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Société Publié le lundi 22 mars 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Treichville / Détournement de fonds du Cscucom d’Arras - Le comité provisoire de gestion saisit la police économique

La crise qui prévaut au Centre de Santé Urbain à base Communautaire de Trechville-Arras 3 depuis septembre 2009 connait un nouveau développement depuis le vendredi 19 mars 2010. Ce jour, au nom du comité provisoire de gestion de cet établissement de santé qu’il préside, le Dr Jean-Noël Touré, Gynécologue, a saisi la police économique pour instruire une affaire de détournement de la somme de trois millions vingt cinq mille six cent soixante sept (3.025.667) francs Cfa sur le compte de la structure logée à la Biao de Treichville.

Depuis le 23 septembre 2009, un comité de gestion a été mis en place officiellement par l’Inspection générale de la santé pour gérer provisoirement le Csucom de Treichville-Arrass 3. Ce comité a mis fin à l’exercice du conseil d’administration dont l’assemblée générale pour l’élection d’un nouveau président a été maintes fois ajournée avant celle de M. Patrice Diby, lui-même Trésorier du conseil sortant, jusque là non reconnue par le directeur départemental de la santé, Dr Yoro. Depuis lors, une crise secoue ce centre de santé de premier contact avec plusieurs rebondissements. Dont la dernière en date du vendredi dernier est la saisine de la police économique par le président du comité de gestion le Dr Jean-Noël Touré, Gynécologue du Csucom. Les éléments de cette unité de la police nationale doivent instruire l’affaire du présumé détournement de la somme de 3.025.667 F Cfa par le gestionnaire M. N’Guessan N’Guessan Sylvain. Dans une note adressée à l’Inspecteur général de la Santé dont nous avons obtenue copie, le Dr Touré mentionne ce qui suit : « Depuis que nous avons été nommé le 23 septembre 2009 pour gérer provisoirement le Csucom d’Arrass 3, nous effectuons convenablement toutes les dépenses (salaires du personnel, charges, règlements des fournisseurs etc). Nous sommes donc énormément surpris de constater que des transactions sont effectuées à notre insu sur le compte de la structure domicilié à l’agence de la Biao de Treichville au profit du conseil d’administration sortant qui, légalement, n’est plus habilité à diriger le centre ». Pour ce retrait ‘’clandestin’’ de la somme de plus de trois millions, l’ancien gestionnaire doit se présenter dans les locaux de la police économique avec l’ancien PCA M. Tchinoa Julien et le Dr Olga Kama. Toutefois la convocation de celle-ci est diversement appréciée. Un membre du comité de gestion proche du Dr Touré que nous n’avons pu rencontrer, précise : « Elle a été convoquée en sa qualité de co-signataire. Sans sa signature jointe à celle de l’ancien PCA, aucun retrait sur le compte supposé être bloqué depuis le 23 septembre 2009, n’est possible. Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Il s’agit pour nous d’avoir les justifications de ce retrait parallèle afin que le comité de gestion puisse le noter dans ses actes quand il cèdera les rennes après l’élection transparente d’un PCA en qui tous les sociétaires se reconnaissent et non un PCA mal élu ».

La guerre de leadership se mue en un bras de fer judiciaire
Dans un centre divisé en deux blocs, cette version est contestée. Selon un agent proche du Dr Kama, absente à notre passage dans ce Csucom qui a fait peau neuve suite aux travaux d’assainissement, d’embellissement et d’équipement engagés par le comité de gestion provisoire, il s’agit bel et bien d’une chasse aux sorcières. Mieux d’une cabale pour salir ce médecin dont la disponibilité et l’abnégation au travail ont permis à cet hôpital de niveau 1 de capitaliser de nombreux acquis. Notamment l’ouverture d’une unité d’ophtalmologie et d’un service de laboratoire pour les analyses médicales sur place. Mais aussi et surtout la réalisation d’un excédent budgétaire de plus de trente (30) millions F Cfa. Une première dans ce centre, naguère abonné aux déficits. Tout l’acharnement contre le Dr Kama serait partie de son refus de laisser le directeur départemental de la Santé de Treichville, le Dr Yoro s’emparer du contrôle de la structure pour disposer des recettes selon ses désidératas. Poursuivant, notre source indique que le Dr Kama, depuis la mise en place du comité de gestion, est boycottée et écartée de la gestion administrative du centre qui relève de sa prérogative de médecin-chef du centre dont elle n’aurait pas été officiellement déchue au profit du Dr Touré. « Le comité provisoire joue son rôle et gère l’hôpital sans tenir compte de l’autorité de médecin-chef du Dr Kama. Tous les acquis qu’elle a apportés au Csucom, entre autres les fournisseurs, les médecins-vacataires et l’unité d’ophtalmologie, ont été mis en berne. C’est la gestion des recettes qui est au centre de l’acharnement contre sa personne. La preuve en est, qu’à ce jour, au moment où les fournisseurs ne sont pas payés, le comité de gestion se lance dans des actions inopportunes d’embellissement du centre avec des recettes déposées dans un compte clandestin qui n’est pas celui de la structure et que personne ne peut contrôler », a souligné notre source. Au moment où nous mettions sous presse, Dr Kama qui nous a jointe au téléphone a confirmé avoir co-signée les bons de retrait tel que prescrits par les textes. «Je n’ai rien à me reprocher car j’ai droit, conformément à la circulaire du ministère de la santé, de co-signer pour faire un retrait en vue d’honorer des engagements contractés pour le compte du centre avec des fournisseurs. Souffrez que je n’en dise pas plus pour l’heure sur les errements d’un comité abusivement baptisé de gestion provisoire qui a été installé sur du faux par le directeur départemental de la Santé pour faire main basse sur les recettes du centre. Ce qui me désole, c’est que, après m’avoir diabolisée, l’on m’oppose à un camarade médecin qui s’est laissé manipuler », a-t-elle déclaré. Pour mettre un terme à la guerre de leadership sur fonds d’attaques anti confraternelles entre médecins à Arras 3 (Kama et Touré), le leader du Synacassci Dr Atté Boka Ernest devrait, apprend-t-on se saisir rapidement du dossier. En attendant, les deux co-signataires (Dr kama et Tchinoa) et le gestionnaire seront aujourd’hui lundi 22 mars 2010 dans le bureau du sous-directeur des enquêtes économiques pour répondre des faits de détournements de derniers publics. Affaire à suivre.
M. Tié Traoré
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