La bataille pour la lutte contre l’insalubrité est engagée. Le Fonds de financement des programmes de salubrité urbaine (Ffpsu) est décidé à jouer sa partition. Vendredi dernier, au siège de cette structure à Cocody-Riviera, Yarabé Assié, Directeur général de Ffpsu, au cours de la présentation du Ffpsu a révélé qu’ ‘‘il faut 14 milliards de Fcfa par an pour gérer régulièrement les ordures à Abidjan’’. Selon lui, l’Etat met à la disposition du district d’Abidjan, pour l’année 2010, la somme de 5 milliards de Fcfa par an pour ce combat. Il existe un gap de 9 milliards de Fcfa à combler. C’est donc l’affaire du Ffpsu qui doit assurer la pérennité du financement de la filière des déchets à travers les programmes et opérations de salubrité urbaine ; les investissements en équipement et infrastructures destinées au traitement et à l’élimination des déchets ; le règlement des prestataires de services ; les programmes spéciaux d’appui aux collectivités et le fonctionnement du fonds. Mais pour arriver à régler ce problème d’insalubrité, Yarabé Assié demande à tout le monde de s’impliquer car, dira t-il, « nous sommes tous témoins des immondices installés à Abidjan et à l’intérieur du pays ». « Il faut rechercher les ressources partout où il le faut afin que la question de la salubrité soit réglée. Tout doit se faire de manière pérenne », a ajouté le Directeur général du Ffpsu. Celui-ci a fait savoir que la structure, créée par décret le 08 octobre 2009, a pour ressources la quote-part des contributions foncières, telles que définies par l’annexe fiscale à la loi des finances ; les dotations et subventions du budget de l’Etat ; les emprunts contractés par l’Etat au titre Ffpsu, les taxes spécifiques au titre de la salubrité urbaine, les appuis financiers extérieurs, etc. Mais cela ne saurait suffire. Aussi, est-il à l’étude, la possibilité d’une contribution des ménages qui sont estimés pour la ville d’Abidjan à 890 000. « Dans certains quartiers déjà, les ménages paient avec les précollecteurs. Des réflexions seront engagées à ce sujet pour voir dans quelle mesure il y a lieu de restructurer ce système de précollecte et voir comment les ménages peuvent en profiter. « Dans les tous cas, un séminaire est prévu à cet effet pour trouver les solutions idoines», a souligné Yarabé Assié. A cela s’ajoutent, les industriels, les responsables de la filière café-cacao qui devront aussi s’impliquer dans cette lutte. « La gestion du Ffpsu se fera avec efficacité, transparence et rigueur », a-t-il promis.
JEA
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