La procédure pour déferrer le policier meurtrier des 2 gendarmes a commencé hier. Boa Tano Aimé, c'est son nom, sergent chef à la police des drogues et des stupéfiants au port d'Abidjan, a été présenté à la direction de la police criminelle. Devant le commissaire Baï Fallé, le policier a expliqué qu'il a été agressé et qu'il s'est défendu. Sa déclaration.
" Le vendredi, je suis allé au service en compagnie de mes collègues. Nous avions travaillé jusqu'à minuit à bord de mon véhicule. Il était question de rentrer à la maison. Mais mes collègues m'ont descendu au maquis "Bel Air". J'ai dit au chef d'équipage, de rentrer avec mon véhicule puisqu'il habite à Treichville. J'ai donc appelé un autre ami qui, lui, est ingénieur. Il est arrivé avec son véhicule. Nous sommes partis à Yopougon Andokoi à une veillée funéraire. J'ai un collègue du nom d'Adjudant Bogui qui a perdu sa femme et nous nous sommes rendus à son domicile jusqu'à 2 heures 30 minutes du matin. Comme la levée devrait se tenir à 7 heures 30, j'ai dit que je suis fatigué et que je vais rentrer à la maison. C'est ainsi que mon ami ingénieur a décidé de m'accompagner à la maison. Nous étions quatre (04) dans le véhicule. Il y avait en plus de lui, son ami, un enseignant et moi-même. L'enseignant est descendu au niveau du Complexe de Yopougon. L'ami de l'ingénieur a appelé ses camarades. Elles étaient à une veillée à la place CP1 de Yopougon vers le Lavage. Ces deux (02) dames nous ont retrouvés à hauteur des Sapeurs pompiers et ensemble, nous sommes partis aux Toits Rouges où j'habite. Le conducteur de la voiture voulait manger. C'est ainsi que j'ai dit que dans mon quartier, il y a un espace où on peut manger. Nous sommes donc arrivés dans le maquis aux environs de 3 heures. Le maquis était déjà vide. Mais il y avait une tenancière de maquis qui était encore là. On a donc fait la commande d'un kédjénou et on a mangé. Le conducteur qui habite un peu loin à l'Académie de la mer est parti avec son véhicule. Nous sommes restés à quatre. Son ami, moi et les deux (02) dames. Comme je suis dans mon quartier, j'attendais qu'ils finissent de manger avant que je ne rentre chez moi. Dès qu'ils ont fini, on est sortis du maquis. Les filles ont manifesté l'envie de se soulager. Je leur ai proposé d'aller dans les toilettes mais elles ont refusé parce que, selon elles, les toilettes ne seraient pas propres. Elles ont décidé donc de se soulager dehors. Les deux dames sont donc allées dans la pénombre et le monsieur en question un peu plus devant. Moi j'étais déjà en bordure de route. C'est en ce moment que deux hommes sont sortis du maquis. L'un d'entre eux tenait une bouteille en main, en passant ils ont dit avec vos fesses rouges. Et moi j'ai dit : ne tenez pas ces genres de propos à l'endroit des femmes, ce n'est pas bien. Il a aussitôt réagi en disant vous dites quoi là-bas. J'ai répété ce que j'ai dit. Les deux hommes abandonnent les femmes et viennent vers moi en bordure de route. Ils disent vous dites quoi et j'ai répondu que je n'ai rien dit de mauvais. C'est là que l'un d'entre eux m'a porté un coup et s'ensuit une bagarre. Je portais une arme, je n'ai pas voulu que les gens me prennent par la taille. Je suis donc sorti de l'étau, j'ai sorti mon arme, je l'ai même armée pour les dissuader. J'ai même dit que je suis policier. Mais ils étaient sous l'effet de l'alcool. Et un troisième jeune est venu, il est passé par derrière et il a tapé l'arme. Elle est tombée, nous avons lutté l'arme et j'ai eu le dessus. Pour moi, c'était des agresseurs. Parce que les deux (02) n'avaient jamais décliné leurs identités. J'ai été plus fort sinon ils auraient pu me tuer avec mon arme. J'ai donc ouvert le feu. J'ai appelé mon chef de service qui m'a demandé d'aller à la préfecture. On m'a entendu et c'est après qu'on m'a dit que c'était trois gendarmes. Par la suite, on m'a dit c'était deux (02) gendarmes et que le troisième est un étudiant. Mais on m'a dit aussi que l'étudiant en question portait sur lui, la pièce d'un gendarme. Les gens ont camouflé cela. Cela fait 10 ans que j'habite le quartier. Je n'ai jamais eu d'échange avec qui que ce soit. Je n'ai jamais brandi mon arme, pour effrayer qui que ce soit. Cela fait plus de 13 ans que je travaille, je suis passé par différents services, je n'ai jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. Je ne suis pas un vandale. Ils sont venus m'agresser et je me suis défendu ".
