Moins d'un mois après la formation complète du gouvernement Soro II, les ministres que le FPI y a fait entrer agissent contrairement au vœu de Gbagbo. Au vu et au su de tout le monde. Mettant ainsi leur champion en porte-à faux avec ses propres dires.
Que font les ministre du FPI au gouvernement Soro II ? Serait-on tenté de demander. Sur quel principe et dans quelle logique évoluent-ils ? En tout cas, pas dans celle de Laurent Gbagbo. Sinon, pas dans le sens qu'il veut et qui, selon lui, aurait motivé la dissolution du Gouvernement pour mieux le reformer. Dans son discours du 12 février, Laurent Gbagbo, justifiant sa décision de dissolution du gouvernement, a clairement dit : " Je veux un gouvernement de sortie de crise, un gouvernement au service des Ivoiriens et non aux ordres des partis politiques ". Après moult tractations, l'on en est resté à un gouvernement, non aux ordres des partis politiques, mais fourni par les partis politiques. Sauf au FPI où les ministres proposés, non contents d'être des directeurs départementaux ou membres influents des instances de décision, ont commencé à se faire chantre des seules idées et opinion de leur parti. Se mettant ainsi au service exclusif de leur parti du FPI. Récemment, en mission à Korhogo, avec les moyens de l'Etat, mais au compte de son parti, Michel Amani NGuessan, ministre de la Défense, ne s'est pas gêné pour se muer en propagandiste du FPI en demandant aux militants du FPI de dénoncer les personnes qui se trouvent sur la liste électorale et qui ne seraient pas des Ivoiriens : "N'ayez pas peur, ce n'est pas de la xénophobie", a-t-il clamé. En lieu et place du Secrétaire National du FPI chargé des élections, c'est celui en qui tout le monde voit le premier responsable des armées en Côte d'Ivoire qui parle ainsi. Et ce, au moment où la question de la radiation abusive des certains inscrits fait des vagues et menace véritablement la paix précaire. Quelle idée les populations doivent-elles se faire, quand en face d'elle c'est celui qui a toutes les décisions sur l'armée qui lance un tel appel ? Le mercredi, 17 mars, pendant que le Conseil de sécurité de l'ONU planchait sur le processus électoral ivoirien, c'est Emile Guiriéoulou, ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, qui fait une sortie pour dire : "S'il n'y a pas de réunification du pays, il n'y aura pas d'élection ", en lieu et place des structures spécialisées du FPI. Or, c'est bien le ministère de la Fonction publique qui pilote le redéploiement de l'administration, et qui, récemment, s'est félicité de la réussite de cette opération. Quelle opinion les agents de l'Etat redéployés doivent-ils se faire de leur ministre quand celui-ci leur annonce que le pays n'est pas réunifié ? Ces ministres de la République s'engagent ainsi à promouvoir les mots d'ordre d'un parti, le leur, là où le Chef de l'Etat dit ne pas vouloir de ministre à la solde et au service des partis politiques. Le plus curieux, c'est qu'à défaut d'empêcher la formation d'un gouvernement dont les membres sont proposés par les partis politiques, Laurent Gbagbo n'empêche pas que ses propres ministres se comportent non en ministres au service de la Côte d'Ivoire, mais en propagandistes d'un parti politique. De deux choses, alors une : soit ces ministres échappent totalement à Gbagbo et le font publiquement mentir, auquel cas ce serait un véritable laisser-aller dans le camp présidentiel. Soit, ils ont la caution de Laurent Gbagbo, auquel cas, c'est le Chef de l'Etat qui a une fois de plus voulu abuser des Ivoiriens et qui est rattrapé par ses propres plans.
Eddy PEHE
Que font les ministre du FPI au gouvernement Soro II ? Serait-on tenté de demander. Sur quel principe et dans quelle logique évoluent-ils ? En tout cas, pas dans celle de Laurent Gbagbo. Sinon, pas dans le sens qu'il veut et qui, selon lui, aurait motivé la dissolution du Gouvernement pour mieux le reformer. Dans son discours du 12 février, Laurent Gbagbo, justifiant sa décision de dissolution du gouvernement, a clairement dit : " Je veux un gouvernement de sortie de crise, un gouvernement au service des Ivoiriens et non aux ordres des partis politiques ". Après moult tractations, l'on en est resté à un gouvernement, non aux ordres des partis politiques, mais fourni par les partis politiques. Sauf au FPI où les ministres proposés, non contents d'être des directeurs départementaux ou membres influents des instances de décision, ont commencé à se faire chantre des seules idées et opinion de leur parti. Se mettant ainsi au service exclusif de leur parti du FPI. Récemment, en mission à Korhogo, avec les moyens de l'Etat, mais au compte de son parti, Michel Amani NGuessan, ministre de la Défense, ne s'est pas gêné pour se muer en propagandiste du FPI en demandant aux militants du FPI de dénoncer les personnes qui se trouvent sur la liste électorale et qui ne seraient pas des Ivoiriens : "N'ayez pas peur, ce n'est pas de la xénophobie", a-t-il clamé. En lieu et place du Secrétaire National du FPI chargé des élections, c'est celui en qui tout le monde voit le premier responsable des armées en Côte d'Ivoire qui parle ainsi. Et ce, au moment où la question de la radiation abusive des certains inscrits fait des vagues et menace véritablement la paix précaire. Quelle idée les populations doivent-elles se faire, quand en face d'elle c'est celui qui a toutes les décisions sur l'armée qui lance un tel appel ? Le mercredi, 17 mars, pendant que le Conseil de sécurité de l'ONU planchait sur le processus électoral ivoirien, c'est Emile Guiriéoulou, ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, qui fait une sortie pour dire : "S'il n'y a pas de réunification du pays, il n'y aura pas d'élection ", en lieu et place des structures spécialisées du FPI. Or, c'est bien le ministère de la Fonction publique qui pilote le redéploiement de l'administration, et qui, récemment, s'est félicité de la réussite de cette opération. Quelle opinion les agents de l'Etat redéployés doivent-ils se faire de leur ministre quand celui-ci leur annonce que le pays n'est pas réunifié ? Ces ministres de la République s'engagent ainsi à promouvoir les mots d'ordre d'un parti, le leur, là où le Chef de l'Etat dit ne pas vouloir de ministre à la solde et au service des partis politiques. Le plus curieux, c'est qu'à défaut d'empêcher la formation d'un gouvernement dont les membres sont proposés par les partis politiques, Laurent Gbagbo n'empêche pas que ses propres ministres se comportent non en ministres au service de la Côte d'Ivoire, mais en propagandistes d'un parti politique. De deux choses, alors une : soit ces ministres échappent totalement à Gbagbo et le font publiquement mentir, auquel cas ce serait un véritable laisser-aller dans le camp présidentiel. Soit, ils ont la caution de Laurent Gbagbo, auquel cas, c'est le Chef de l'Etat qui a une fois de plus voulu abuser des Ivoiriens et qui est rattrapé par ses propres plans.
Eddy PEHE