La Commission électorale indépendante (Cei) version Youssouf Bakayoko est là. Les Ivoiriens attendent beaucoup d'elle. Qu'elle soit moins budgétivore. Et surtout qu'elle parvienne à faire disparaître la méfiance et la grogne des populations des villages reculés. Qui réclament leur droit citoyen d'électeur. Or, pour l'être, il faut bien figurer sur la liste électorale. D'une part provisoire, définitive. D’autres part, c'est ici, toute la difficulté pour certains enrôlés. Ils ont constaté des bizarreries sur la liste électorale provisoire affichée par la Cei dans leurs sites d'enrôlement respectif. Mais pour certains, la Cei a mis tout en place pour qu'ils fassent leurs réclamations sur place. C'est-à-dire là où ils ont été identifiés et enrôlés. Quand il est demandé à d'autres de se déplacer et aller vers un autre site, pour les réclamations. C'est le cas, par exemple, de Danané. Selon M. Konaté Sékou, préfet du département de Danané, il est observé qu'au niveau du contentieux, la grande difficulté réelle, c'est la distance entre les populations et les centres de réclamation. " Si à 60 Km, quelqu'un constate des erreurs dans son nom, comment venir à Danané, pour corriger cela ? Voilà le problème. Ce sont des cas que nous portons à la connaissance de la Cei qui doit se faire la courtoisie de les corriger. Sinon ce n'est pas bien ", juge-t-il. C'est également le cas dans le département de Jacqueville. Où, des villageois qui ont été enrôlés dans leurs villages respectifs, sont invités à se rendre à la sous-préfecture, pour les réclamations. Parce qu'ils figurent sur la liste litigieuse. Certains qui ont les moyens pour faire le déplacement s'exécutent. D'autres qui veulent bien que l'on corrige ce qu'il y a à corriger, afin de pouvoir prendre part au scrutin présidentiel, abandonnent. A cause de la distance. Pour les inscrire, les techniciens se sont déplacés pour les trouver sur place. Maintenant qu'il y a des erreurs à rattraper, on leur demande de parcourir des kilomètres de route. A côté de cela, il y a des réclamations reconnues recevables par la justice, mais que les Cei locales n'ont pas encore traitée. Aux fins de réparation ou de rectification de l'omission ou de l'irrégularité. Alors que ce constat qui concerne les dates et lieu de naissance de l'intéressé ; les noms et prénoms des père et mère de l'intéressé ; les dates et lieux de naissance des père et mère de l'intéressé), doivent être matérialisés par un procès-verbal ou une attestation délivrée par les Cei locales. Quand bien même qu'il ne s'agit pas pour la Cei, de rendre une décision de réparation ou de rectification d'omission ou d'irrégularités. Mais plutôt de constater le fait signalé par l'intéressé. Que dire alors de cette recommandation faite au requérant, pour une radiation de tel ou tel, parce qu'il ne serait pas de nationalité ivoirienne, au risque de tomber sous le coup du contentieux pénal ? Plutôt que de demander au fraudeur d'apporter la preuve de sa naturalisation. Autant de vrais problèmes auxquels, la nouvelle équipe doit trouver solution. Le faisant, le président Bakayoko confirme tout le bien que les Ivoiriens pensent de lui. Parce qu'à la différence de l'ancienne équipe de Robert Beugré Mambé, la sienne aura permis et donner aux personnes intéressées, des voies de recours prescrites par le mode opératoire du contentieux. En l'occurrence le contentieux civil. Règlementé par le code électoral -et le décret n°2008-136 du 14 avril 2008. Fixant les modalités d'établissement de la nouvelle liste électorale.
Frimo K. Djipro
koukoudfyahoo.fr
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