La menace de pénurie de gaz butane court toujours. Depuis trois semaines, les ménages éprouvent de réelles difficultés à s’approvisionner.
Elles ont quitté Cocody très tôt le matin pour se rendre à Treichville. A la recherche du gaz butane. Deux bouteilles de gaz de marque Orix sur la tête, Mme Zagré et sa fille ont sillonné les rues de l’Avenue 16 avant d’avoir une bouteille. La deuxième bouteille retourne vide à Cocody. «Nous avons parcouru plusieurs magasins, nous sommes venus pensant avoir du gaz, mais nous n’avons pu avoir qu’une seule bouteille. A Cocody Saint Jean, on n’en trouve même pas depuis un moment», explique la ménagère épuisée par la navette entre les sites de vente. Tout comme elle, dame Djénabou avec sa bouteille sur la tête, qu’elle doit supporter en plus de son bébé au dos, dit avoir visité quatre points de vente depuis le matin sans avoir accès au précieux produit. Et cette situation, à les en croire, dure depuis trois semaines. Nombre de magasins de gaz ont dû fermer leurs portes dans plusieurs communes, faute d’être approvisionné par les distributeurs. Les usagers qui se succèdent dans les magasins et stations d’essence repartent bredouilles. Il est devenu difficile de recharger sa bouteille de gaz. Les demandeurs sont obligés de faire de longues distances, quitte à aller d’un quartier à un autre pour espérer avoir le gaz. Soumahoro Yaya, pompiste à une station Petro Ivoire à Treichville, a attendu trois semaines avant d’être approvisionné hier. Mais l’homme n’est pas pour autant rassuré. Sa dotation habituelle, selon lui, a baissé presque de moitié. «Je reçois d’habitude 30 bouteilles de 12 Kg (B 12) et 100 bouteilles de 6 Kg (B 6), mais on vient là de me livrer que 60 petites bouteilles et 30 grandes», explique-t-il. Interrogé sur les raisons de cette pénurie. Il explique que, selon les fournisseurs, le navire transportant le gaz à destination de la Côte d’Ivoire est arrivé avec une quantité insuffisante. Ce qui n’a pas permis de servir tous les distributeurs. La direction générale des hydrocarbures, annonçait pourtant, le jeudi 11 mars, l’accostage d’un navire butanier le 12 mars avec une quantité suffisante pour combler la livraison faite cinq jours plus tôt par le dernier navire butanier arrivé au Port d’Abidjan. Mais pour Dembe Yaya, gérant d’un magasin de gaz butane à Yopougon, les ménages ne devaient plus subir la pénurie de gaz. D’autant plus que la Sir (Société ivoirienne de raffinage) qui était menacée de fermeture a été sauvée de justesse, début mars, par les Banques qui ont consenti une aide de 35 milliards Fcfa pour éviter le déficit de gaz domestique et également combler le manque d’autres produits pétroliers. Une telle situation a une répercussion sur le prix du gaz. Les revendeurs face à ce déficit se donnent le droit de fixer des prix en désordre. Et ‘’c’est à prendre ou à laisser’’. A Treichville, la B 6 d’ordinaire vendue à 2 200 Fcfa est passée, selon une ménagère, à 2 700 Fcfa pendant qu’elle est montée à 2800 Fcfa en certains points de vente à Cocody. « Les prix augmentent parce qu’on ne trouve plus le gaz facilement. Nous sommes obligés de prendre comme ça », fulmine Mme Bamba. Dans certaines communes telles que Yopougon, ces mêmes bouteilles oscillent entre 2300 Fcfa et 2700 Fcfa. La grande bouteille habituellement cédée à 4000 Fcfa a connu une hausse de 500 Fcfa à 1000 Fcfa. Soit 4500 Fcfa ou 5 000 Fcfa. Il urge que la situation revienne à la normale. Les ménages attendent que les assurances de la Sir et de la direction des hydrocarbures soient au plus tôt traduites sur le terrain.
