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Politique Publié le mercredi 24 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Youssouf Bakayoko (président de la Cei) répond à ses détracteurs : “Le travail ne commence pas que dans le bureau du président...Ecouter les uns et les autres, c’est aussi travailler”

15 jours après sa prise de fonction, le 05 mars dernier, Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (Cei), a été célébré par les siens. Il a reçu leurs bénédictions et leur soutien dans sa nouvelle fonction, à Séguéla, sa ville natale, les samedi 20 et dimanche 21 mars 2010. A la fin de cette communion de 2 jours avec les Worodougouca, l`ex-ambassadeur de Côte d`Ivoire près la Suisse, a animé une conférence de presse. Après s`être réjoui de la qualité de l`accueil que lui ont réservé ses parents Binaté, Soumahoro, Diomandé, Timité, et Bakayoko, le président de la Cei, répondant aux questions des journalistes, a donné des éclairages sur le processus électoral, les actions de la Cei, et a appelé au consensus pour des élections justes et transparentes.

Monsieur le président, vous êtes de retour chez vous après votre brillante élection à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei). Vous venez de recevoir les bénédictions de vos parents, quel est le sentiment qui vous anime après ce que vous avez vu ce week-end ?
Je voudrais d`abord dire que je suis venu saluer les parents après l`évènement que vouss avez évoqué. Il s`agissait pour moi de venir leur dire qu`une tâche nouvelle m`avait été confiée, une tâche à laquelle je vais les associer par leurs prières, leurs bénédictions et renouveler avec eux, le pacte de fraternité, affectueux et filial que j`ai toujours eu avec eux. Comme vous l`avez constaté, ils sont sortis nombreux pour m`accueillir. Ils ont été toujours actifs pendant cette présence par rapport au passé. Ils ont renouvelé leur confiance. Le sentiment que j`ai est que ces populations sont tout à fait conscientes du poids des responsabilités que j`exerce désormais, mais, elles se sentent aussi engagées pour la réussite de cette mission. Et je crois que l`on peut dire que ça a été bénéfique, fort utile.

Votre prédécesseur a traversé des périodes un peu tumultueuses avant votre arrivée. Youssouf Bakayoko a-t-il des appréhensions sur la tâche qui l`attend quant aux difficultés qui pourraient éventuellement se dresser devant lui ?
Ecoutez. Nous sommes au service de notre pays. Nous agissons dans l`intérêt supérieur de notre pays. Nous sommes investis pour accomplir une mission. Nous savons que toutes les tâches pour servir le pays sont difficiles et délicates. Celle-ci n`est pas différente des autres missions que l`on peut accomplir pour son pays. J`ai des appréhensions en ce sens que je veux réussir. J`ai des appréhensions en ce sens que je veux bien réussir. Mais je n`ai pas d`appréhensions en ce que les personnalités qui m`ont fait confiance, vont me retirer leur confiance. Je suis dans la vigne, quoique coiffé par les accords qui ont permis de mettre sur pied, la création de cette Commission électorale indépendante. De ce point de vue, je n`ai pas d`appréhension spéciale. Nous souhaitons agir conformément aux textes qui régissent cette Cei.

Que pensez-vous de ceux qui disent que depuis votre prise de fonction, vous passez votre temps à observer des civilités, au lieu de vous attaquer aux problèmes réels ?
Je ne sais pas quels sont ceux qui nous ont dit cela, mais ce que j`observe, tel que je viens de rappeler, la Cei est régie par des textes. Ce que j`observe est que j`ai été élu. Lorsqu`on fait l`addition de ces 2 choses, il est important de le savoir, le travail ne commence pas, une fois dans le bureau du président. Ce travail, c`est aussi écouter les uns et les autres. Connaître leur motivation et puis rappeler aux uns et aux autres, les textes qui régissent la Cei. Donc, je dirai que moi, je fais ce travail qui est un travail conforme à la mission de la Cei. Les personnalités que j`ai rencontrées ne m`ont pas donné de sentiment qu`elles considèrent qu`aller discuter avec elles, connaître leurs avis, leurs orientations, n`est pas travailler. Nous avons commencé notre mission, de notre point de vue. Evidemment, les problèmes réels sont les textes fixés comme missions à la Cei. Eh bien, les contacts que nous prenons s`inscrivent totalement dans le sens de l`accomplissement de cette mission. Donc, nous avons commencé le travail réel. Une action comme celle-là doit être précédée de contacts utiles. Nouer des contacts utiles signifie aussi travailler. C`est ce que nous avons fait ces derniers temps.