Propos recueillis par Djè KM
" Le vendredi, je suis allé au service en compagnie de mes collègues. Nous avions travaillé jusqu'à minuit à bord de mon véhicule. Il était question de rentrer à la maison. Mais mes collègues m'ont descendu au maquis "Bel Air". J'ai dit au chef d'équipage, de rentrer avec mon véhicule puisqu'il habite à Treichville. J'ai donc appelé un autre ami qui, lui, est ingénieur. Il est arrivé avec son véhicule. Nous sommes partis à Yopougon Andokoi à une veillée funéraire. J'ai un collègue du nom d'Adjudant Bogui qui a perdu sa femme et nous nous sommes rendus à son domicile jusqu'à 2 heures 30 minutes du matin. Comme la levée devrait se tenir à 7 heures 30, j'ai dit que je suis fatigué et que je vais rentrer à la maison. C'est ainsi que mon ami ingénieur a décidé de m'accompagner à la maison. Nous étions quatre (04) dans le véhicule. Il y avait en plus de lui, son ami, un enseignant et moi-même. L'enseignant est descendu au niveau du Complexe de Yopougon. L'ami de l'ingénieur a appelé ses camarades. Elles étaient à une veillée à la place CP1 de Yopougon vers le Lavage. Ces deux (02) dames nous ont retrouvés à hauteur des Sapeurs pompiers et ensemble, nous sommes partis aux Toits Rouges où j'habite. Le conducteur de la voiture voulait manger. C'est ainsi que j'ai dit que dans mon quartier, il y a un espace où on peut manger. Nous sommes donc arrivés dans le maquis aux environs de 3 heures. Le maquis était déjà vide. Mais il y avait une tenancière de maquis qui était encore là. On a donc fait la commande d'un kédjénou et on a mangé. Le conducteur qui habite un peu loin à l'Académie de la mer est parti avec son véhicule. Nous sommes restés à quatre. Son ami, moi et les deux (02) dames. Comme je suis dans mon quartier, j'attendais qu'ils finissent de manger avant que je ne rentre chez moi. Dès qu'ils ont fini, on est sortis du maquis. Les filles ont manifesté l'envie de se soulager. Je leur ai proposé d'aller dans les toilettes mais elles ont refusé parce que, selon elles, les toilettes ne seraient pas propres. Elles ont décidé donc de se soulager dehors. Les deux dames sont donc allées dans la pénombre et le monsieur en question un peu plus devant. Moi j'étais déjà en bordure de route. C'est en ce moment que deux hommes sont sortis du maquis. L'un d'entre eux tenait une bouteille en main, en passant ils ont dit avec vos fesses rouges. Et moi j'ai dit : ne tenez pas ces genres de propos à l'endroit des femmes, ce n'est pas bien. Il a aussitôt réagi en disant vous dites quoi là-bas. J'ai répété ce que j'ai dit. Les deux hommes abandonnent les femmes et viennent vers moi en bordure de route. Ils disent vous dites quoi et j'ai répondu que je n'ai rien dit de mauvais. C'est là que l'un d'entre eux m'a porté un coup et s'ensuit une bagarre. Je portais une arme, je n'ai pas voulu que les gens me prennent par la taille. Je suis donc sorti de l'étau, j'ai sorti mon arme, je l'ai même armée pour les dissuader. J'ai même dit que je suis policier. Mais ils étaient sous l'effet de l'alcool. Et un troisième jeune est venu, il est passé par derrière et il a tapé l'arme. Elle est tombée, nous avons lutté l'arme et j'ai eu le dessus. Pour moi, c'était des agresseurs. Parce que les deux (02) n'avaient jamais décliné leurs identités. J'ai été plus fort sinon ils auraient pu me tuer avec mon arme. J'ai donc ouvert le feu. J'ai appelé mon chef de service qui m'a demandé d'aller à la préfecture. On m'a entendu et c'est après qu'on m'a dit que c'était trois gendarmes. Par la suite, on m'a dit c'était deux (02) gendarmes et que le troisième est un étudiant. Mais on m'a dit aussi que l'étudiant en question portait sur lui, la pièce d'un gendarme. Les gens ont camouflé cela. Cela fait 10 ans que j'habite le quartier. Je n'ai jamais eu d'échange avec qui que ce soit. Je n'ai jamais brandi mon arme, pour effrayer qui que ce soit. Cela fait plus de 13 ans que je travaille, je suis passé par différents services, je n'ai jamais eu de problèmes avec qui que ce soit. Je ne suis pas un vandale. Ils sont venus m'agresser et je me suis défendu ".
Propos recueillis par Djè KM