Terminus tout le monde descend, la présidentielle au Togo est à son épilogue : Faure Gnassingbé se succède à lui-même avec 60% des suffrages exprimés. C’est à l’issue d’un vote des plus calmes jamais connu au Togo du vieux Eyadéma.
Claude ALOFA
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Togo déclare le président Faure Gnassingbé vainqueur de l’élection présidentielle du 4 mars. Le chef de l'Etat togolais récolte 60% du suffrage exprimé, soit 1,2 million de voix selon la Céni.
Le principal candidat de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, de l’Union des forces de changement (Ufc), de son côté, a eu 700 000 voix, soit le tiers du suffrage, a annoncé le président de la Céni, Issoufou Taffa Tabiou.
L’ancien premier ministre Yawovi Agboyibo, lui, a fini troisième avec moins de 3% des voix. Le taux de participation de plus de 64% des 3,2 millions de togolais inscrits sur les listes électorales.
Pas chère vendue la démocratie togolaise. L’opinion internationale crie tout haut ce que pensent tout bas les politiques togolais "Encore une nouvelle mascarade à l’issue de laquelle le grand vainqueur Faure Gnassingbé est connu d’avance ".
Avant l’annonce des résultats, Jean-Pierre Fabre et plusieurs centaines de militants de l’opposition ont marché sur la Place de l’Indépendance, à Lomé. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser et a installé des barrières à des endroits stratégiques de la capitale togolaise.
Fabre a dénoncé des irrégularités dans le déroulement du scrutin, y compris, a-t-il dit, le bourrage des urnes. Son représentant à la Céni a démissionné dénonçant le manque de transparence du processus électoral.
Le péché mignon
Faure a deux péchés ; le premier est d’être né Gnassingbé ; mais qui a choisi sa filiation à la naissance ? Le deuxième est d’avoir choisi la vocation de son père, mais est ce là le crime ? Dans toutes les familles, il y a des enfants qui emboitent le pas de leur père ; ne voit-on pas de père en fils, des générations de médecins ou d’avocats ? Pourquoi reproche-t-on à Bongo fils, à Kabila junior ou à Gnassingbé fils de succéder à leur père, encore que ces derniers se sont soumis au jeu électoral ?
D’ailleurs la suite des événements le montrera. Les médias internationaux sont mis à contribution. Un seul objectif abattre Faure. Le Togo mis au banc de la communauté international a vécu. Mais à quel prix ?
Une élection parfaite, un président à l’arrivée
Faure est élu à la suite de cette élection. Le peuple avait déjà fait son choix. Seuls les autres ne le savent pas ou refusent de le savoir. Mais le mal élu de 2005 confirme sa suprématie. C’est une élection test. Faure Gnassingbé est désormais président de la République du Togo. Cinq nouvelles années de confiance accordée par le peuple. Cinq nouvelles années pour faire du Togo ce pays à la diplomatie active et offensive. Le concert des nations applaudit l’élection d’un homme qui aura tout donné pour se faire valoir et reconnaître.
Claude ALOFA
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Togo déclare le président Faure Gnassingbé vainqueur de l’élection présidentielle du 4 mars. Le chef de l'Etat togolais récolte 60% du suffrage exprimé, soit 1,2 million de voix selon la Céni.
Le principal candidat de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, de l’Union des forces de changement (Ufc), de son côté, a eu 700 000 voix, soit le tiers du suffrage, a annoncé le président de la Céni, Issoufou Taffa Tabiou.
L’ancien premier ministre Yawovi Agboyibo, lui, a fini troisième avec moins de 3% des voix. Le taux de participation de plus de 64% des 3,2 millions de togolais inscrits sur les listes électorales.
Pas chère vendue la démocratie togolaise. L’opinion internationale crie tout haut ce que pensent tout bas les politiques togolais "Encore une nouvelle mascarade à l’issue de laquelle le grand vainqueur Faure Gnassingbé est connu d’avance ".
Avant l’annonce des résultats, Jean-Pierre Fabre et plusieurs centaines de militants de l’opposition ont marché sur la Place de l’Indépendance, à Lomé. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser et a installé des barrières à des endroits stratégiques de la capitale togolaise.
Fabre a dénoncé des irrégularités dans le déroulement du scrutin, y compris, a-t-il dit, le bourrage des urnes. Son représentant à la Céni a démissionné dénonçant le manque de transparence du processus électoral.
Le péché mignon
Faure a deux péchés ; le premier est d’être né Gnassingbé ; mais qui a choisi sa filiation à la naissance ? Le deuxième est d’avoir choisi la vocation de son père, mais est ce là le crime ? Dans toutes les familles, il y a des enfants qui emboitent le pas de leur père ; ne voit-on pas de père en fils, des générations de médecins ou d’avocats ? Pourquoi reproche-t-on à Bongo fils, à Kabila junior ou à Gnassingbé fils de succéder à leur père, encore que ces derniers se sont soumis au jeu électoral ?
D’ailleurs la suite des événements le montrera. Les médias internationaux sont mis à contribution. Un seul objectif abattre Faure. Le Togo mis au banc de la communauté international a vécu. Mais à quel prix ?
Une élection parfaite, un président à l’arrivée
Faure est élu à la suite de cette élection. Le peuple avait déjà fait son choix. Seuls les autres ne le savent pas ou refusent de le savoir. Mais le mal élu de 2005 confirme sa suprématie. C’est une élection test. Faure Gnassingbé est désormais président de la République du Togo. Cinq nouvelles années de confiance accordée par le peuple. Cinq nouvelles années pour faire du Togo ce pays à la diplomatie active et offensive. Le concert des nations applaudit l’élection d’un homme qui aura tout donné pour se faire valoir et reconnaître.