Le ministère de la parole ! Et dans les mémoires résonnent encore les « Avec dix milliards Fcfa, je résouds tous les problèmes de l’université. Il faut remettre la gestion de la filière café-cacao aux producteurs, et l’agriculture décolle en Côte d’Ivoire. Il n‘y a qu’à donner dix milliards Fcfa à chaque région et le développement local prend son envol… ». La théorie a fait place à la pratique.
Et comme le dit l’adage, « c’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon ». Sur ce terrain, la déconstruction a connu un bond phénoménal. Le tissu social a volé en mille morceaux. Les infrastructures n’ont pas pu être entretenues. Le Plateau, l’orgueil de la Côte d’Ivoire présente un visage défiguré. Les immeubles de la tour administrative, celui du Centre de commerce international, Ccia, la tour des télécommunications, et la perle de la pyramide sont maintenant à peine l’ombre de leur splendeur. Le prince et ses camarades avaient d’autres soucis. Ils ont même laissé mourir la lagune Ebrié. Elle donne aujourd’hui, avec sa puanteur insupportable, rendez-vous à l’hôpital et au-delà, vers les pompes funèbres qu’à autre chose. Le pouvoir, les nouveaux venus et leur chef en use comme un marteau. Le 12 février, Laurent Gbagbo en a encore fait la preuve. Parce qu’il le voulait, et contre l’avis de l’immense majorité des Ivoiriens, il a dissout gouvernement et Commission électorale indépendante. Le pays s’est retrouvé dans le gouffre. Le pouvoir, à cette fin, est utilisé avec dextérité. Les Ivoiriens qui vivent dans la précarité, sans eau ni électricité, attendent depuis près d’un mois maintenant que la magie du prince opère. Qu’il lève ce petit doigt capable de tout transformer. Ils ont attendu et perdu espoir.
Ils ont appris à se passer de l’Etat. Et à vivre comme au moyen âge. Construire est le véritable défi. Et là, rien à se mettre sous la dent. Mais chut ! Il parait que le chef va parler aujourd’hui. La parole et toujours elle.
D. Al Seni
Et comme le dit l’adage, « c’est au pied du mur qu’on voit le vrai maçon ». Sur ce terrain, la déconstruction a connu un bond phénoménal. Le tissu social a volé en mille morceaux. Les infrastructures n’ont pas pu être entretenues. Le Plateau, l’orgueil de la Côte d’Ivoire présente un visage défiguré. Les immeubles de la tour administrative, celui du Centre de commerce international, Ccia, la tour des télécommunications, et la perle de la pyramide sont maintenant à peine l’ombre de leur splendeur. Le prince et ses camarades avaient d’autres soucis. Ils ont même laissé mourir la lagune Ebrié. Elle donne aujourd’hui, avec sa puanteur insupportable, rendez-vous à l’hôpital et au-delà, vers les pompes funèbres qu’à autre chose. Le pouvoir, les nouveaux venus et leur chef en use comme un marteau. Le 12 février, Laurent Gbagbo en a encore fait la preuve. Parce qu’il le voulait, et contre l’avis de l’immense majorité des Ivoiriens, il a dissout gouvernement et Commission électorale indépendante. Le pays s’est retrouvé dans le gouffre. Le pouvoir, à cette fin, est utilisé avec dextérité. Les Ivoiriens qui vivent dans la précarité, sans eau ni électricité, attendent depuis près d’un mois maintenant que la magie du prince opère. Qu’il lève ce petit doigt capable de tout transformer. Ils ont attendu et perdu espoir.
Ils ont appris à se passer de l’Etat. Et à vivre comme au moyen âge. Construire est le véritable défi. Et là, rien à se mettre sous la dent. Mais chut ! Il parait que le chef va parler aujourd’hui. La parole et toujours elle.
D. Al Seni