Commission d'établissement des faits à la suite des évènements du 25 mars 2004 et jours suivants.
Transcription écrite de la présentation orale du dossier par le Président de la Commission ad hoc à la Commission d'enquête de l'ONU.
Composition de la Commission:
- 10 Membres
1. La Commission a travaillé essentiellement sur la base de témoignages collectés à partir de personnes venues librement à la Maison du Parti pour témoigner. L'appel lancé dans les journaux par le Secrétaire Général, relayé par nos structures de base dans le District d'Abidjan a bien été entendu.
Nous ne nous sommes pas rendus chez les témoins qui sont pour la plupart.
- Les victimes elles-mêmes,
- Les Maires
- Nos responsables des structures de base
- Et les autres Partis politiques (RDR et UDPCI)
II. Fiches d'identification des témoins: Celles-ci comportent les données suivantes:
- NOM ET PRENOM
- AGE
- ETAT CIVIL
- OBJET DU TEMOIGNAGE
- QUARTIER D'HABITATION
- DATE DES SEVICES SUBIS
- DEROULEMENT DES FAITS (en laissant parler librement les témoins)
- CONTACT (Cell. ou téléphone)
- CERTIFICAT MEDICAL (quand disponible)
III. NOS SOURCES D'INFORMATION
- TEMOIGNAGES INDIVIDUELS
- TEMOIGNAGES COLLECTIFS (Mairies, comités de base, Délégations, etc.
- AMBASSADES (2) Mali et Burkina Faso)
- JOURNAUX (Coupures de journaux que nous mettons à la disposition de la Mission de l'ONU)
IV. ANALYSE DU
CONTENU DU DOSSIER
Que peut-on affirmer à partir des données recueillies?
4. 1- Les victimes ne concernent pas seulement que des nationaux. Certains sont originaires de la sous-région (Mali, Burkina Faso)
4. 2- Les exactions ont eu lieu en dehors de la "Zone Rouge" interdite, principalement dans les quartiers d'habitation et dans les domiciles, parfois à plus de 20 KM de la Zone rouge, loin dans les communes périphériques.
4. 3- La disproportion des moyens mis en œuvre par le Président de la République, Laurent GBAGBO face à des manifestants aux mains nues (qui à la vérité, n'ont pas manifesté puisque la marche n'a pas eu lieu) :
- Avions de chasse Tornado,
- Hélicoptères MI 24
- Chars et Blindés
- Char de transport de troupes BMP d'origine russe,
- Des VAB (Véhicules Avant Blindés)
- Des MAMBAS (Véhicules Blindés de transport des troupes et tous les engins de la BAE
etc. On pourra consulter sur ce point, la fiche T 52 jointe au dossier
4. 4- L'implication des forces parallèles et autres milices du Président de la République, agissant en auxiliaires zélés des Forces de Sécurité, elles-mêmes noyautées par la tribu et fortement impliquées dans la répression aveugle.
4. 5- La typologie des exactions, nous avons relevé:
-blessures par balles occasionnées par des armes de guerre,
-blessures par barres de fer
-des lapidations
-des enlèvements
-disparitions,
- tortures et intimidations
-menaces de mort
4. 6- Le caractère ciblé des victimes
Les exactions et tueries ont été focalisées sur certains groupes ethniques, le groupe Akan en général et Baoulé, en particulier et sur les Malinké (Dioula)
4. 7- Dans la méthodologie arrêtée, nous avons donné la priorité aux témoignages. Nous n'avons donc recueilli, à ce jour, que des dépositions faites par les blessés et les victimes ou les membres de leur famille. A ce titre, les données relatives aux disparus et aux morts sont nécessairement incomplètes et restent à faire. Au reste, les témoignages se poursuivent.
4. 8- L'une des difficultés rencontrées par la Commission c'est l'extrême prudence des médecins et des médecins légistes parce que la signature des certificats médicaux les exposait et leur faisait courir des risques de sécurité.
4. 9- Les exactions, les tueries et les enlèvements se sont poursuivies au-delà du 25 mars et jusqu'à la première semaine du mois d'avril. Le climat de psychose demeure dans les zones et quartiers périphériques.
