher non seulement sur ses activités mais aussi sur l’actualité socio politique nationale.
Cette assemblée, a rassemblé l’ensemble des structures membres de la CPC, les coordinations des communes du district d’Abidjan et les universités des temps libre. Après une analyse critique des évènements récents et de l’action de la CPC depuis son lancement le 23 Septembre 2009, a arrêté les résolutions suivantes:
l Concernant la CPC
1. L’AGE se réjouit de la création effective et de la vitalité des coordinations de la CPC dans toutes les communes du district d’Abidjan et dans trois (3) villes de l’intérieur du pays. Aussi, recommande-t-il au Secrétariat Général de poursuivre l’implantation de coordinations CPC dans les universitaires et dans les autres villes de l’intérieur du pays ;
2. L’AGE félicite les coordinations et leurs membres pour leur participation aux manifestations de contestation des décisions antidémocratiques et dictatoriales du Président de Laurent Gbagbo ;
3. L’AGE se félicite du ralliement, le 06 février 2010, de la CPC à la candidature d’Alassane Dramane OUATTARA ;
4. L’AGE, vue l’ampleur des tâches et des activités à venir, donne quitus au Président Directoire pour engager les reformes nécessaires de ses organes.
5. L’AGE décide de relancer les Universités des Temps Libres( UTL) à partir du samedi 13 mars 2010 dans toutes les communes du district d’Abidjan;
6. L’AGE, dans le cadre des actions de désintoxication des populations au profit du candidat Alassane Dramane OUATTARA, invite le directoire a initier « des débats citoyens » dans les sous-quartiers d’Abidjan à partir du 15 mars 2010 ;
7. L’AGE donne quitus au directoire pour entreprendre, auprès d’autres organisations, toutes démarches visant la mise sur pied de plateformes communes de lutte.
l Concernant l’actualité sociopolitique
1. L’AGE félicite les leaders du RHDP pour le courage politique et la maturité dont ils ont fait preuve dans la gestion de la crise, née de la double dissolution du gouvernement et de la CEI par le Président Laurent Gbagbo ;
2. L’AGE condamne les dernières sorties du Général Philipe MANGOU et invite l’armée à quitter définitivement l’arène politique, à se consacrer strictement à ses missions et obligations républicaines ;
3. L’AGE s’incline devant la mémoire des camarades tombés sous les balles assassines du régime FPI, présente ses condoléances aux familles éplorées et les assure de sa détermination à mener le combat pour honorer leur mémoire ;
4. L’AGE demande la libération des prisonniers politiques encore détenus ;
5. L’AGE exige que toute la lumière soit faite sur les violations graves des Droits de l’Homme et que les coupables répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes aussi bien au plan national qu’international ;
6. L’AGE s’inquiète du retard que connaît la reprise du contentieux et interpelle le Président de la CEI sur la nécessité du redémarrage sans délai de celui-ci ;
7. L’AGE invite le Directoire à entreprendre toutes les actions susceptibles d’aboutir à la tenue effective des élections au plus tard début mai ;
8. L’AGE prend acte de l’échec de la manifestation du camp présidentiel organisée le 06 mars 2010 au stade champroux de marcory ; et son de l’incapacité à apporter des réponses précises aux souffrances quotidiennes des Ivoiriens
9. La CPC, devant la nation ivoirienne, invite officiellement la galaxie patriotique à des débats contradictoires portant sur des questions de jeunesses et politiques nationales et décide de créer un comité de ripostes chargé de répondre systématiquement à toutes les attaques proférées contre son candidat Alassane Dramane Ouattara.
Fait à Abidjan le 07 mars 2010
POUR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE
LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE
TOURÉ Mamadou
LE SECRÉTAIRE GENERAL
BLEY Achille
Le plan conjoint des Opérations (P.C.O)
C’est le document opérationnel élaboré par les parties en conflit au terme du séminaire des 07,08, 09 janvier 2004 à Yamoussoukro, à partir de la Feuille de route de Grand-Bassam dressée au cours des travaux du 15 au 27 mai 2003. Le PC.O détermine la conduite du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion en Côte d’Ivoire.
Quelles sont les cibles du DDR
en Côte d’Ivoire ?
Les groupes cibles du DDR
en Côte d’Ivoire sont :
1- Les Forces de Défense
et de Sécurité
l Forces Terrestres ;
l Forces Aériennes ;
l La Marine Nationale ;
l La gendarmerie nationale ;
l La Police Nationale ;
l La Douane :
l Les Eaux et Forêts
l Les individus recrutés après
le 19 septembre
2- Les forces Armées des Forces Nouvelles
l Les FDS en activité au 19 septembre 2002
l Les FDS à la retraite et récupérées par les FAFN ;
l Les FDS déserteurs, en exil ou portée disparues
- Les individus recrutés après le 19 Septembre 2002
3 – Les groupes ou Individus en armes
l les milices
l les mercenaires étrangers ;
l les organisations et groupes
spéciaux
l les individus détenant illégalement des armes
Les groupes spéciaux
Les groupes spéciaux sont composés des femmes associées aux groupes et forces ex-belligérantes, les ex-combattants handicapés, blessés ou mutilés de guerre, les veuves, orphelins de parenté directe, les ex-combattants handicapés, blessés ou mutilés de guerre, les veuves, orphelins de parenté directe, les ex-combattants de plus de 40 ans et les enfants associés aux forces et groupes armés, les communautés rendues vulnérables du fait de la crise.
Les différentes étapes du DDR sont :
Le Profilage
Le profilage permet d’identifier l’ex-combattant, son profil, de confirmer son appartenance à une force et de connaître son aspiration par rapport aux opportunités de réinsertion. C’est la phase préparatoire préalable au DDR. Par le profilage, le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC) a réalisé une base de données des ex-combattants et ex-éléments de groupe d’auto-défense (G.A.D)
Le regroupement
Le regroupement des ex-combattants se fait à partir des listes issues de la base de données constituée grâce au profilage. C’est une opération militaire menée par le CCI et la force concernée par l’opération.
Chez les FAFN, à l’étape du regroupement s’effectue la démobilisation des volontaires et de tous les éléments qui ne répondent pas aux critères pour intégrer la nouvelle armée. Ceux-ci sont orientés vers le PNDRRC en vue de leur intégration dans les différents programmes et projets de réinsertion.
Seuls restent sous l’autorité de la force militaire, les Volontaires à l’Armée Nouvelle (VAN) répondant aux critères de la nouvelle armée. Ces derniers à l’instar des FDS-CI intègrent les casernes et leurs armés rangées et râtelier.
Le désarmement
Le désarment est l’opération de déséquipement des démobilisés et des éléments des G.A.D de leurs attributs militaires (tenues et tout matériel militaire en leur possessions).
A cette occasion, toutes armes défectueuses, munition et explosifs défectueux sont remis aux forces impartiales par le CCI en vue de leur destruction.
Démobilisation
La démobilisation conduite conjointement par le CCI et la force concernée (FAFN) et le PNRRC, pour les aspects civils ; elle marque la fin de la vie de combattant et de début de la vie civile. La démobilisation est sanctionnées par la remise de la carte de démobilisé (par le PNNR) qui donne accès aux avantages de la réinsertion en Côte d’Ivoire.
Le démantèlement
Cette opération est conduite conjointement par le CCI et le PNRRC, et marque la fin de l’appartenance à un groupe armé constitué (G.A.D) et concerne tous les éléments de tous les Groupes d’Auto-défense et Milices en Côte d’Ivoire. Une carte de démantelée remise par le PNRRC donne accès aux bénéficiaires détenteurs de celles-ci, aux avantages de la réinsertion.
La réinsertion
La réinsertion est la prise en charge socio-économique : elle consiste à accueillir, orienter, former et aider les groupes cibles du DDR et du DDM à mener des activités génératrices de revenus qui leur permettent de se prendre en charge.
Laurent Gbagbo à propos du désarmement :
“Vous pouvez aller à Ferké, Odienné, Bouna et en revenir”
Interviewé par la Télévision Première chaîne, mardi 28 avril 2009, Laurent Gbagbo se réjouissait du retour de la sécurité dans les zones CNO.
Vous avez annoncé la présidentielle dans 6 mois à peu près ; mais le désarmement n’a pas encore commencé.
Tout à l’heure, je vous ai parlé des 8000 hommes à déployer. On le fera à partir du 5 mai (2009, ndlr). Le désarmement, qu’est ce que c’est ? Quand on aura fait cela et comme le texte le dit aussi, les autres ex-combattants, viendront dans 4 villes ou bien dans 4 camps. En tout cas, ces camps sont dans 4 villes : Bouaké, Man, Séguéla et Korhogo. C’est là qu’ils vont être concentrés. Et, en entrant dans le camp, ils laissent tomber leurs fusils. C’est cela le désarmement. C’est écrit.
Je pense qu’en Côte d’Ivoire, on ne lit pas souvent les textes. Donc, les gens ont des paniques. Sur cela, il y a une lenteur, mais je dis que nous sommes en train de la rattraper ; et aujourd’hui même, les Officiers sont en train de se réunir pour faire les affectations nominales des 8000 hommes dans les différents endroits. Après quoi, on fera venir les autres, qui ne sont pas concernés, dans les camps, et leurs fusils seront déposés.
Est-ce que le déploiement des 8.000 hommes sur l’étendue du territoire, est le début de la nouvelle armée ?
On peut le dire. Mais, ce déploiement répond d’abord et avant tout à un souci sécuritaire, du moment et des lieux.
En réalité, je ne souhaite pas qu’on dise que c’est le début de la nouvelle Armée. Parce qu’une Armée se construit avec des critères ; de plus, on ne forme pas une Armée avec des Policiers et des Gendarmes ! Donc, c’est pour cela que je ne parle pas de nouvelle Armée.
Mais, que vont devenir ces hommes après les élections ?
Madame, depuis 1945, il y a des élections en Côte d’Ivoire. Chaque fois qu’il y a des élections, on affecte des gens pour la sécurité et puis après, ils retournent dans leurs Corps d’origine. C’est donc ce qui va se faire.
Est-ce que vous pensez que les Ivoiriens sont prêts à accepter les éléments des Forces Nouvelles sur l’autre partie du territoire ?
Il y en a qui sont déjà venus ici. Ce n’est pas la première fois. Même si les Ivoiriens n’ouvrent pas souvent bien les yeux, mais nous en avons déjà fait venir ici.
Peut- être qu’ils ne le savent pas aussi ?
Mais, ce n’est pas de ma faute ! Sinon, nous les avons déjà fait venir à d’autres occasions. Ils sont restés ici 1 ou 2 semaines, puis, ils sont repartis. Je voudrais aussi préciser qu’il y a des éléments des FANCI (NDLR : Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire) qui sont le long de la frontière guinéenne à Danané, Man, Touba, Odienné, avec ceux des Forces Nouvelles. Et cela ne pose aucun problème.
Vous êtes confiant ?
Oui ! Je constate que depuis qu’il y a eu le changement de régime en Guinée, nous avons déployé les soldats des FANCI le long de la frontière guinéenne. Ils ont été rejoints par leurs frères d’armes des FAFN (NDLR : Forces Armées des Forces Nouvelles) et ils vivent tranquillement, ensemble, depuis des mois, sans problèmes. Pour moi, c’est une expérience grandeur nature.
Où en est- on avec la démobilisation des ex- combattants et quelle est aujourd’hui, la situation des miliciens ? Des promesses ont été faites autrefois, et jusque- là, rien n’a encore changé !
Non ! Vous ne pouvez pas dire cela ! Aujourd’hui, vous pouvez aller à Ferkessédougou, Odienné, Bouna et en revenir. Vous pouvez même y dormir. Donc, on ne peut pas dire rien n’a changé ! J’aimerais que les Ivoiriens nous donnent acte de ce qui se fait. J’ai été à Lamékaha, dans le village de mon Photographe, dans la région de Korhogo. C’est un village lointain, mais, j’y ai mangé. Vous comprenez donc que ce qu’on fait aujourd’hui, on ne le faisait pas hier ! Des choses ont changé. Bien entendu, des choses restent à parfaire. Et nous y travaillons. Le déploiement des 8.000 hommes tend à accepter la situation sécuritaire. Quand nous l’aurons achevé, nous allons faire le point pour savoir si la situation s’est améliorée ou pas. Des choses restent donc à parfaire. Mais, on ne peut pas dire que rien n’a changé.
Toujours sur les ex- combattants, certains se sont attribués eux-mêmes des grades. Est-ce que, Monsieur le Président de la République, ceux-là conservent ces grades pour de bon ?
Non. Pour moi, ce n’est pas un problème important. J’ai toujours dit que ce n’était pas un problème important. On voit ce genre de problème dans toutes les luttes. Mais, ce que je veux dire, c’est que l’Accord 4 de Ouagadougou a été clair. Dès les élections, ils vont perdre ces grades. C’est ce qu’on a appelé des grades à titre opérationnel. Il faut appliquer les Accords ; il faut appliquer la parole qu’on a donnée.
Monsieur le Président de la République, est ce qu’aujourd’hui, les ex- combattants sont dans les dispositions pour désarmer ?
Tout ce que je vous dis sur eux, c’est d’eux que je le tiens. Mais, sachez que les difficultés que l’on peut avoir sur ce point là, sont des difficultés d’ordre politique. Vous ne trouverez pas des gens qui ont pris des armes, qui ont conquis des positions, et qui laissent du jour au lendemain ces armes-là, de gaieté de cœur. Je n’ai jamais vu cela. Aujourd’hui, par exemple, en Guinée Bissau, on vit encore au rythme des convulsions de ce qui reste de la guerre de libération nationale. En RDC, on a vécu récemment la rébellion de Laurent Nkunda, à l’Est, au rythme des convulsions de ce qui reste de la guerre civile. Donc, quand il y a une guerre, elle laisse des traces et il faut du temps pour les guérir.
La décision est prise, avec le Secrétaire Général des Forces Nouvelles, qui se trouve être le Premier Ministre, qu’aujourd’hui, il n’y a pas un problème politique entre la Direction des Forces Nouvelles et l’Etat. Il n’y en a pas. Il y a, ici et là, des gens qui ne sont pas très contents, mais, on avance. Et on avance même très bien. L
Le CPC met les jeunes “Patriotes” en garde
La Coalition Pour le Changement, sous la présidence de Monsieur TOURE Mamadou, Président du Directoire, s’est réunie en assemblée générale extraordinaire, le dimanche 07 mars 2010, de 13 heures à 17 heures, pour plancher non seulement sur ses activités mais aussi sur l’actualité socio politique nationale.
Cette assemblée, a rassemblé l’ensemble des structures membres de la CPC, les coordinations des communes du district d’Abidjan et les universités des temps libre. Après une analyse critique des évènements récents et de l’action de la CPC depuis son lancement le 23 Septembre 2009, a arrêté les résolutions suivantes:
l Concernant la CPC
1. L’AGE se réjouit de la création effective et de la vitalité des coordinations de la CPC dans toutes les communes du district d’Abidjan et dans trois (3) villes de l’intérieur du pays. Aussi, recommande-t-il au Secrétariat Général de poursuivre l’implantation de coordinations CPC dans les universitaires et dans les autres villes de l’intérieur du pays ;
2. L’AGE félicite les coordinations et leurs membres pour leur participation aux manifestations de contestation des décisions antidémocratiques et dictatoriales du Président de Laurent Gbagbo ;
3. L’AGE se félicite du ralliement, le 06 février 2010, de la CPC à la candidature d’Alassane Dramane OUATTARA ;
4. L’AGE, vue l’ampleur des tâches et des activités à venir, donne quitus au Président Directoire pour engager les reformes nécessaires de ses organes.
5. L’AGE décide de relancer les Universités des Temps Libres( UTL) à partir du samedi 13 mars 2010 dans toutes les communes du district d’Abidjan;
6. L’AGE, dans le cadre des actions de désintoxication des populations au profit du candidat Alassane Dramane OUATTARA, invite le directoire a initier « des débats citoyens » dans les sous-quartiers d’Abidjan à partir du 15 mars 2010 ;
7. L’AGE donne quitus au directoire pour entreprendre, auprès d’autres organisations, toutes démarches visant la mise sur pied de plateformes communes de lutte.
l Concernant l’actualité sociopolitique
1. L’AGE félicite les leaders du RHDP pour le courage politique et la maturité dont ils ont fait preuve dans la gestion de la crise, née de la double dissolution du gouvernement et de la CEI par le Président Laurent Gbagbo ;
2. L’AGE condamne les dernières sorties du Général Philipe MANGOU et invite l’armée à quitter définitivement l’arène politique, à se consacrer strictement à ses missions et obligations républicaines ;
3. L’AGE s’incline devant la mémoire des camarades tombés sous les balles assassines du régime FPI, présente ses condoléances aux familles éplorées et les assure de sa détermination à mener le combat pour honorer leur mémoire ;
4. L’AGE demande la libération des prisonniers politiques encore détenus ;
5. L’AGE exige que toute la lumière soit faite sur les violations graves des Droits de l’Homme et que les coupables répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes aussi bien au plan national qu’international ;
6. L’AGE s’inquiète du retard que connaît la reprise du contentieux et interpelle le Président de la CEI sur la nécessité du redémarrage sans délai de celui-ci ;
7. L’AGE invite le Directoire à entreprendre toutes les actions susceptibles d’aboutir à la tenue effective des élections au plus tard début mai ;
8. L’AGE prend acte de l’échec de la manifestation du camp présidentiel organisée le 06 mars 2010 au stade champroux de marcory ; et son de l’incapacité à apporter des réponses précises aux souffrances quotidiennes des Ivoiriens
9. La CPC, devant la nation ivoirienne, invite officiellement la galaxie patriotique à des débats contradictoires portant sur des questions de jeunesses et politiques nationales et décide de créer un comité de ripostes chargé de répondre systématiquement à toutes les attaques proférées contre son candidat Alassane Dramane Ouattara.
Fait à Abidjan le 07 mars 2010
POUR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE
LE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE
TOURÉ Mamadou
LE SECRÉTAIRE GENERAL
BLEY Achille