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Politique Publié le mercredi 17 mars 2010 | Le Mandat

Après son élection à la présidence de la Cei : Les raisons profondes du mutisme de Youssouf Bakayoko

L’arrivée du tout nouveau président de la Commission Electorale Indépendante (Cei) qui a suscité une lueur d’espoir chez les Ivoiriens est en train de prendre une allure très inquiétante, à cause du silence qu’entretient M. Youssouf Bakayoko.

Le nouveau président de la Commission Electorale Indépendante (Cei) est- il submergé par l’ampleur de la tâche qui l’attendait ? Les spéculations vont bon train, vu le mutisme dans lequel se retranche le remplaçant de M. Robert Mambé, annoncé comme le candidat du consensus. En effet, depuis son élection en février dernier, l’ex-ministre des affaires étrangères dans le gouvernement Soro I n’a véritablement pas pris du service. Surtout que son institution est la plus attendue dans le processus électoral, sans oublier que des dossiers fumants l’attendent. Il y a entre autres préoccupations, la définition d’un nouveau chronogramme électoral devant préciser la nouvelle date de la présidentielle dont une période avait déjà été proposée (fin avril-début mai), la confection de la liste électorale et des cartes d’électeurs. Mais et surtout, trouver une solution définitive au problème du contentieux électoral ayant emporté son prédécesseur M. Robert Beugré Mambé sur une banale affaire de 429.000 pétitionnaires qui auraient été enrôlés frauduleusement par l’ex-président de la Cei. Selon des sources proches de l’actuel président de la Cei, relayées par la presse, M. Youssouf Bakayoko aurait utilisé ce temps mort pour effectuer une tournée de remerciement et de rencontres avec certaines autorités impliquées dans le processus de paix. Après ces visites et rencontres, l’actuel président de la Cei continue d’entretenir le silence. A en croire certaines sources, M. Bakayoko serait déjà confronté à un véritable casse tête chinois parce qu’il se retrouve face à deux camps ; le premier est le Rhdp qui l’a proposé et qu’il ne doit pas décevoir; le second, est le camp présidentiel qui n’a pas manqué de le combler de tous les éloges possibles après son élection. Il a même été qualifié comme étant le candidat de Gbagbo par les partisans du chef de l’Etat. Aujourd’hui, il est pris dans un engrenage. Quelle position adoptée face au camp présidentiel qui crie sur tous les toits qu’il faut recomposer les Cei locales et demande même un audit sur la liste blanche de 5.0300 personnes, et et dans l’autre camp, le Rhdp qui dit niet à la recomposition des Cei locales et défend la préservation des acquis réalisés par l’ancienne équipe. Et réclame à cor et à cri , la fixation de la date de la présidentielle dans un bref délai. Quelle attitude adopter ? L’on comprend dès lors pourquoi Youssouf Bakayoko donne l’impression d’avoir perdu son latin. Car, sur son parcours se trouvent des œufs qu’il n’entend pas casser de peur d’avoir à dos les deux principaux adversaires.

Laure Gozo
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