Tueries de février et des 24, 25 et 26 mars 2004 - Le RHDP a saisi l’ONU

Les jours à venir risquent de ne pas être de tout repos pour le régime en place. Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix a saisi le Conseil de sécurité des nations unies pour les massacres perpétrés les 24, 25 et 26 mars 2004. Les responsables ont adressé des courriers, il y a quelques jours, au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon et au Haut commissaire des Nations unies chargé des droits de l’Homme, Mme Navanethem Pillay pour dénoncer les crimes commis par le régime FPI lors des marches éclatées du RHDP en février dernier. Les leaders du mouvement houphouëtiste dans ces courriers ont également rappelé les autres crimes perpétrés par le régime de Laurent Gbagbo, notamment les tueries des 24, 25 et 26 mars 2004. A cet effet, les avocats du RHDP ont monté un dossier bien ficelé qui contient toutes les atrocités commises par la refondation. L’objectif visé par le RHDP est de faire en sorte que ces crimes ne restent pas impunis. Même si pour l’heure, la Cour pénale internationale ne peut s’autosaisir de cette affaire-la Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifié le traité de Rome- les autorités onusiennes fortes de ces informations, peuvent introduire une plainte à la Haye. Et peu importe le temps, une fois la procédure engagée, les auteurs des tueries et leurs commanditaires répondront de leurs crimes. Car les cas graves de violation des droits de l’Homme comme celles perpétrées par le régime de la refondation depuis dix ans, sont imprescriptibles. Les leaders de la grande famille des Houphouétistes ont décidé de le faire non seulement pour protéger leurs militants. Mais aussi pour montrer aux familles des victimes que la mort de leurs enfants ne restera jamais impunie. En attendant, à partir d’aujourd’hui, le RDR et les autres partis du RHDP ont décidé d’honorer sur trois jours, la mémoire des martyrs des massacres des 24, 25 et 26 mars. Ces journées commémoratives commencent ce matin avec le dépôt de gerbes de fleurs au carré des martyrs d’Abobo en présence du docteur Alassane Dramane Ouattara, président du RDR.

Jean-Claude Coulibaly