Le paiement des indemnisations des victimes des déchets toxiques du cabinet Leigh Day and Co, débuté début mars, ne se passe pas comme l’auraient souhaité les bénéficiaires. Mauvaise organisation, rétention d’argent, Charles Koffi, dénonce une intention d’accaparement de l’argent des victimes.
Depuis le 1er mars dernier, les 29.624 victimes du cabinet Leigh Day an Co ont droit à leur indemnisation ? Qu’en est-il de la situation des bénéficiaires dont vous êtes le porte-parole ?
C’est un véritable désordre organisé dans lequel seuls Gohourou et ses collaborateurs se retrouvent. Les victimes sont animalisées. Certaines viennent la veille de leur passage, d’autres à 2 heures du matin mais ne parviennent pas à avoir accès à l'enceinte de l'opération.
Comment expliquez-vous cette situation ?
Seul Gohourou et les avocats de Leigh Day an Co, qui sont associés dans cette opération, peuvent l’expliquer. Mais pour ma part, cela ne doit pas étonner. Ils font les choses ainsi pour pouvoir gruger les bénéficiaires.
Avez-vous une idée du nombre de personnes déjà indemnisées à ce jour ?
En principe, c’est le samedi 20 mars 2010 que l'opération de distribution des chèques prend fin. Mais jusque -là sur les 29.624 victimes, moins de 8.000 ont perçu leur chèque et sur ce nombre, seulement 700 ont pu rentrer en possession de leur argent actuellement.
Les bénéficiaires ayant consenti à remettre 3% de leur indemnisation aux associations dont ils sont affiliés, il était admis que chaque victime percevrait 727.500 FCFA. Est-ce le cas ?
Ce n'est nullement le cas. Claude Gohourou fait la rétention de 500francs CFA sur le chèque de chaque bénéficiaire. Cela fait un total de 15 millions qu'il retiendra indûment au terme de l’opération. Et tenez-vous bien, cela se passe au su des avocats qui prétendent défendre la cause des bénéficiaires.
Pourquoi les victimes ne portent–elles pas plainte alors?
Toutes les plaintes portées contre Claude Gohourou par les victimes sont jusque- là restées sans suite. Aucune plainte contre Gohourou ne peut aboutir tant qu’il jouit de la protection des gens tapis dans l’ombre. Vous pensez, honnêtement que ce monsieur peut causer autant de torts à des milliers de personnes s’il n’est pas protégé.
Sur le terrain, le paiement se fait au compte-gouttes. Or, conformément à l’accord passé entre Gohourou et les avocats, dans une semaine, la distribution de l’argent sera du seul ressort de Gohourou. Cet accord vous paraît-il logique ?
C’est un accord que nous trouvons insensé et incongru. C’'est d’ailleurs ce qui justifie tout ce désordre auquel on assiste. En faisant en sorte que moins de victimes soient payées, en trois semaines, Gohourou se réserve le droit de gérer la manne à lui seul. Conformément à cet accord, l’argent va être transféré le lundi prochain sur son compte.
Pourquoi, pour l’indemnisation de près de 30.000 personnes, le cabinet des avocats a t-il accepté qu’il y ait un seul point de distribution de chèques ?
Ce n'est pas le seul point de distribution de chèques qui pose problème. C’est plutôt l'organisation mise en place par Gohourou pour escroquer les victimes. Il voulait avoir l’argent sur son compte, il l’a obtenu parce que dès ce lundi l’argent sera transféré sur son compte.
Il se murmure que Gohourou et les avocats se sont partagé les intérêts générés par les 22,5 milliards pendant les cinq mois. On ne vous a rien proposé de cette manne ?
Ces intérêts d'un montant de plus de 300 millions auraient disparu au niveau de la Cour suprême entre Claude Gohourou, ses avocats et les avocats du cabinet Leigh Day and Co représentés par maîtres Kouamé Clément et Zinda Sawadogo.
Comment envisagez-vous la suite des paiements ?
Nous allons demander l'arrêt du processus et faire appel au cabinet anglais pour apporter son expertise afin d'éviter que d'autres situations graves ne se produisent. Car telles que les choses se présentent, beaucoup de victimes n’auront pas leur argent.
