Etre frères malgré les divergences idéologiques ; c’est le sens qui peut être donné à la relation entre le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et le président du directoire du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp), Pr Alphonse Djédjé Mady. Tous deux originaires de Gagnoa, dans la partie ouest de la Côte d’Ivoire, ces deux personnalités en plus d’être d’ethnie bété, sont de villages voisins. Alors que l’un est le chef de file du parti au pouvoir, l’autre conduit avec maestria les affaires courantes de partis de l’opposition réunis au sein du Rhdp (Pdci dont il est le n°2, Rdr, Udpci et Mfa). Même s’ils sont de partis politiques différents, force est de reconnaître que ces deux frères se sont connus dans l’opposition idéologique. Et depuis, ils le sont politiquement bien qu’ils soient des frères. Cependant, cela est mal interprété par certaines personnes, souvent même, au sein de la formation politique de chacun d’eux. C’est la raison pour laquelle, le secrétaire Général du Pdci a tenu à faire des révélations pour éclairer la lanterne des Ivoiriens à ce sujet. «Voyez-vous, ce n’est pas d’aujourd’hui que je connais Gbagbo.
Ma première rencontre avec Laurent Gbagbo, Ehui Bernard (Cadre du Pdci) pourrait en témoigner, date du 21 décembre 1968, à l`ancienne Ecole normale supérieure. Après la dissolution de l`Unesci le 21 juillet 1968, nous nous sommes retrouvés pour tenir une assemblée générale, lorsque nous voulions créer un mouvement qui soit affilié au Pdci-Rda (ndlr : le Meeci). (…)Ce jour-là, Gbagbo était parmi les manifestants. On s’est donc rencontré dans l`adversité même étant des frères. Je prends le même Ehui Bernard à témoin. Le 05 août 1969 à Yamoussoukro, les étudiants qui ont eu à contester le Meeci et qui ont séjourné à Akouédo, quand ils sont sortis et que nous sommes allés à Yamoussoukro, les rencontrer pour signer l`accord de paix, de réconciliation entre les jeunes pro-Houphouétistes, et les anti-Houphouétistes. Gbagbo était du côté des anti-Houphouétistes. Nous, nous étions du côté des pro-houphouétistes. On a dit qu`on faisait la paix. Notre groupe m`a désigné pour être son porte-parole. Gbagbo a été désigné par la contestation pour en être le porte-parole. C`est nous deux qui avons conclu cet accord de paix. Oui, c`est mon frère mais au plan des idées, de militantisme syndical, politique, nous n`avons jamais été du même bord. C`est mon frère. S`il avait assez de riz qu`il m`invitait à manger, je ne me cacherais pas. Je ne suis pas homme à me cacher, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Malheureusement, ça ne se passe pas comme vous le dites » a-t-il fait savoir.
Ce qui les oppose réellement
Cette franchise du directeur national de campagne du candidat Henri Konan Bédié devrait amener des gens à comprendre ce qui existe réellement entre Gbagbo et Djédjé Mady. C’est à cause de cette opposition qui dure depuis des décades que le chef des frontistes n’a pas hésité à dresser, une fois au pouvoir, l’armée nationale contre son frère, Djédjé Mady. D’autre part, cela n’a rien enlevé à la détermination du président du directoire du Rhdp d’être au devant d’une lutte sans merci, contre le régime de Laurent Gbagbo bien qu’il soit des frères. Ce n’est que pour jeter le discrédit sur le n°2 du Pdci que des individus mal intentionnés à travers une presse à la solde du parti au pouvoir affirment que Djédjé Mady rase les murs du palais présidentiel. Maintenant si en remettant de l’argent à Djédjé Mady comme participation aux obsèques de sa sœur que le chef des frontistes compte rallier le président du directoire du Rhdp à sa cause, c’est qu’il se trompe.