4. 10 La collecte des témoignages se poursuit.
Transcription écrite de la présentation orale du dossier par le Président de la Commission ad hoc à la Commission d'enquête de l'ONU.
Composition de la Commission:
- 10 Membres
1. La Commission a travaillé essentiellement sur la base de témoignages collectés à partir de personnes venues librement à la Maison du Parti pour témoigner. L'appel lancé dans les journaux par le Secrétaire Général, relayé par nos structures de base dans le District d'Abidjan a bien été entendu.
Nous ne nous sommes pas rendus chez les témoins qui sont pour la plupart.
- Les victimes elles-mêmes,
- Les Maires
- Nos responsables des structures de base
- Et les autres Partis politiques (RDR et UDPCI)
II. Fiches d'identification des témoins: Celles-ci comportent les données suivantes:
- NOM ET PRENOM
- AGE
- ETAT CIVIL
- OBJET DU TEMOIGNAGE
- QUARTIER D'HABITATION
- DATE DES SEVICES SUBIS
- DEROULEMENT DES FAITS (en laissant parler librement les témoins)
- CONTACT (Cell. ou téléphone)
- CERTIFICAT MEDICAL (quand disponible)
III. NOS SOURCES D'INFORMATION
- TEMOIGNAGES INDIVIDUELS
- TEMOIGNAGES COLLECTIFS (Mairies, comités de base, Délégations, etc.
- AMBASSADES (2) Mali et Burkina Faso)
- JOURNAUX (Coupures de journaux que nous mettons à la disposition de la Mission de l'ONU)
IV. ANALYSE DU
CONTENU DU DOSSIER
Que peut-on affirmer à partir des données recueillies?
4. 1- Les victimes ne concernent pas seulement que des nationaux. Certains sont originaires de la sous-région (Mali, Burkina Faso)
4. 2- Les exactions ont eu lieu en dehors de la "Zone Rouge" interdite, principalement dans les quartiers d'habitation et dans les domiciles, parfois à plus de 20 KM de la Zone rouge, loin dans les communes périphériques.
4. 3- La disproportion des moyens mis en œuvre par le Président de la République, Laurent GBAGBO face à des manifestants aux mains nues (qui à la vérité, n'ont pas manifesté puisque la marche n'a pas eu lieu) :
- Avions de chasse Tornado,
- Hélicoptères MI 24
- Chars et Blindés
- Char de transport de troupes BMP d'origine russe,
- Des VAB (Véhicules Avant Blindés)
- Des MAMBAS (Véhicules Blindés de transport des troupes et tous les engins de la BAE
etc. On pourra consulter sur ce point, la fiche T 52 jointe au dossier
4. 4- L'implication des forces parallèles et autres milices du Président de la République, agissant en auxiliaires zélés des Forces de Sécurité, elles-mêmes noyautées par la tribu et fortement impliquées dans la répression aveugle.
4. 5- La typologie des exactions, nous avons relevé:
-blessures par balles occasionnées par des armes de guerre,
-blessures par barres de fer
-des lapidations
-des enlèvements
-disparitions,
- tortures et intimidations
-menaces de mort
4. 6- Le caractère ciblé des victimes
Les exactions et tueries ont été focalisées sur certains groupes ethniques, le groupe Akan en général et Baoulé, en particulier et sur les Malinké (Dioula)
4. 7- Dans la méthodologie arrêtée, nous avons donné la priorité aux témoignages. Nous n'avons donc recueilli, à ce jour, que des dépositions faites par les blessés et les victimes ou les membres de leur famille. A ce titre, les données relatives aux disparus et aux morts sont nécessairement incomplètes et restent à faire. Au reste, les témoignages se poursuivent.
4. 8- L'une des difficultés rencontrées par la Commission c'est l'extrême prudence des médecins et des médecins légistes parce que la signature des certificats médicaux les exposait et leur faisait courir des risques de sécurité.
4. 9- Les exactions, les tueries et les enlèvements se sont poursuivies au-delà du 25 mars et jusqu'à la première semaine du mois d'avril. Le climat de psychose demeure dans les zones et quartiers périphériques.
4. 10 La collecte des témoignages se poursuit.