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Politique Publié le lundi 15 mars 2010 | Fraternité Matin

Processus électoral : Amani N`Guessan explique les raisons de dissolution de la CEI et du gouvernement

Le ministre de la Défense, Amani N’Guessan Michel, est à Korhogo depuis le jeudi 9 mars. Il a animé, samedi, un meeting au centre culturel Womiengon pour instruire ses militants des «vraies» raisons de la dissolution du gouvernement et la Cei par le Président Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, a-t-il expliqué, deux philosophies s’affrontent en Côte d’Ivoire : celle de ceux qui veulent donner des cartes nationales d’identité aux étrangers et les humilier en les leur arrachant après les élections et celle de ceux qui pensent que les élections sont l’affaire des seuls Ivoiriens et que les étrangers doivent se faire naturaliser convenablement pour obtenir leurs cartes nationale d’identité.

La première est tenue par le Rhdp et la seconde par le camp présidentiel. Le ministre fonde cette conviction sur la malheureuse expérience faite par le Pdci-Rda en 1990 et qui serait à la base de la question identitaire et donc de la situation de crise que le pays vit depuis 2002. Le ministre a souligné que «le vrai problème», est qu’en 1990, pour barrer le chemin à Laurent Gbagbo à la présidentielle, le Pdci a fait confectionner des cartes d’identité jaunes avec des signes particuliers à de nombreux étrangers. Ces cartes leur seront progressivement retirées par les forces de l’ordre.


Ce qui a occasionné de nombreuses frustrations. C’est ce scénario que Robert Mambé, militant du Pdci et président de la Cei, a voulu utiliser en prenant tout seul l’engagement de faire inscrire sur la liste électorale des personnes à l’identité douteuse. «Les cartes d’identité sont déjà prêtes», y compris les leurs. «Les héritiers d’Houphouet veulent nous voler. Non! on ne donnera pas ces cartes d’identité pour les arracher après les élections. La constitution dit que seuls les Ivoiriens peuvent voter, seuls eux doivent être sur la liste électorale.

Nous mènerons ce combat pour obtenir une liste propre», a-t-il conclu sa démonstration. Et de poursuivre que c’est pour éviter une autre crise à la Côte d’Ivoire, que les présidents Laurent Gbgabo et Blaise Campaoré, le facilitateur de l’Accord de Ouagadougou, ont demandé à Robert Mambé qui a reconnu ses erreurs de démissionner. Mais avec le soutien de nombreux ministres du gouvernement et du Rhdp, celui-ci leur tiendra tête. C’est cette double défiance, a-t-il expliqué, qui a amené le Président à utiliser l’article 48 pour dissoudre le gouvernement et la Cei. Le ministre Amani N’Guessan qui a visité les sites incendiés lors de la marche du Rhdp à Korhogo a exprimé son indignation de voir de telles violences s’abattre sur le village de Peleforo Gon, homme de paix et de justice.

«La politique, ce n’est pas une affaire d’ethnie. C’est ce que le patriarche Peleforo Gbon a compris en s’alliant à Houphouet. Aujourd’hui, on veut donner un comportement au Sénoufo. On veut nous dire que le Sénoufo peut casser et brûler. L’histoire ne nous permet pas de dire cela des Sénoufo. Tout Sénoufo digne fils et petit-fils de Gbon doit savoir que la politique n’est pas une affaire d’ethnie, mais plutôt une affaire de justice». Amani N’Guessan a donc rendu hommage à Malick Issa Coulibaly qui a ainsi compris la politique en s’alliant au Président Gbagbo. Et a demandé aux victimes de cette marche à Korhogo de prendre courage, car leurs souffrances permettront d’asseoir la démocratie en Côte d’Ivoire.

Enfin, il a demandé aux responsables de son parti à Korhogo «de ne pas prendre ombrage de ce qu’il n’y a pas assez de personnes à ce meeting». Cette situation, a expliqué Coulibaly Mamourou, le directeur départemental de campagne de Gbagbo, est due à la violence qu’à connue Korhogo lors de la marche du Rhdp. «Depuis le 20 février, les militants ont la peur au ventre. C’est gâté mais ce n’est pas perdu». Zondélé Soro, le fédéral, Sita Diarrassouba, la présidente de l’Of-Fpi, et Souleymane Coulibaly, président de Korhogo pour Malick et Gbagbo, ont exprimé leur joie d’accueillir Amani N’Guessan et exprimé leur attachement au Fpi.

Martial Niangoran
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