Ce n’est rien d’affirmer que Bracodi est le temple des vices. Les filles de joie à moitié-nues aguichent le premier venu. A côté de ce marché du sexe, se développe en ce même lieu un puissant réseau de vendeurs et de consommateurs de drogue. Du cannabis à la cocaïne en passant par la marijuana, les marchands de drogue y font de « bonnes » affaires. Dans la mesure où les fumoirs là-bas poussent comme des champignons. Un habitant qui a requis l’anonymat ne cache pas sa déception face à la prolifération des fumoirs de drogue. «Nous sommes assaillis par ces délinquants. Il y a un coin derrière le collège Victor Hugo. A partir de 2h, de jeunes gens s’y retrouvent pour fumer le cannabis. L’odeur arrive jusqu’à nous et nous gêne énormément. Souventes fois, ils sont accompagnés par des prostituées qui fument aussi. Le fumoir a été plus d’une fois détruit par la police. Mais, ça pousse toujours », se désole-t-il. Selon lui, après le démantèlement d’un fumoir, les trafiquants trouvent toujours les moyens de le reconstruire. « On se demande bien si la prison inquiète ceux qui se livrent à cette pratique. Tout le monde notamment les jeunes du quartier sont devenus des toxicomanes à cause de la proximité. Nous sommes inquiets pour notre sécurité », se lamente notre contact. Ainsi, il ne se passe pas de jour où les éléments de la direction de la police des stupéfiants et drogues (Dpsd) n’organisent des descentes musclées à Bracodi. La destruction des fumoirs de drogue après l’interpellation des toxicomanes et des vendeurs ne semble guère changer la donne. A Bracodi, le sexe et la drogue font bon ménage.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa
