Une forte délégation des Forces nouvelles composée entre autres des ministres Dosso Moussa et Konaté Sidiki, de Fatoumata Traoré, Alain Lobognon et conduite par le ministre d`Etat, Koné Mamadou, a échangé hier de 15h 05 mn à 16 h 06 mn avec les membres de la direction du Pdci à leur siège de Cocody. Au sortir de cette rencontre à laquelle le Secrétaire général Alphonse Djédjé Mady était assisté de plusieurs cadres de son parti dont L`inspecteur Kablan Duncan, les ministres Patrick Achi, Bamba Mamadou et Ahoua N`doli, Me Affoussi Bamba, porte-parole des Forces nouvelles, a fait les précisions suivantes. "J`aimerais d`abord placer cette rencontre sous le signe des retrouvailles. Il faut la situer également dans le cadre de la recherche permanente, de la concertation et du consensus que souhaite ardemment le Sg des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro. Qui souhaite qu`effectivement que nous donnions la position des Forces nouvelles après le conclave que nous avons eu à Bouaké. Le séminaire des Forces nouvelles qui s`est déroulé du 6 au 14 Mars 2010 au cours duquel plusieurs points ont été évoqués. Notamment le désarmement, la liste électorale et pas mal de questions. Nous sommes rentrés en discussion profonde avec notre partenaire, le Pdci, sur ces sujets. Nous avons estimé qu`il était important que les Forces nouvelles donnent leur position et disent clairement comment les choses allaient se passer pour qu`on aille évidemment à l`élection présidentielle au regard de l`actualité brûlante. Et au regard de cela, les Forces nouvelles ont annoncé en primauté au Pdci qu`elles allaient tenir une conférence de presse le lundi 22 mars à 10h au Golf Hôtel. Et qu`au cours de cette conférence, nous allons expliquer en profondeur nos positions. Nous n`estimons pas nécessaire de rentrer dans les détails par rapport aux questions qui ont été abordées. Au cours du séminaire à Bouaké, les Forces nouvelles ont mis en place un bureau de porte-parole dont j`assure la responsabilité et la concertation avec M. Cékongo Félicien et le commissaire Ouattara. Nous allons donc nous attaquer évidemment à l`actualité brûlante. Nous avons estimé, nous Forces nouvelles, que lors de la séance du Conseil de sécurité des Nations unies, l`ambassadeur Alcide Djédjé s`est livré à un exercice de dénonciation systématique des Forces nouvelles en les épinglant comme ceux qui bloquent le processus de sortie de crise. L`ambassadeur a indiqué également que les Forces nouvelles refusaient de désarmer. Que ce refus empêcherait la tenue de l`élection présidentielle et que son camp n`irait jamais à celle-ci sans le rétablissement de l`autorité de l`Etat. Il a également dit devant le conseil de sécurité des Nations unies que le territoire était coupé en deux et du fait de ce coupage du territoire, il était interdit à certains candidats et aux partisans de ceux-ci. Il a également parlé d`une télévision privée qui émettait sur le territoire empêchant ces candidats de pouvoir se prononcer et divulguer les informations qu`ils avaient à donner à leurs partisans. Alors les Forces nouvelles sont indignées et surprises que ledit ambassadeur qui est membre du Cea n`ait pas choisi le cadre d`échange pour régler les problèmes si cela était nécessaire mais qu`il choisisse plutôt de façon unilatérale une tribune telle que celle des Nations unies pour étaler ses préoccupations. Or il n`est pas sans ignorer que l`accord de Ouagadougou a réglé clairement ces questions. Et cet accord estime que le désarmement n`est pas un préalable à l`organisation des élections comme il tente de nous le faire croire. Ce sont des faits graves. Nous avons eu des échanges avec nos partenaires, le Pdci et au cours de la conférence du lundi, nous allons expliquer clairement la position des Forces nouvelles".
François Bécanthy
François Bécanthy
