Contentieux électoral, Anci, Zémogo Fofana, désarmement, etc. Sié Poda Souleymane, président de la Jeunesse pour la renaissance du grand Nord (Jrgn), sans détour…
Pourquoi la jeunesse pour la renaissance du grand Nord (Jrgn) a décidé de rejoindre l'Anci ?
La nouvelle direction de l'Anci, dirigée par Jean-Jacques Béchio, et nous, nous nous connaissons, il y a plus de quinze ans. Nous avons eu à travailler ensemble au Rdr. Ce sont des gens de conviction. Ce sont des gens qui vont au charbon dans ce qu'ils entreprennent. Aujourd'hui, l'Anci se bat pour l'unité nationale et soutient les Institutions de la République. C'est aussi notre combat. C'est pourquoi, ça ne nous a pas dérangé d'unir nos efforts pour que la Côte d'Ivoire retrouve très vite son unité et que les Institutions de la République soient renforcées.
Peut-on parler de fusion ?
La Jrgn n'est pas un parti politique. L'Anci, en revanche, est un parti politique. Parmi nous, il y a des jeunes qui ont des ambitions.
Soyez plus explicite…
Notre objectif est de renforcer la capacité de l'Anci. Sa capacité au niveau de la jeunesse.
Est-ce à dire que l'Anci n'a pas une structure de jeunesse ?
Elle l'a. Mais on nous a fait appel pour booster les choses. Nous avons une totale confiance au ministre Béchio. Ce qui n'était pas le cas avec Zémogo. Nos objectifs premiers en créant la Jrgn, c'était de soutenir les institutions de la République, soutenir le Président Laurent Gbagbo, le retour de la paix. Surtout sa réélection pour consolider l'unité nationale. Aujourd'hui, c'est l'une des visions de l'Anci.
Comment une organisation de jeunesse, censée être apolitique, qui prône le développement, peut s'inféoder à un parti politique ?
Nous ne sommes pas inféodés. Nous n'innovons pas en la matière. Autour du Pdci, du Fpi, du Rdr, il y a des structures de jeunesse qui partagent les mêmes idéaux, sans être inféodés. Nous aussi, nous voulons faire nos armes en politique.
Zémogo revendique toujours la présidence de l'Anci. Un commentaire ?
Je n'aimerais pas polémiquer. C'est sur le terrain qu'on devrait ressentir les dirigeants de l'Anci. En ce qui nous concerne, nous avons entrepris une tournée dans le District d'Abidjan qui va s'étendre au Nord. Nous terminerons par un grand meeting le samedi 27, à Abobo, dont le lieu sera précisé au cours d'un point de presse, en présence du ministre Béchio. L'ex-président, Zémogo, a quitté le Rdr. Nous n'avons pas compris pourquoi il a décidé d'y retourner. Mais sur le terrain, la majorité n'est pas de son côté.
Le contentieux électoral a mis au goût du jour, le problème supposé de spoliation des populations du Nord de leur nationalité. Avez-vous le sentiment que les ressortissants sont visés dans cette opération ?
Le problème du contentieux est un problème juridique. Si on me conteste ma nationalité, je me réfère aux juridictions compétentes qui me rétabliront dans mes droits. Aujourd'hui, les gens en font un problème politique. (Je crois que ça ne devait pas être un problème) à telle enseigne que dans des mosquées, des guides religieux puissent parler d'une affaire de musulmans. Il y a des ressortissants du Sud et de l'Ouest, mes amis, qui sont dans la même situation que des gens du Nord. Je demande aux parents de ne pas se laisser abuser par des hommes politiques.
Etes-vous de ceux qui pensent qu'il faut auditer la liste électorale provisoire ?
A la tête de la Cei, il y avait un haut cadre du Pdci qui a commis une grave faute. En complicité avec des collaborateurs issus de cette même opposition. Il y a nécessairement une rupture de confiance. Si des gens réclament un audit, ils ont raison. Et je suis d'avis.
Youssouf Bakayoko est le nouveau patron de cette structure. Pensez-vous qu'il pourra faire avancer les choses ?
Notre souhait, c'est que la Cei soit neutre. Mais cette structure est prise en otage par des partis politiques. Je pense qu'on n'est pas loin d'une autre crise.
Le renouvellement des Cei locales reste une épine….
Bien entendu. Les Cei locales sont l'otage de l'opposition. Et tant que cela restera en l'état, je ne crois pas en une élection transparente.
Partagez-vous la position du Premier ministre sur le désarmement, quand il demande aux Ivoiriens d'être patients ?
Les Forces nouvelles n'ont pas besoin de préalable pour aller au désarmement. Elles devaient avoir pitié de nos parents du Nord. Nous avons applaudi la rébellion, y compris moi-même qui vous parle, pour des raisons qui nous sont propres. Mais aujourd'hui, on se rend compte que c'est nous qui payons le prix fort. La pauvreté a gagné le Nord. Les gens continuent de taxer plus que les impôts, nos parents et les opérateurs économiques. Un seul camion d'anacarde paie près de 300 mille Fcfa avant de quitter le Nord de la Côte d'Ivoire. Comment voulez-vous qu'on puisse payer correctement l'anacarde pour que nos parents puissent survivre. Pareil pour le coton. On ne peut pas continuer dans cette voie et dire qu'on aime ces populations. Si ces gens pensent qu'ils travaillent pour ces populations, qu'ils acceptent de déposer les armes. En ayant ces armes, ils cherchent plutôt à sauvegarder des prébendes.
Réalisé par Tché Bi Tché
Pourquoi la jeunesse pour la renaissance du grand Nord (Jrgn) a décidé de rejoindre l'Anci ?
La nouvelle direction de l'Anci, dirigée par Jean-Jacques Béchio, et nous, nous nous connaissons, il y a plus de quinze ans. Nous avons eu à travailler ensemble au Rdr. Ce sont des gens de conviction. Ce sont des gens qui vont au charbon dans ce qu'ils entreprennent. Aujourd'hui, l'Anci se bat pour l'unité nationale et soutient les Institutions de la République. C'est aussi notre combat. C'est pourquoi, ça ne nous a pas dérangé d'unir nos efforts pour que la Côte d'Ivoire retrouve très vite son unité et que les Institutions de la République soient renforcées.
Peut-on parler de fusion ?
La Jrgn n'est pas un parti politique. L'Anci, en revanche, est un parti politique. Parmi nous, il y a des jeunes qui ont des ambitions.
Soyez plus explicite…
Notre objectif est de renforcer la capacité de l'Anci. Sa capacité au niveau de la jeunesse.
Est-ce à dire que l'Anci n'a pas une structure de jeunesse ?
Elle l'a. Mais on nous a fait appel pour booster les choses. Nous avons une totale confiance au ministre Béchio. Ce qui n'était pas le cas avec Zémogo. Nos objectifs premiers en créant la Jrgn, c'était de soutenir les institutions de la République, soutenir le Président Laurent Gbagbo, le retour de la paix. Surtout sa réélection pour consolider l'unité nationale. Aujourd'hui, c'est l'une des visions de l'Anci.
Comment une organisation de jeunesse, censée être apolitique, qui prône le développement, peut s'inféoder à un parti politique ?
Nous ne sommes pas inféodés. Nous n'innovons pas en la matière. Autour du Pdci, du Fpi, du Rdr, il y a des structures de jeunesse qui partagent les mêmes idéaux, sans être inféodés. Nous aussi, nous voulons faire nos armes en politique.
Zémogo revendique toujours la présidence de l'Anci. Un commentaire ?
Je n'aimerais pas polémiquer. C'est sur le terrain qu'on devrait ressentir les dirigeants de l'Anci. En ce qui nous concerne, nous avons entrepris une tournée dans le District d'Abidjan qui va s'étendre au Nord. Nous terminerons par un grand meeting le samedi 27, à Abobo, dont le lieu sera précisé au cours d'un point de presse, en présence du ministre Béchio. L'ex-président, Zémogo, a quitté le Rdr. Nous n'avons pas compris pourquoi il a décidé d'y retourner. Mais sur le terrain, la majorité n'est pas de son côté.
Le contentieux électoral a mis au goût du jour, le problème supposé de spoliation des populations du Nord de leur nationalité. Avez-vous le sentiment que les ressortissants sont visés dans cette opération ?
Le problème du contentieux est un problème juridique. Si on me conteste ma nationalité, je me réfère aux juridictions compétentes qui me rétabliront dans mes droits. Aujourd'hui, les gens en font un problème politique. (Je crois que ça ne devait pas être un problème) à telle enseigne que dans des mosquées, des guides religieux puissent parler d'une affaire de musulmans. Il y a des ressortissants du Sud et de l'Ouest, mes amis, qui sont dans la même situation que des gens du Nord. Je demande aux parents de ne pas se laisser abuser par des hommes politiques.
Etes-vous de ceux qui pensent qu'il faut auditer la liste électorale provisoire ?
A la tête de la Cei, il y avait un haut cadre du Pdci qui a commis une grave faute. En complicité avec des collaborateurs issus de cette même opposition. Il y a nécessairement une rupture de confiance. Si des gens réclament un audit, ils ont raison. Et je suis d'avis.
Youssouf Bakayoko est le nouveau patron de cette structure. Pensez-vous qu'il pourra faire avancer les choses ?
Notre souhait, c'est que la Cei soit neutre. Mais cette structure est prise en otage par des partis politiques. Je pense qu'on n'est pas loin d'une autre crise.
Le renouvellement des Cei locales reste une épine….
Bien entendu. Les Cei locales sont l'otage de l'opposition. Et tant que cela restera en l'état, je ne crois pas en une élection transparente.
Partagez-vous la position du Premier ministre sur le désarmement, quand il demande aux Ivoiriens d'être patients ?
Les Forces nouvelles n'ont pas besoin de préalable pour aller au désarmement. Elles devaient avoir pitié de nos parents du Nord. Nous avons applaudi la rébellion, y compris moi-même qui vous parle, pour des raisons qui nous sont propres. Mais aujourd'hui, on se rend compte que c'est nous qui payons le prix fort. La pauvreté a gagné le Nord. Les gens continuent de taxer plus que les impôts, nos parents et les opérateurs économiques. Un seul camion d'anacarde paie près de 300 mille Fcfa avant de quitter le Nord de la Côte d'Ivoire. Comment voulez-vous qu'on puisse payer correctement l'anacarde pour que nos parents puissent survivre. Pareil pour le coton. On ne peut pas continuer dans cette voie et dire qu'on aime ces populations. Si ces gens pensent qu'ils travaillent pour ces populations, qu'ils acceptent de déposer les armes. En ayant ces armes, ils cherchent plutôt à sauvegarder des prébendes.
Réalisé par Tché Bi Tché