Les brigades mixtes du Centre de commandement intégré, Cci, sont dans la tourmente. Les éléments de ce centre issus des Forces armées des Forces nouvelles exigent leur intégration aux Forces de défense et de sécurité nationales et le paiement de trois mois d’arriérés de solde. Devant la détermination de ses hommes, les ministres de la Défense a effectué le déplacement dans les zones centre, nord et ouest. Là-bas, Amani N’Guessan Michel a tenu un discours désobligeant qui a ravivé la hargne des soldats dans la poursuite de leur action. Au visage des éléments issus des Forces nouvelles, Amani N’Guessan, au grand étonnement de tous, a soutenu que seules les ressources d’une partie du pays sont actuellement utilisées pour faire face aux besoins de l’ensemble du pays. Autrement, si les policiers et gendarmes venus des Forces nouvelles ne sont pas payés comme les autres, c’est parce que l’unité de caisse et la réunification ne sont pas encore effectives. De là à exiger de ces policiers et gendarmes, entièrement à part, d’aller se faire voir « au près des leurs responsables qui empêchent le redéploiement complet de l’administration », il n’y a qu’un pas. En parfait patriote, son discours est plus celui de ces partisans fieffés du chef de l’Etat que celui d’un ministre de la République, Amani a plongé l’instant d’après dans la litanie de son camp politique. En effet, au lendemain de sa sortie devant les soldats, l’homme tenait à Korhogo, samedi dernier le crachoir devant les militants du Fpi. Pour affirmer que « la bataille sur la fraude oppose ceux qui veulent humilier les étrangers en leur donnant la carte d’identité nationale juste pour les élections et la leur arrachée après, et ceux pour qui les élections ne concernent que les nationaux ». Et dire que Gbagbo a exigé des ministres « pas marqués politiquement » dans ce nouveau gouvernement !
D. Al Seni
D. Al Seni
