Affaire “Amon Tanoh pille les caisses de l`Etat” - Réaction depuis le Canada

“Ce dimanche 21 mars 2010, il est 23h 30 à Montréal, et je viens de prendre connaissance de l'article intitulé ". Mauvaise gestion au ministère de la Construction- Comment Amon Tanoh a pillé les caisses de l'Etat", publié dans les colonnes du quotidien Le Temps N° 2072 d’hier. J'applaudis à tout rompre à cette initiative de jeter un regard dans ce gros trou noir du ministère de la construction, surtout après le passage d'Amon Tanoh et de mon ex-stagiaire le journaliste Joachim Beugré ci-devant directeur de cabinet dudit ministère. Je connais bien le ministère de la construction pour y avoir servi comme conseiller puis chef du service de la communication pendant près de huit ans. Depuis la prise de fonction d'Amon Tanoh, j'étais convaincu que la gestion de ce département clé de l'État s'effectuait au mépris de toute orthodoxie. Mais je ne pouvais mesurer l'ampleur des dégâts. Félicitations donc pour ce travail!
Cependant, je considère cet article comme un début. Il convient d'aller plus loin, plus méthodiquement en faisant parler des personnes qui ont travaillé dans ce ministère, parfois à de hauts postes de responsabilités, et qui seraient prêtes à vous donner toutes sortes d'éclairages. Je pense à l'inspecteur Sopi par exemple que ton collaborateur Frimo koukou (excuse-moi si j'écorche son nom) connaît bien. Je peux te fournir toute une liste si tu le désires. Je suis personnellement très documenté sur ce ministère mais comme tu peux l'imaginer, cette documentation ne se trouve pas ici à Montréal.
Tellement écœuré par ce que je viens de lire, je souhaite ardemment que la vérité se manifeste et qu'Amon Tanoh et tous ses complices répondent de leurs actes devant le tribunal compétent. Je crois que suite à votre article, le chef de l'État doit faire auditer le ministère de la construction. Je propose même que ce dossier sur la gestion d'Amon Tanoh fasse l'objet d'une édition spéciale. Et votre travail d'investigation doit s'étendre à d'autres ministères comme les Ntic d'Ahmed Bakayoko, l’Agriculture d'Amadou Gon et même la fonction publique de Hubert Oulaye pour qu'on ne vous soupçonne pas de parti pris politique. Il convient de frapper fort pour que les ministres actuels et les futurs ministres ivoiriens sachent que la fonction ministérielle n'est pas une occasion d'enrichissement personnel mais un sacerdoce au bénéfice de ses concitoyens et des contribuables.
Voilà, mon cher ami, les réflexions que m'inspire l'article que je viens de lire dans la dernière livraison de Le Temps.
À bientôt!
Jacques MIan
10154, Rue de Lille, Appt 1