x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Faits Divers Publié le lundi 22 mars 2010 | Nord-Sud

Port-Bouët : Un agent de la police criminelle pris dans la chambre de son voisin

«J'ai entendu ma femme crier dans la chambre ». C'est par cette phrase que l'histoire de Koffi Edward, marin Ghanéen, commence. Nous sommes à Gonzagueville, un quartier de la commune du maire Mme Hortense Aka Anghui. Au petit matin du samedi 20 février alors que le marin devise tranquillement avec son ami Oméga Kablan, un intrus entre à grandes enjambées à son domicile. Sans présenter ses civilités, l'individu qui répond au nom de Kalou Eric lui demande des renseignements sur une dame de teint clair et qui habite la même cour que lui. «Nous étions assis sous le hangar. Il est entré dans ma maison où se trouvait ma femme. L'indication qu'il avait donnée correspondait à celle de mon épouse. Donc, il est rentré dans la chambre à coucher. Quelques instants après, j'ai entendu ma femme crier au secours. Mon ami et moi fonçons. J'ai vu l'homme sortir de la chambre à coucher où ma femme se trouvait », affirme ce marin de 42 ans, presque hébété par cette présence inattendue. Aidé par Oméga, il interpelle le visiteur inconnu. Ce dernier se présente comme étant un agent de la police criminelle en mission. « Il m'a dit être venu chez ma femme pour un contrôle en sa qualité d'élément de la police criminelle. Je lui ai dit de me présenter sa carte professionnelle. Il a refusé », ajoute Koffi, visiblement effaré par le mode d'opération employé par le soi-disant flic de la police criminelle qui refuse de rentre au commissariat de police du 24ème arrondissement. Pour distraire ses inquisiteurs, Eric leur fait croire qu'il ne peut pas se rendre à la police dans la mesure où ses coéquipiers sont en train de faire mouvement vers lui. Ainsi de 8h à 14 h, il use de tous les artifices pour tenter de tromper leur vigilance. Mais ses tentatives échouent bien qu'il essaie de les intimider. L'épouse de Koffi, Saolomé Fiannou, commerçante, indique que l'individu, qui est en réalité, un faux agent de la police criminelle, a été confondu dans ses propos par un vrai policier attiré par l'attroupement autour de l'imposteur. « Il a été incapable de se présenter pour justifier sa qualité de policier. C'est ainsi que nous l'avons conduit au commissariat de police », ajoute Oméga Kablan, lui aussi Ghanéen et menuisier de 43 ans. Interpellé puis interrogé sur les faits de violation de domicile et usurpation de titre, le mis en cause réfute les deux chefs d'accusation. Puis se confond en conjectures. « Dans la nuit du vendredi 19 février à 23 h, en rentrant chez moi, j'ai vu garer un véhicule de marque Mercedes type 190, non loin de ma maison. Les occupants étaient en train de débarquer ses sachets de boisson en abondance. Le lendemain matin, de passage au même endroit, la femme du plaignant m'a dit que son mari voulait me rencontrer. C'est ainsi que je suis rentré dans la cour. Il m'a fait asseoir en présence de sa femme en me disant que si je dénonçais sa femme à la police, il me fera la peau. Vu le ton sur lequel il ne parlait alors, j'ai estimé que ma vie était menacée. Donc, je lui ai dit que je serai dans l'obligation de le dénoncer au commissariat de police du 24ème arrondissement », soutient le prévenu dont la réelle profession est un opérateur géomètre. Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 4 mars, Eric plaide non coupable pour les faits de violation de domicile et d'usurpation de titre. Il estime avoir été livré à la vindicte populaire le jour des faits. Mais, le tribunal le retient pour les faits qui lui sont reprochés. En répression, il est condamné à trois mois de prison assortis d'une amende de 100.000 Fcfa.

Ouattara Moussa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