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Politique Publié le samedi 13 mars 2010 | Nord-Sud

Bouaké / Révolte de 300 éléments du Cci : Les policiers réclament Désiré Tagro

Le commissariat mixte de police de Sokoura-Bouaké reste toujours fermé. Hier, les policiers du centre de commandement intégré (Cci) en service dans cette structure ont décidé de maintenir leur mot d'ordre d'arrêt de travail. Aucun d’eux n'était visible dans l'enceinte du commissariat. Ils réclament désormais la présence de leur ministre de tutelle, le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro. Selon Youl seul élément trouvé sur place qui s'apprêtait à quitter les lieux, rien ne peut faire fléchir les soldats en colère. « En principe c'est le ministre Tagro qui devait venir nous croiser. Mais nous ne l'avons pas vu. Il est au courant de nos préoccupations. Et il reste à Abidjan pour confier la tâche au ministre de la Défense. Ce dernier a en charge la brigade mixte de gendarmerie et non la police. C'est par politesse que nous l'avons reçu. Et les propositions qu'il nous a faites, ne nous conviennent pas. Nous voulons nos arriérés de primes et notre statut avant toute reprise. Sinon nous maintenons notre mot d'ordre jusqu'à satisfaction de nos problèmes ». Appelé jeudi en pompier en zone centre, nord et ouest (Cno), le ministre Amani N'Guessan Michel n'a pu donc éteindre le feu allumé par les éléments du Centre de commandement intégré. Pourtant le ministre avait semblé convaincre ses hôtes. « Nous allons payer les 50.000Fcfa maintenant. Et ensuite, nous allons reprendre le paiement (Ndlr, des arriérés) à la fin de ce mois. Et enfin, nous allons prendre le décret », avait promis le ministre aux soldats en les appelant au calme. Ces derniers, au nombre de 300, réclament depuis mercredi, trois mois d'arriérés de primes et le statut de leur intégration dans le corps de la police. A la différence de leurs camarades des brigades mixtes de gendarmerie qui ont vu leur décret d'intégration signé par le chef de l'Etat, les policiers des commissariats mixtes de police veulent voir le leur signé. Aux dernières nouvelles, les commissariats mixtes de Man et Korhogo auraient rejoint le mouvement de protestation.

Allah Kouamé à Bouaké
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