Que répondez-vous à ceux qui appellent au renouvellement des Cei régionales et locales ?
Je viens de rappeler que nous travaillons sur la base de textes. La Cei vient de terminer un séminaire avec pour objectif de permettre aux commissaires, aux nouveaux comme aux anciens, de se familiariser avec l`ensemble des textes qui régissent la Cei. C`est ce que nous avons fait jusqu`à vendredi dernier. Aujourd`hui, ce débat auquel vous vous référez est un débat ! Nous considérons qu`il participe à décanter la situation. De sorte que écoutant les uns et les autres, on arrive à un point de convergence. Notre mission, c`est toujours cela. Faire en sorte que l`unité du pays, la confiance qui règne entre les Ivoiriens soit sauvegardée. On ne peut aller les yeux fermés en succitant des querelles entre les Ivoiriens. Au contraire, comme vous le savez, notre mission est de parvenir à des élections apaisées, transparentes dont les résultats sont acceptés par tous. Et pour y aller, il faut bien créer une ambiance positive, qui rapproche les gens, une ambiance de paix, pour que les uns et les autres reconnaissent les résultats des élections, qui seront organisées. Donc, tous les débats participent à clarifier les positions et participent à trouver une synthèse entre ces différentes positions avec un esprit de consensus.

Quel est votre commentaire sur le fait que des pétitionnaires aient été, dit-on, radiés de la liste électorale provisoire en contournant la Cei ?
Vous avez dit vous-même que la Cei a été contournée. Lorsqu`on a contourné, cela veut dire qu`on n`est pas saisis. Si nous ne sommes pas saisis, nous ne pouvons donc pas émettre un avis. Nous attendons. Et je viens de vous dire que nous avons organisé un séminaire. A l`issue de ce séminaire, comme cela a été annoncé, nous aurons à réunir l`ensemble des instances de la Cei. Et à déterminer la voie à suivre au retour des actions auxquelles vous vous référez. Pour le moment, nous n`avons pas été saisis de quelque nature et de quelque manière que ce soit. Nous n`allons pas entrer dans le débat. Ce n`est pas notre mission. Notre mission est de faire en sorte que le consensus qui a permis mon élection soit sauvegardé. Et que l`on cultive la paix en Côte d`Ivoire qui doit entourer l`organisation des élections. Et que nous allions à des élections libres et transparentes et que les résultats soient acceptés par tous.

Aujourd`hui, ce que les Ivoiriens attendent, c`est la date des élections. A quand la reprise du contentieux et une date précise pour la présidentielle en Côte d`Ivoire ?
Je crois que dans ce que je viens de dire, il y a la réponse à votre préoccupation. Nous avons pour mission d`organiser des élections paisibles. Nous avons pour mission de sauvegarder l`unité nationale. Ces deux choses nous font obligation de rechercher le consensus, comme vous le savez, qui a permis ma propre élection. C`est cela la base sur laquelle je m`appuie pour agir. Lorsque vous parlez du départ du contentieux, de la date des élections, vous ne faites que nous dire, qu`il faut que nous travaillions au rapprochement des uns et des autres. Et nous y parviendrons. Nous allons y parvenir rapidement, parce que l`intérêt du pays appelle les uns et les autres à ce dialogue. Une fois que nous aurons achevé ce dialogue, pour très bientôt, nous irons vers les préoccupations qui sont les vôtres et aussi, ne l`oubliez pas, les nôtres. Parce nous avons été unis là pour organiser des élections. Et donc notre préoccupation première est de faire en sorte que le contentieux d`une part et d`autre part que les élections aient lieu le plus rapidement possible qui doivent être, je le répète, tout à fait transparentes.

Votre prédécesseur Robert Beugré Mambé a affirmé que 95% du travail a été fait. Aujourd`hui, quelles sont vos relations avec Robert Beugré Mambé ?
Ecoutez, M. Robert Beugré Mambé est un ami. Nous maintenons ces relations qui sont des relations amicales. Il a indiqué que 95% du travail a déjà été réalisé, il faut s`en réjouir si notre évaluation permet de confirmer cela.
Propos recueillis par
Serge Amany
Envoyé spécial à Séguéla


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