C’est que les frontistes n’ont rien compris en la politique Djédjé Mady, qui ne renie pas son frère mais le combat à la loyale sur le terrain politique. C’est cela qui fait surtout mal au Fpi qui ne comprend pas que Djédjé Mady puisse combattre farouchement celui qu’il appelle son frère. C’est le péché qu’a commis le n’°2 du Pdci pour subir toutes ces insanités. A vrai dire, c’est qu’il y a une chose fondamentale qui a divisé et qui continue de diviser ces deux frères bété. D’un côté celui qui a épousé l’idéologie d’Houphouet Boigny (Djédjé Mady) et de l’autre, celui qui a combattu le vieux et qui n’a jamais accepté son combat (Laurent Gbagbo). Voici ce qui oppose fondamentalement Djédjé Mady et Laurent Gbagbo jusqu’à ce jour. Toute autre interprétation n’est que pure vaine spéculation.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
Ma première rencontre avec Laurent Gbagbo, Ehui Bernard (Cadre du Pdci) pourrait en témoigner, date du 21 décembre 1968, à l`ancienne Ecole normale supérieure. Après la dissolution de l`Unesci le 21 juillet 1968, nous nous sommes retrouvés pour tenir une assemblée générale, lorsque nous voulions créer un mouvement qui soit affilié au Pdci-Rda (ndlr : le Meeci). (…)Ce jour-là, Gbagbo était parmi les manifestants. On s’est donc rencontré dans l`adversité même étant des frères. Je prends le même Ehui Bernard à témoin. Le 05 août 1969 à Yamoussoukro, les étudiants qui ont eu à contester le Meeci et qui ont séjourné à Akouédo, quand ils sont sortis et que nous sommes allés à Yamoussoukro, les rencontrer pour signer l`accord de paix, de réconciliation entre les jeunes pro-Houphouétistes, et les anti-Houphouétistes. Gbagbo était du côté des anti-Houphouétistes. Nous, nous étions du côté des pro-houphouétistes. On a dit qu`on faisait la paix. Notre groupe m`a désigné pour être son porte-parole. Gbagbo a été désigné par la contestation pour en être le porte-parole. C`est nous deux qui avons conclu cet accord de paix. Oui, c`est mon frère mais au plan des idées, de militantisme syndical, politique, nous n`avons jamais été du même bord. C`est mon frère. S`il avait assez de riz qu`il m`invitait à manger, je ne me cacherais pas. Je ne suis pas homme à me cacher, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Malheureusement, ça ne se passe pas comme vous le dites » a-t-il fait savoir.
Ce qui les oppose réellement
Cette franchise du directeur national de campagne du candidat Henri Konan Bédié devrait amener des gens à comprendre ce qui existe réellement entre Gbagbo et Djédjé Mady. C’est à cause de cette opposition qui dure depuis des décades que le chef des frontistes n’a pas hésité à dresser, une fois au pouvoir, l’armée nationale contre son frère, Djédjé Mady. D’autre part, cela n’a rien enlevé à la détermination du président du directoire du Rhdp d’être au devant d’une lutte sans merci, contre le régime de Laurent Gbagbo bien qu’il soit des frères. Ce n’est que pour jeter le discrédit sur le n°2 du Pdci que des individus mal intentionnés à travers une presse à la solde du parti au pouvoir affirment que Djédjé Mady rase les murs du palais présidentiel. Maintenant si en remettant de l’argent à Djédjé Mady comme participation aux obsèques de sa sœur que le chef des frontistes compte rallier le président du directoire du Rhdp à sa cause, c’est qu’il se trompe.
C’est que les frontistes n’ont rien compris en la politique Djédjé Mady, qui ne renie pas son frère mais le combat à la loyale sur le terrain politique. C’est cela qui fait surtout mal au Fpi qui ne comprend pas que Djédjé Mady puisse combattre farouchement celui qu’il appelle son frère. C’est le péché qu’a commis le n’°2 du Pdci pour subir toutes ces insanités. A vrai dire, c’est qu’il y a une chose fondamentale qui a divisé et qui continue de diviser ces deux frères bété. D’un côté celui qui a épousé l’idéologie d’Houphouet Boigny (Djédjé Mady) et de l’autre, celui qui a combattu le vieux et qui n’a jamais accepté son combat (Laurent Gbagbo). Voici ce qui oppose fondamentalement Djédjé Mady et Laurent Gbagbo jusqu’à ce jour. Toute autre interprétation n’est que pure vaine spéculation.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