Alexandre Lebel Ilboudo
Depuis le 1er mars dernier, les 29.624 victimes du cabinet Leigh Day an Co ont droit à leur indemnisation ? Qu’en est-il de la situation des bénéficiaires dont vous êtes le porte-parole ?
C’est un véritable désordre organisé dans lequel seuls Gohourou et ses collaborateurs se retrouvent. Les victimes sont animalisées. Certaines viennent la veille de leur passage, d’autres à 2 heures du matin mais ne parviennent pas à avoir accès à l'enceinte de l'opération.
Comment expliquez-vous cette situation ?
Seul Gohourou et les avocats de Leigh Day an Co, qui sont associés dans cette opération, peuvent l’expliquer. Mais pour ma part, cela ne doit pas étonner. Ils font les choses ainsi pour pouvoir gruger les bénéficiaires.
Avez-vous une idée du nombre de personnes déjà indemnisées à ce jour ?
En principe, c’est le samedi 20 mars 2010 que l'opération de distribution des chèques prend fin. Mais jusque -là sur les 29.624 victimes, moins de 8.000 ont perçu leur chèque et sur ce nombre, seulement 700 ont pu rentrer en possession de leur argent actuellement.
Les bénéficiaires ayant consenti à remettre 3% de leur indemnisation aux associations dont ils sont affiliés, il était admis que chaque victime percevrait 727.500 FCFA. Est-ce le cas ?
Ce n'est nullement le cas. Claude Gohourou fait la rétention de 500francs CFA sur le chèque de chaque bénéficiaire. Cela fait un total de 15 millions qu'il retiendra indûment au terme de l’opération. Et tenez-vous bien, cela se passe au su des avocats qui prétendent défendre la cause des bénéficiaires.
Pourquoi les victimes ne portent–elles pas plainte alors?
Toutes les plaintes portées contre Claude Gohourou par les victimes sont jusque- là restées sans suite. Aucune plainte contre Gohourou ne peut aboutir tant qu’il jouit de la protection des gens tapis dans l’ombre. Vous pensez, honnêtement que ce monsieur peut causer autant de torts à des milliers de personnes s’il n’est pas protégé.
Sur le terrain, le paiement se fait au compte-gouttes. Or, conformément à l’accord passé entre Gohourou et les avocats, dans une semaine, la distribution de l’argent sera du seul ressort de Gohourou. Cet accord vous paraît-il logique ?
C’est un accord que nous trouvons insensé et incongru. C’'est d’ailleurs ce qui justifie tout ce désordre auquel on assiste. En faisant en sorte que moins de victimes soient payées, en trois semaines, Gohourou se réserve le droit de gérer la manne à lui seul. Conformément à cet accord, l’argent va être transféré le lundi prochain sur son compte.
Pourquoi, pour l’indemnisation de près de 30.000 personnes, le cabinet des avocats a t-il accepté qu’il y ait un seul point de distribution de chèques ?
Ce n'est pas le seul point de distribution de chèques qui pose problème. C’est plutôt l'organisation mise en place par Gohourou pour escroquer les victimes. Il voulait avoir l’argent sur son compte, il l’a obtenu parce que dès ce lundi l’argent sera transféré sur son compte.
Il se murmure que Gohourou et les avocats se sont partagé les intérêts générés par les 22,5 milliards pendant les cinq mois. On ne vous a rien proposé de cette manne ?
Ces intérêts d'un montant de plus de 300 millions auraient disparu au niveau de la Cour suprême entre Claude Gohourou, ses avocats et les avocats du cabinet Leigh Day and Co représentés par maîtres Kouamé Clément et Zinda Sawadogo.
Comment envisagez-vous la suite des paiements ?
Nous allons demander l'arrêt du processus et faire appel au cabinet anglais pour apporter son expertise afin d'éviter que d'autres situations graves ne se produisent. Car telles que les choses se présentent, beaucoup de victimes n’auront pas leur argent.
Alexandre Lebel Ilboudo