Cela va de soi. Pourtant, il vaut mieux le souligner. Au regard de la mauvaise foi et de la culture de manipulation de l’adversaire. La plupart des martyrs des évènements, notamment, ceux de la ville de Gagnoa ont retrouvé le repos éternel depuis vendredi dernier. Ces jeunes de l’opposition, sortis nombreux mi-février dernier pour réclamer une meilleure gestion de leur pays, sont tombés sous les balles assassines d’hommes en armes au service du régime Gbagbo. Un coup de poignard pour le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui les avait appelés à exprimer leur droit constitutionnel. Très vite, le Présidium du RHDP a dépêché à Gagnoa un des leurs. Le ministre Innocent Anaky Kobena, président du MFA, est arrivé dès les premières heures dans cette ville meurtrie par ces agissements non républicains, exprimer toute la compassion de ses pairs. Il a expliqué toute la désolation de l’ensemble du RHDP et plus particulièrement de celle de son Présidium. Peu après l’accalmie, ce fut au tour du ministre Hamed Bakayoko de se rendre dans cette ville pour appuyer les actions de son prédécesseur. Attristé, ce cadre du Rassemblement des républicains (RDR) a voulu partager les souffrances des parents de ces victimes innocentes de la barbarie d’un régime très peu respectueux de la vie humaine. Il a partagé leur peine et a mis tout en œuvre pour atténuer leur angoisse et leur expliquer que demain sera meilleur. Vendredi dernier, c’est un autre membre du Présidium, le ministre Albert Mabri Toikeusse, Président de l’UDPCI, qui a tenu à accompagner ces jeunes gens à leur dernière demeure. C’est sûr, les familles des victimes l’ont remarqué. Elles ont compris que leurs enfants n’ont point été jetés en pâture aux fauves et abandonnés. En tout cas, lors de ces épreuves, le RHDP a fait montre d’une solidarité inégalée dans la sphère politique ivoirienne. L’on sait comment après avoir jeté les jeunes au devant des chars en novembre 2004, le régime Gbagbo s’est conduit. Avec mépris et condescendance à l’égard des morts et des blessés. C’est vrai, ils n’ont pas la culture de la solidarité et de la compassion. Ils n’ont qu’une seule culture : celle de s’agripper au pouvoir à tous les prix. Ils viennent de recevoir une belle leçon.
K.I.
K.I.
