Dans la vie, tout s’apprend. Cette grande leçon de la vie, Laurent Gbagbo et son clan l’ont oubliée. L’ex opposant historique d’Houphouët, professeur de lycée et après enseignant à l’université, Laurent Gbagbo ne s’est jamais essayé à la gestion des affaires publiques. Durant toute sa carrière professionnelle, l’actuel locataire du palais de la présidence n’a été qu’enseignant, c'est-à-dire, préparer et dispenser des cours aux étudiants. Il n’a jamais occupé un poste de responsabilité devant lui permettre d’acquérir les rudiments de la gestion des hommes et des biens. Il n’a été ni directeur, ni censeur, encore moins inspecteur. Durant sa vie professionnelle, Gbagbo n’a connu que le milieu scolaire et universitaire qui n’est rien d’autre que le prolongement des études. Il en sort comme un gros étudiant qui ne sait rien d’autre que les choses qui se passent dans une salle de classe ou dans un amphi, ou encore dans une salle de travaux dirigés. Même quand l’époux d’Ehivet a décidé d’embrasser une carrière politique, il croyait bien faire en refusant toutes les propositions qui lui avaient été faites d’entrer dans un gouvernement. Il avait ignoré que, l’universalité du savoir n’existant pas, il était impératif pour celui qui ne sait pas, d’apprendre auprès de celui qui sait. Il voulait certainement faire preuve d’une certaine probité morale et une constance dans sa logique de ne point manger à la table du pouvoir. Pendant ce temps, le PDCI-RDA traînait à son actif, plusieurs glorieuses années d’expériences dans la gestion du pouvoir d’état. Mais l’opposant Gbagbo, dans sa fougue dévastatrice, n’a pas eu l’humilité nécessaire d’aller apprendre auprès de ceux qui détenaient le savoir, c'est-à-dire le PDCI-RDA. Parce qu’il ne savait pas qu’il ne savait rien de la gestion des affaires publiques. Même, ayant accédé accidentellement au pouvoir, l’homme venu de son Mama natal, n’a pas jugé utile de se faire entourer de personnes d’expériences en la matière. Il voulait son pouvoir pour lui seul. C’est donc un homme dépourvu de toute expérience, disons plutôt, un homme sans argument, qui fait irruption à la tête de la Côte d’Ivoire et la conduit dans l’abîme par sa gestion approximative. Sous le regard complice des ivoiriens eux-mêmes. Un mauvais chauffeur ne peut conduire correctement un véhicule ; il le conduira inévitablement dans un ravin. Gbagbo est un chauffeur sans permis de conduire qui a conduit aujourd’hui le véhicule ivoire dans un ravin. Quand on ne sait rien, on ne peut rien faire de bon. Voici toute l’explication du cuisant échec du Woody de Mama à la tête de la Côte d’Ivoire.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha
