L’exécution du programme économique et financier de la Côte d’Ivoire a été jugée globalement positive par le Fmi, dont une mission conjointe avec la Banque mondiale et la Bad a séjourné en Côte d’Ivoire du 4 au 19 mars dernier. Dans sa déclaration de presse qu’elle a animée, le vendredi dernier, à la direction départementale de la trésorerie de Yamoussoukro, le chef de mission, Mme Doris Ross, a donné les motifs d’appréciation de la délégation. “La mission a passé en revue la mise en œuvre du programme économique et de la stratégie de réduction de la pauvreté en 2009, appuyé par la facilité élargie de crédit. Malgré la crise financière mondiale, la croissance économique de la Côte d‘Ivoire s’est accélérée pour s’établir à 3,8% en 2009, entraînant une croissance par habitant positive pour la première fois depuis 1998. L’agriculture a fortement progressé. L’industrie et les services ont suivi cette bonne dynamique. L’indice général des prix a diminué, reflétant les meilleures conditions de l’offre au plan national et de prix à l’importation. Le compte courant extérieur a dégagé un excédent élevé compte tenu de la forte amélioration des termes de l’échange. Globalement, l’exécution du budget a été en conformité avec les engagements prix. Cependant, la mise en œuvre des réformes structurelles a été lente, notamment dans les domaines importants de l’électricité, de la soutenabilité à moyen terme de la masse salariale de l’Etat et de l’amélioration du climat des affaires. L’exécution budgétaire s’est soldée par un déficit de 1,6% du Pib. Les dépenses publiques sont restées dans l’enveloppe prévue et les autorités ont augmenté les dépenses pro-pauvres à 7,8% du Pib”, a-t-elle déclaré. Mme Doris Ross a relevé l’impact négatif des récents événements sociopolitiques du fait de la double dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante et le délestage qui a entraîné un ralentissement de l’activité, et la croissance économique pourrait se tasser à 3%.
Comme perspectives, la mission recommande l’élimination à terme du déficit du secteur électrique. Elle demande aux autorités ivoiriennes d’assurer la pérennité de l’offre de l’électricité, ainsi que la viabilité des secteurs de l’eau potable et des produits pétroliers, la soutenabilité de la masse salariale de l’Etat à moyen terme et l’amélioration du climat des affaires.
J-S Lia (Envoyé spécial)
Comme perspectives, la mission recommande l’élimination à terme du déficit du secteur électrique. Elle demande aux autorités ivoiriennes d’assurer la pérennité de l’offre de l’électricité, ainsi que la viabilité des secteurs de l’eau potable et des produits pétroliers, la soutenabilité de la masse salariale de l’Etat à moyen terme et l’amélioration du climat des affaires.
J-S Lia (Envoyé spécial)