K. Anderson
Légende : Les ménages sont confrontés de plus en plus au manque du gaz butane.
Elles ont quitté Cocody très tôt le matin pour se rendre à Treichville. A la recherche du gaz butane. Deux bouteilles de gaz de marque Orix sur la tête, Mme Zagré et sa fille ont sillonné les rues de l’Avenue 16 avant d’avoir une bouteille. La deuxième bouteille retourne vide à Cocody. «Nous avons parcouru plusieurs magasins, nous sommes venus pensant avoir du gaz, mais nous n’avons pu avoir qu’une seule bouteille. A Cocody Saint Jean, on n’en trouve même pas depuis un moment», explique la ménagère épuisée par la navette entre les sites de vente. Tout comme elle, dame Djénabou avec sa bouteille sur la tête, qu’elle doit supporter en plus de son bébé au dos, dit avoir visité quatre points de vente depuis le matin sans avoir accès au précieux produit. Et cette situation, à les en croire, dure depuis trois semaines. Nombre de magasins de gaz ont dû fermer leurs portes dans plusieurs communes, faute d’être approvisionné par les distributeurs. Les usagers qui se succèdent dans les magasins et stations d’essence repartent bredouilles. Il est devenu difficile de recharger sa bouteille de gaz. Les demandeurs sont obligés de faire de longues distances, quitte à aller d’un quartier à un autre pour espérer avoir le gaz. Soumahoro Yaya, pompiste à une station Petro Ivoire à Treichville, a attendu trois semaines avant d’être approvisionné hier. Mais l’homme n’est pas pour autant rassuré. Sa dotation habituelle, selon lui, a baissé presque de moitié. «Je reçois d’habitude 30 bouteilles de 12 Kg (B 12) et 100 bouteilles de 6 Kg (B 6), mais on vient là de me livrer que 60 petites bouteilles et 30 grandes», explique-t-il. Interrogé sur les raisons de cette pénurie. Il explique que, selon les fournisseurs, le navire transportant le gaz à destination de la Côte d’Ivoire est arrivé avec une quantité insuffisante. Ce qui n’a pas permis de servir tous les distributeurs. La direction générale des hydrocarbures, annonçait pourtant, le jeudi 11 mars, l’accostage d’un navire butanier le 12 mars avec une quantité suffisante pour combler la livraison faite cinq jours plus tôt par le dernier navire butanier arrivé au Port d’Abidjan. Mais pour Dembe Yaya, gérant d’un magasin de gaz butane à Yopougon, les ménages ne devaient plus subir la pénurie de gaz. D’autant plus que la Sir (Société ivoirienne de raffinage) qui était menacée de fermeture a été sauvée de justesse, début mars, par les Banques qui ont consenti une aide de 35 milliards Fcfa pour éviter le déficit de gaz domestique et également combler le manque d’autres produits pétroliers. Une telle situation a une répercussion sur le prix du gaz. Les revendeurs face à ce déficit se donnent le droit de fixer des prix en désordre. Et ‘’c’est à prendre ou à laisser’’. A Treichville, la B 6 d’ordinaire vendue à 2 200 Fcfa est passée, selon une ménagère, à 2 700 Fcfa pendant qu’elle est montée à 2800 Fcfa en certains points de vente à Cocody. « Les prix augmentent parce qu’on ne trouve plus le gaz facilement. Nous sommes obligés de prendre comme ça », fulmine Mme Bamba. Dans certaines communes telles que Yopougon, ces mêmes bouteilles oscillent entre 2300 Fcfa et 2700 Fcfa. La grande bouteille habituellement cédée à 4000 Fcfa a connu une hausse de 500 Fcfa à 1000 Fcfa. Soit 4500 Fcfa ou 5 000 Fcfa. Il urge que la situation revienne à la normale. Les ménages attendent que les assurances de la Sir et de la direction des hydrocarbures soient au plus tôt traduites sur le terrain.
K. Anderson
Légende : Les ménages sont confrontés de plus en plus au manque du gaz butane.
